Preview de la série Clippers-Warriors : l’affiche du premier tour à ne pas manquer

Le 18 avr. 2014 à 20:00 par Benjamin

Si on nous avait demandé une série à voir absolument lors de ces PlayOffs, on aurait surement choisi celle-ci à l’unanimité. Le Thunder a bien failli tout faire capoter lors du dernier soir de la saison régulière, mais on aura bien notre affiche XXL entre les Clippers et les Warriors, la meilleure de ce premier round débutant officiellement samedi. Avant d’être emportés dans la bataille, il est l’heure de passer en revue les forces et faiblesses de chaque camp, et d’essayer de dégager un vainqueur sur le papier. 

Le bilan de santé : le mystère Andrew Bogut

Impossible d’aller loin en NBA sans un effectif en relative bonne santé, les deux franchises n’ont pas été épargnées par les pépins cette saison, mais à l’heure d’entrer dans le vif du sujet, elles enregistrent finalement des rosters presque au complet.

A ce petit jeu là, c’est Golden State qui y a perdu le plus, avec la récente blessure d’Andrew Bogut qui souffre d’une côte fracturée, dangereusement proche d’un de ses poumons. Impossible à ce jour de se prononcer sur la présence de l’Australopithèque. Bogut jouera t-il à un moment quelconque de la série ? Cette incertitude risque de peser sur les Warriors puisqu’il est le seul joueur capable de tenir tête défensivement face à Blake Griffin. A côté de ça, les habitués de l’infirmerie Lee et Iguodala ont eu le temps de reposer, et devraient entamer la post season à 100% de leurs capacités.

Les Clippers ont aussi eu leur lot de petites blessures ennuyeuses, notamment Chris Paul, mais ils devraient se présenter sur scène en forme quasi optimale. Là aussi on a été au petits soins avec les corps fragiles, Jamal Crawford n’ayant joué que 8 matches depuis le 26 Février dernier. A priori Blake Grffin, qui a connu des baisses de régime physique coûtant très cher à son équipe dans le passé, devrait être aussi au taquet. Reste à savoir s’il tiendra le choc cette fois-ci vu le traitement que se préparent à lui administrer les Warriors.  Seul absent à noter chez les angelinos, Danny Granger qui vient de manquer les 9 derniers matches, autant dire rien de bien méchant.

C’est donc Los Angeles qui se présentera sur la ligne de départ en meilleure forme. Le doute qui plane autour de Bogut ne joue pas en faveur de Golden State, même si Mark Jackson a démontré qu’il savait utiliser son effectif pour contourner les blessures lors de l’absence de David Lee la saison dernière, un forfait qui avait permis de révéler Harrison Barnes au grand jour. Assistera-t-on à l’émergence de Draymond Green comme Blake stopper ? Si Bogut ne peut pas jouer, il le faudra.

La confrontation en saison régulière : 2-2 c’est l’hôte qui régale

Faisant partie de la même division, les deux équipes se sont rencontrées quatre fois. L’équipe qui accueillait s’est toujours imposée, on a tout de même eu le droit à des parties pour le moins mouvementées.

31 Octobre 2013: L.A. 126 – GS 115: Ce soir là les Clippers new look de Doc Rivers dominent une équipe de Golden State qui foirera son début de saison par la suite. Paul et Griffin combinent 65 points à eux deux, et Jamal Crawford marque plus de points à lui tout seul (17 points) que le banc entier de GS privé de Barnes (14 points). Le match avait été très tendu, avec 2 fautes techniques de chaque côté, le début d’une tendance il faut croire.

25 Décembre 2013: GS 105 – L.A. 103: Un match pas marqué par l’esprit de Noël puisque Draymond Green se fait expulser avant la mi temps pour avoir chatouillé du coude Blake Griffin. Ce même Griffin perdra ses esprits un peu plus tard, cédant à une énième provocation de Bogut dans la peinture qui débouchera sur une double faute technique, provoquant l’éjection automatique de Blake qui en avait déjà reçu une dans l’accrochage avec Green. GS arrache la victoire grâce au coup de chaud de Curry en fin de match, mais l’essentiel est ailleurs. Les Warriors ont en effet montré la voie pour faire péter un plomb à Griffin, on risque de voir pas mal de ce genre d’échauffourées dans la série à venir.

30 Janvier 2014: GS 111 – L.A. 92: Cette fois-ci pas de débat, les Clippers se présentent privés de Paul, et se font écraser dans tous les compartiments du jeu. Ils finissent le match à 40% au tir, et se font piétiner 53-34 au rebond, Blake Griffin n’en captant que 2 en 39 minutes.

12 Mars 2014: L.A. 111- GS 98: C’est LE genre de match que les Clippers devront reproduire s’ils veulent se qualifier pour le second tour. Une marque répartie avec 7 joueurs à plus de 10 points malgré le forfait de Jamal Crawford, un Blake Griffin en mode MVP avec 30 points et 15 rebonds, et un Chris Paul en mode manager avec 16 points 8 rebonds et 12 passes décisives. Les Clippers ont parfaitement utilisé l’énergie de leur public pour venir à bout de GS, et devront jouer avec le même niveau d’intensité pour triompher. Les joueurs de San Fransisco avaient l’air visiblement dégoûtés après cette rencontre, ce qui en dit long sur la performance de L.A. ce soir là.

Quelques tendances se dégagent donc des quatre confrontations que nous ont offertes les deux équipes en saison régulière. Tout d’abord, les victoires à l’extérieur vaudront de l’or, chaque équipe étant particulièrement alerte devant son public. L.A. (meilleur record  à domicile à l’Ouest avec 34-7, ex aequo avec OKC) grâce à sa densité physique hors du commun, et Golden State grâce à ses shooters capables de déclencher un brasier en deux temps trois mouvements. Toutefois, avoir le meilleur record de sa Conférence à domicile n’est pas forcément un gage de sureté, en effet Denver se présentait avec un record de 38-3 à domicile face aux Warriors la saison dernière, et il aura suffi d’une victoire au Pepsi Center des californiens, pour faire mordre la poussière aux montagnards.

La guerre psychologique aura aussi son importance puisqu’on risque de voir pas mal de coups sous la ceinture, et de tentatives d’influencer les officiels de la part des beaux parleurs que sont Jackson et Rivers. Klay Thompson a déjà lancé les hostilités ! 

Facteurs X : DeAndre “Bill Russell” Jordan opposé à deux louveteaux rageurs

Comparé à Bill Russell par Doc Rivers (on a vu plus facile à porter comme comparaison d’ailleurs), DeAndre Jordan est attendu sur ce premier tour des PlayOffs. Premièrement, parce qu’il n’a jamais été aussi performant, et qu’il s’est imposé cette saison comme étant la véritable tour de contrôle des Clippers. Avec 13,6 rebonds gobés et 10,4 points inscrits, il finit sa saison régulière en double-double de moyenne. En plus de ça, le marsupial n’est pas du genre à être fragile. 82 matches joués sans broncher. Et la deuxième raison qui nous pousse à faire de DeAndre Jordan l’une des clés de cette série, c’est la configuration dans laquelle se présentent les Warriors.

Dans l’inconnu à l’intérieur en raison de la convalescence d’Andrew Bogut, du retour sans véritable garantie de David Lee et de l’irrégularité chronique de Jermaine O’Neal, Golden State peut s’attendre à souffrir. Si et seulement si, le mastodonte de 2,10 mètres s’applique à mettre ses progrès à profit. 

Du côté des Californiens, difficile d’isoler un facteur X. Stephen Curry mènera le meute avec comme fidèles compagnons le chien fou Iggy et l’archer Klay Thompson. Mais un duo peut permettre aux Warriors de faire basculer la série en leur faveur. Daymond GreenHarrison Barnes. Les deux louveteaux avaient déjà fait plier les Nuggets l’an passé. Cette année, la donne n’est pas la même. L’effet de surprise a disparu. Daymond Green aura le rôle prépondérant de Blake Stopper, et au vu des progrès du rouquin, ce ne sera pas une mince affaire, tant qu’Andrew Bogut ne sera pas remis sur pattes. Quant à Harrison Barnes, qui n’est que l’ombre du joueur génial qu’il a été en PlayOffs l’an passé, Mark Jackson attend de lui une véritable plus-value. 6ème homme de luxe, le sophomore n’a jamais trouvé comment carburer derrière la carrure imposante d’Iguodala. Avec le banc qui se dresse face à lui, il devra se montrer hargneux et décisif des deux côtés du parquet.

Le pronostic de la rédaction : 4-2 pour les Warriors 

Chez TrashTalk, on aime se mouiller, et on n’a pas peur de le dire, on ne voit pas les Clippers s’imposer face aux Warriors cette année. Même sans Bogut, parce que les Warriors nous ont montré en PlayOffs l’an passé et par bribes cette année leur capacité à élever leur niveau de jeu. Parce que Steph Curry et Klay Thompson a.k.a les Splash Brothers ne vont sûrement pas mettre le feu à la défense de Lob City tous les soirs, mais sur 7 matches, ils peuvent éreinter aisément Chris Paul, Jamal Crawford ou encore JJ Reddick. Oui, Doc aura des idées, peut être même des clés pour contrecarrer les plans de Mark Jackson. Peut-être que Blake Griffin saura nous contredire et montrer à tous les progrès escomptés ! Et nous attendons que ça d’ailleurs, que ce cher rouquin passe un cap, que CP3 décolle cette étiquette de loser qui s’accroche à lui telle une sangsue dès que les échéances importantes approchent.

Nous pronostiquons une qualification des Warriors, parce qu’il faut se lancer, mais honnêtement qui peut prédire réellement ce qui va se passer dans cette série explosive ? Ce sera historique, point. 

Le calendrier des rencontres: pour ne pas avoir d’excuses

19 Avril: Warriors@Clippers, 21h30

21 Avril: Warriors@Clippers, 4h30

24 Avril: Clippers@Warriors, 4h30

27 Avril: Clippers@Warriors, 21h30

29 Avril (si besoin): Warriors@Clippers

1er Mai (si besoin): Warriors@Clippers

3 Mai (si besoin): Warriors@Clippers