Fini le baby-sitting ? Kevin McHale souhaite voir plus de joueurs adultes débarquer en NBA

Le 02 mars 2014 à 18:15 par Leo

Comptant parmi les différentes réformes que souhaite imposer le nouveau grand patron de la ligue, Adam Silver, l’âge limite pour pouvoir exercer en NBA, probablement élevé à 20 ans d’ici peu, demeure une des priorités du régent rachitique récemment intronisé. Une vision partagée dans son ensemble par le Hall-Of-Famer et entraîneur des Houston Rockets, Kevin McHale…

Il est vrai que la question possède une incidence cruciale aussi bien dans la construction du joueur que pour la franchise qui a l’intention de le drafter, de l’accueillir en son sein. Que le poulain débarque tout frêle, venant tout juste d’avoir son bac et faisant l’impasse sur un parcours initiatique en NCAA, comme il était permis il n’y encore pas si longtemps, ou plus posé, assagi en ayant reçu un enseignement semi-professionnel didactique à la fac, une lourde différence dans sa globalité s’installe alors. Très préoccupé par ce sujet et ne voulant pas perdre une seule seconde quant à l’évolution radicale des nouveaux arrivants, McHale ne veut plus jouer les baby-sitters de luxe et s’attend à coacher des jeunes talentueux certes mais conscients, soucieux d’appliquer des principes fondamentaux déjà étudier dès leur entrée dans la cour des grands.

“La NBA est une ligue d’hommes et je crois que beaucoup de ces jeunes joueurs qui arrivent si vite ont tout intérêt à rester à l’université afin que de voir leur carrière prospérer”, argumente McHale. “J’aimerai les voir arriver dans la ligue après qu’ils aient fait trois ans en NCAA après le lycée ou à 21 ans, comme au football (américain). Je pense en plus que ça les aiderait beaucoup autant que cela valoriserait les universités. Mais je sais qu’ils ne pensent pas comme ça car ils veulent crier, ‘Yo, je dois me mettre sur le marché. Je dois faire du fric et faire mon truc.’ Seulement, vous n’arriverez pas à faire de l’argent avec une carrière de trois ans si vous vous présentez à 18, 19 ans, et que vous n’êtes pas prêt.”

Que les plus jeunes se rassurent et s’arment d’une patience sans égale : si le talent est là, il ne s’estompera pas après deux ou trois ans d’éducation bénéfique à l’université. En gardant en captivité leurs pulsions de grandeur, de plus belles et concrètes perspectives de carrière s’offrent aux pépites les plus consciencieuses, les plus dévolues de chaque cuvée car, à moins de ressembler à LeBron James ou à Kobe Bryant, rien n’est acquis à ce niveau impitoyable d’exigence. Et puis, il n’y a rien de mal ou de réducteur à s’approprier certains fondamentaux en prenant de la barbe, à savourer les joies de Spring Breaks supplémentaires et du culte de la personnalité, voué intensément par les camarades d’amphi…

Source texte : probasketballtalk.nbcsports.com / Source image : spacecityscoop.com


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