Le Rockets-Pacers d’hier soir n’était pas seulement l’occasion de voir l’armada offensive de Houston se frotter à la défense d’Indiana. Hier soir, le Bankers Life Fieldhouse était le lieu où un garçon nommé Granger a pu refouler les parquets après 18 mois d’absence.
Et si le premier intérêt a été de courte durée (Houston explosant en deuxième mi-temps, pour s’incliner 114-81), le deuxième, lui, a réservé son lot d’émotions. Il reste un peu plus de 4 minutes dans le premier quart-temps, Luis Scola et Danny Granger font leur entrée. L’Area 55, section de fans sponsorisée par Roy Hibbert, commence à donner de la voix “Danny ! Danny ! Danny !”, refrain bientôt repris par la quasi totalité des 18,165 personnes présentes dans l’antre des Pacers.
Porté par toute cette petite famille, Danny le bon Danny ne tarde pas à faire sentir sa présence, surtout défensive. Moins d’une minute après son entrée, le leading-scorer des Pacers pendant prés de cinq années consécutives nous a gratifié d’un contre par derrière sur….Dwight Howard. Oui, oui.
Je me sentais bien. Quand vous n’avez pas joué depuis longtemps, il faut faire quelque chose défensivement pour prendre le rythme du match. Et là le public est devenu dingue, c’était très excitant. Enfin on a gagné de 33 points d’écart. C’est un peu ironique [son numéro est le 33].
Si l’ambiance était folle et son impact défensif a fait plaisir à voir, il ne fallait pas s’attendre à grand’ chose d’un point de vue offensif. En 22 minutes de jeu laissées par Frank Vogel, Granger a comptabilisé 5 points à 1 sur 7 aux tirs, 2 passes et 5 balles perdues. Des chiffres pas très bons mais sans grandes conséquences, quand on voit la qualité de jeu des Pacers dans leur ensemble. Coach Vogel n’est pas surpris :
C’est exactement ce que je pensais voir. Il va y avoir une période d’ajustement, avec son shoot et sa capacité de finir les actions.
Si sa première mi-temps était surtout là pour se remettre dans l’ambiance, la deuxième a été plus riche en enseignements pour le numéro 33 des Pacers. En effet, après avoir refait son entrée dans le troisième quart-temps, Danny Granger va avoir l’occasion de rentrer son premier shoot à trois points en match depuis longtemps, bien longtemps. Un moment important pour une gâchette de sa trempe.
Mon tir est bien parti. Les autres étaient trop courts, mais c’était juste le signe de l’état de mes jambes. Là, j’étais très content d’en rentrer un, pour pouvoir me baser là-dessus en vue du prochain match.
Si le moment a fait plaisir à tout le monde, les questions qui s’agitaient autour des cas Granger et Stephenson n’ont jamais été autant d’actualités. Même si on voit mal Vogel laisser Granger prendre la place du baller des Pacers dans le cinq de départ dès le prochain match, quand on remarque qu’il a déjà passé 20 minutes sur le terrain, qui peut connaître l’avenir que lui réserve coach Vogel ? En tout cas, Paul George, lui, est resté sur une très bonne impression:
Il a joué comme s’il était dans le groupe depuis un an ! Il était solide offensivement : il partageait la balle tout en attaquant et en restant agressif. Sa défense a été excellente. Et c’est ce qui importait.
Des efforts récompensés par une standing-ovation de la part de toute la salle à sa sortie quand il restait 2 minutes à jouer dans le match. Un moment qui a rappelé de beaux souvenirs à Danny Granger.
C’était génial ! j’ai eu des standing-ovations quand je suis sorti. Jouer sous les yeux du public à domicile, c’était une bouffée d’air frais !
Un très bon moment lors d’une large victoire des Pacers contre une attaque solide : hier soir, tout Indiana souriait au Bankers Life Fieldhouse. Mais, avant de tirer des conclusions hâtives, regardons ce qui se passe lors des prochains matches pour Indiana : car plusieurs choix s’offrent à Vogel. Granger doit-il faire office de sixième homme de luxe ? doit-il reprendre sa place dans le starting-five ? Son entrée avec la second unit a fait du bien en tant que menace offensive très sérieuse dans le périmètre… Vogel et le front office d’Indiana vont devoir faire un choix qui apporte quelque chose, sans pour autant remettre en cause l’équilibre d’une rotation qui marche très bien chez les Pacers.
Source : Indystar