Blazers – Spurs, Analyse du Game 3 : des Texans tout bonnement injouables !

Le 11 mai 2014 à 08:49 par Leo

Un sursaut d’orgueil eut lieu de la part des Portland Blazers, un sursaut cependant bien trop tardif dans ce Game n°3 de la série qui a tourné une fois de plus à l’avantage de San Antonio Spurs plus disciplinés et une classe au-dessus, 118 à 103. Analyse d’un troisième blow-out qui aurait pu ne pas en être un…

Ce qu’on attendait :

Très en-dessous de ce qu’ils pouvaient proposer contre les Houston Rockets au tour précédent, les Blazers avaient là une possible et une ultime chance d’élever leur niveau de jeu afin de regarder droit dans les yeux des Spurs intouchables depuis le Game 7 face aux Dallas Mavericks. Devant leur public tout de rouge sang vêtu, les hommes de Terry Stotts devaient resserrer leur défense et faire baisser le pourcentage effarant de réussite de leurs visiteurs du soir, survolant cette série de par leur collectif musclé jusqu’alors…

Ce qu’il s’est passé :

Bis repetita des deux premières partitions jouées sans encombre par les Spurs à l’exception d’une vive réaction des Blazers dès la reprises des vestiaires… En vain. Car oui, ces Texans refont une nouvelle fois peur tout comme l’an passé dans ces PlayOffs : Tim Duncan dépasse Karl Malone dans le Top 5 des meilleurs marqueurs de l’histoire de la compétition, Tony Parker joue comme s’il hissait les Bleus au sommet en Slovénie (29 points, 6 passes et 2 rebonds pour le Français) et l’ensemble de l’écurie de Gregg Popovich récite son basket avec une limpidité forçant l’admiration de tous. 60-40 à la pause avec des tirs primés qui tombent telle une averse incessante sur le Moda Center, Ginobili, Mills, Belinelli, Green et Diaw y allant chacun à leur tour. Or, c’était enterrer un peu trop vite des Blazers encore fragilisés et assommés par l’exécution offensive de leurs adversaires. Nourris par leur slogan “Never say die” (ne jamais s’avouer vaincu), les locaux enclenchent un retour fulgurant sous l’impulsion d’un Nicolas Batum refusant d’abdiquer (20 unités, 9 rebonds et 7 offrandes à 4/7 à trois points). Défendant sur son compère Parker en homme à homme et imposant un tempo ultra-rapide pour les siens, le natif de Lisieux fait chavirer le cœur d’une arène survoltée qui croit, possession après possession, que ses poulains vont bel et bien réaliser l’exploit. Malgré toute leur bonne volonté, auteurs de 14 pertes de balle, imprécis et terriblement inconstants lorsque le vent était pourtant en leur faveur, les TrailBlazers échouent non loin du rivage, la faute à des vagues successives texanes beaucoup trop puissantes pour leur modeste embarcation dans ces PlayOffs…

Il a assuré : Tony Parker

Empli d’audace et intelligent dans sa lecture des écrans posés par son coéquipier Duncan, Tony Parker a une fois encore fait la chanson à la pauvre défense des Blazers, “balancée” et mystifiée durant le plus clair de la partie sous les accélérations multiples de la star française, très en vogue ces derniers temps. Si Wesley Matthews le cherche encore derrière le pick, il n’y eut que lorsque Batum s’est dressé devant lui que Parker a vu son insolente adresse baissée quelque peu. Du coup, cher Terry Stotts, pourquoi ne pas avoir mis en place cette option dès le coup d’envoi du match, comme mentionnée par nos soins il y a peu ? C’est ballot…

Il a abusé : Damian Lillard

Toujours aussi invisible dans cette série… Bien que l’on aurait pu inclure tout aussi bien LaMarcus Aldridge ici, l’ancien pensionnaire de Weber State semble rester prisonnier de ce Game 6 face à Houston où il crucifia les Rockets au buzzer. Dispersé et prenant plusieurs tirs forcés, loin de ses zones de confort habituelles tant dans le périmètre qu’à longue distance, Lillard montre qu’il a encore beaucoup à apprendre mais qu’il dispose de tout une carrière devant lui pour pouvoir le faire. De plus, rendant une copie à première vue correcte mais faussée du fait de l’inexistence du banc des Blazers (21 points, 9 passes et 3 rebonds dont un 0 pointé aux tirs primés), le jeune Damian et ses soldats du cinq majeur ont joué quasiment toute la rencontre sans réellement palper l’espoir de l’emporter au final.

La suite du programme :

Menés à présent 3-0, les Blazers sentent que la fin est proche ; à ce stade, aucune équipe dans l’histoire de la Grande Ligue n’est parvenue à renverser totalement une série. Les Spurs, à l’inverse, ont appliqué leurs techniques secrètes et imposé leur volonté sur une équipe peinant à mettre intelligemment à profit ses meilleures intentions au moment opportun. Surclassés et désormais un pied déjà dehors, les Blazers auront encore un match à vivre à coup sûr chez eux ce lundi soir, à partir de 4h30 du matin. L’occasion de sauver l’honneur et de procurer du plaisir (une dernière fois ?) à leurs fans…

Les boxscores :

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Les highlights :

Source image : Garrett Ellwood/NBAE/Getty Images


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