Fin du Rodeo Road Trip annuel pour les Spurs : quel bilan en tirer cette fois-ci ?

Le 22 févr. 2014 à 19:37 par Bastien Fontanieu

A l’image de leur franchise, c’est-à-dire de façon répétitive, sans que personne ne s’en aperçoive ou n’y accorde la moindre importance, les Spurs viennent de terminer un nouveau Rodeo Road Trip. Quelles conclusions avancer ?

Nommé ainsi à cause du festival de saute-vache qui a lieu tous les ans dans l’arène de San Antonio, ce road trip de plusieurs semaines est toujours encerclé en gros et en feutre gras par les fans de la franchise. En effet, cette longue période de déplacements est un excellent moyen pour tester la santé de l’équipe en place, sa condition psychologique et sa capacité à affronter l’adversité. L’an passé, il avait duré 18 jours et proposé 9 confrontations aux texans : avec un bilan exceptionnel de 7 victoires pour 2 défaites, les hommes de Gregg Popovich rentraient tranquillement au bercail pour reposer les jambes, retrouver les familles, et réaliser une fin de saison fantastique avant de lâcher les armes aux pieds du Heat. Qu’en fût-il cette année ?

6 victoires pour 3 défaites. C’est ce que cette version 2014 des Spurs a proposé à ses fans et autres analystes, prouvant encore une fois que leur solidité en dehors de leur propres terres restait la référence en NBA. C’est bien simple : personne ne peut proposer aujourd’hui de meilleur bilan en déplacement, une petite habitude que s’est offert un certain Tim Duncan depuis son arrivée chez les grands. Et tout ça grâce à qui bien sûr ? Son altesse, le légendaire intérieur de la maison mère, qui réalise encore une fois un gros mois de Février grâce à plusieurs performances dont lui seul a le secret. S’amusant de Blake Griffin ou face à Marcin Gortat, avant de démolir la raquette des Celtics ou Pelicans, Timmay a sorti sa cape quatre étoiles comme par magie et la mettra probablement au repos jusqu’à la fin de la saison régulière, lorsqu’il soufflera ses 38 bougies et entamera une nouvelle conquête pour ce 5ème titre en carrière.

Couverture

Le gros soucis de la cuvée 2014, ce fût bien évidemment la santé. Avec un Tony Parker lessivé de devoir tout faire dans chaque équipe qui lui fait la cour, ou sans pouvoir compter sur certains membres fondamentaux du roster comme Kawhi Leonard et Manu Ginobili, coach Popovich a été forcé de réaliser un bouillon un peu différent des années précédentes, en décidant cette fois-ci de faire avec les moyens de bord tout en reposant ses Grosses Bertha. Difficile du coup de jouer des équipes comme la peinture de Detroit (Drummond + Smith), les dragsters de Phoenix (Dragic + Green) ou le back-to-back en maison de retraite (Brooklyn) sans pouvoir compter sur tous ses joueurs. La mission principale resta donc la même et aura été accomplie avec brio : gagner le plus de matchs possibles, sans se fatiguer, et en faisant tourner l’effectif. Simple n’est-ce pas ?

Un véritable jeu d’enfant auquel Gregg Popovich aura joué tout seul, faisant mumuse de ses adversaires sur le banc opposé en réalisant des coups de pokers pleins d’audace. Qui de mieux pour témoigner de ce culot, que la paire Belinelli-Mills, qui réalise un road-trip fantastique ? L’un a débarqué cet été, l’autre faisait tourner les serviettes sur le banc du squad 2013 : pas tout à fait le type de profil qui va vous guider sur le parquet des Clippers et des Blazers, pour gagner deux soirs de suite, en back-to-back, et sans votre meneur All Star hein ? Un entraînement typique pour Pop, qui aura fait taire quelques bouches par la même occasion, elles qui s’inquiétaient tant de ne pas voir les Spurs emporter le moindre match face à des gros cylindrés de l’Ouest. C’est pas mal là ou on en remet une couche ?

Check-up complet et objectif atteint : le Champion en titre de la Conférence Ouest a limité les dégâts et permis à certains de se faire les dents avant les joutes printanières qui promettent déjà d’être épiques. Si la santé des Spurs reste leur point faible principal, l’évolution de certains joueurs et la confiance montrée par Marco Belinelli cette année rappellent que le Texas a encore de fortes chances de se retrouver sur un parquet en Juin 2014. C’est pas nous qui le disons, c’est eux…


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