Titulaire lors des 3 derniers matches de Miami, Greg Oden a été conforté dans ce rôle par son coach, Erik Spoelstra, qui veut rompre avec l’identité small ball affichée par l’équipe lors des deux dernières saisons. Oden restera donc starter, aussi longtemps que son corps lui permettra de jouer, et que les résultats seront satisfaisants pour l’équipe.
C’est en substance ce qu’a martelé Spoelstra à ses joueurs ces derniers temps, afin qu’ils s’habituent à ce nouveau style, la réflexion du coach aura duré pas moins de six semaines:
“Pas mal de combinaisons m’ont traversé l’esprit ces dernières semaines, j’ai sélectionné cette dernière au final. J’ai bien insisté sur le fait que notre marque qu’était le small ball, la saison dernière, doit rester celle de la saison dernière. Il ne faut pas s’enfermer dans une niche et oublier de rester ouverts à d’autres alternatives plus bénéfiques. Nos concurrents ont changé, se sont améliorés, nous également, il faut rester dans le mouvement”.
Fini donc les joueurs aux quatre coins du terrain prêts à faire feu sur une passe de LeBron ou Wade, Greg Oden sera également présent pour manger l’espace intérieur, et recevoir les offrandes de ses partenaires.
Aucun problème au niveau de l’espacement pour Spoelstra, qui souligne bien l’avantage d’avoir une grosse carcasse comme celle d’Oden pour occuper la raquette adverse:
“Avec un gars de cette taille à l’intérieur, l’autre équipe ne peut pas se permettre de le laisser seul”.
Difficile de contredire le coach double champion NBA sur ce point, un Oden ouvert sous le panier devient une cible bien trop facile pour des passeurs de la trempe de James et consorts. Il va sans dire que défensivement, le grand Greg bouche un trou énorme dans les domaines de la dissuasion, et du rebond.
L’autre problème à ce choix est évidemment la santé du pivot, absent de la Ligue quatre ans pour des problèmes au genou. Augmenter les minutes, et le rôle de Greg Oden, requiert bien sur que celui-ci reste disponible physiquement, et Spoelstra a admis s’être parfois contraint à le faire entrer en jeu, afin qu’il retrouve sa condition physique au plus vite:
“Le challenge de ces six dernières semaines a été de le remettre sur pied physiquement, de lui donner du rythme. Et ça n’a pas été facile. Il a fallu lui trouver une place de 10ème homme dans la rotation, je me suis forcé à le faire rentrer, et quelques fois ça n’a pas marché, je peux vous le dire”.
De fait, Greg Oden, lors de ces six semaines, utilisées par son coach pour le conditionner, a joué 14 matches sur 20 possibles, ne dépassant jamais les 15 minutes de jeu. un échantillon suffisant pour que Spoelstra fasse son choix. Par ailleurs, le coach a annoncé qu’il était toujours réticent à faire jouer son pivot lors des back-to-backs jusqu’à la fin de la saison régulière.
Souffrir maintenant pour être au top en Playoffs, c’est l’approche qu’a adoptée le coach du Heat avec Greg Oden, s’obligeant à lui donner des minutes le plus souvent possible. Maintenant que l’équipe est habituée à la présence du grand chêne dans sa raquette, celui-ci prend du galon en devenant titulaire. Ce choix finalise un peu plus la version 2013-2014 du Heat, destinée à être un peu différente de celle du passé.
Source: sun-sentinel.com
Image: USAtoday
