Futur incertain : Un été crucial attend Gordon Hayward et le Jazz
Le 30 mars 2014 à 16:47 par Leo
La saison régulière touche bientôt à sa fin et les fans du Jazz d’Utah savent qu’ils rentreront sous peu dans une belle zone de turbulences…
Bon dernier de la Conférence Ouest avec 23 succès pour 50 revers au compteur, le Jazz savait pertinemment que cette saison allait servir de base expérimentale à un effectif rajeuni et ambitieux, notamment après le départ d’Al Jefferson qui fait désormais le bonheur des Bobcats de Charlotte. Clef de voûte de ce système, Gordon Hayward s’est imposé comme le leader au scoring de cette escouade en devenir (16 points, 5,2 rebonds et 5,2 passes décisives par match). Or, un dilemme cornélien va sans aucun doute prendre forme autour de sa personne quant à la question de savoir si ce jeune natif d’Indiana de 24 ans fera toujours partie des plans fomentés par les dirigeants de sa franchise dans les années à venir.
En effet, alors que ceux-ci avaient bien fait comprendre qu’il faille reconstruire autour de la paire Derrick Favors/Enes Kanter en se séparant également de Paul Millsap, Hayward n’avait pas obtenu la prolongation de contrat qu’il souhaitait en automne dernier, le plaçant alors comme “agent libre protégé” lors de la trêve estivale approchante. Perturbé et sensibilisé par ce refus de sa hiérarchie, l’ancienne étoile de la fac de Butler n’a plus été le même par la suite, sortant des performances très irrégulières, couplées par des blessures gênantes à répétition tout au long de l’année. Dès lors, si la reconduction de leur entraîneur Tyler Corbine est elle aussi laissée sans réponse, le front office des Mormons aura-t-il l’intention de couvrir toutes les propositions qui seront faites à l’un de ses meilleurs éléments le moment venu ? Tel est le questionnement sceptique se dressant devant le jeune Gordon dans les semaines à venir…
“Je pense que nous réalisons tous que ce moment approche à grands pas”, dévoile un Hayward soucieux, peinant à masquer son anxiété. “Et c’est quelque chose à laquelle nous essayons de ne pas réfléchir. On essaye simplement de prendre les rencontres les unes après les autres. Nous avons beaucoup de choses à prouver, à améliorer. On ne peut encore penser à l’été qui arrive mais nous savons à quel point il est proche.”
Aux pronostics avant-coureurs qui l’annoncent déjà rejoindre son ancien coach universitaire, Brad Stevens, du côté des Boston Celtics, de même qu’au silence curieux de ses dirigeants, Gordon Hayward en aura très rapidement le cœur net et pourra alors montrer pleinement de quoi il est vraiment capable, totalement libéré balle en main. Quel que soit le scénario choisi, une page significative se tournera pour lui et pour le Utah Jazz afin d’en commencer une nouvelle.
Source texte : Salt Lake Tribune / Source image : zimbio.com