Playoffs Revival: triple-double pour Larry Bird, record pour les Celtics
Le 16 déc. 2013 à 17:00 par David Carroz
La saison régulière, c’est sympa, les matchs se multiplient, mais on ne regarde parfois certaines rencontres que d’un œil discret. Pour vous aider à tenir dans ces instants difficiles, voici un de nos petits retours sur les grands moments de l’histoire des Playoffs. Parce que c’est à cette période de la saison que les légendes naissent et que les fauves sortent les crocs.
Dans cet épisode, nous allons nous pencher sur la performance d’un des meilleurs joueurs de l’Histoire, j’ai nommé Larry “Legend” Bird. Deux ans avant le Triple Double de James Worthy lors du Game 7 des Finales NBA, Bird avait lui aussi réussi un match de titan pour donner le titre aux Celtics. Et leur permettre d’établir un record encore inégalé. Retour en 1986.
Le contexte : les Celtics intouchables à domicile
Après avoir perdu pour la première fois de leur histoire face aux Lakers en finale l’année précédente, les Celtics sont remontés à bloc. Pas question de laisser filer le titre cette saison. Ils dominent d’ailleurs la saison régulière avec le meilleur bilan de la ligue et un record pour la franchise, 67-15. Le tout avec un parcours quasi parfait à domicile puisqu’ils n’ont perdu qu’un seul match au Boston Garden avant d’accéder aux Playoffs. Cette suprématie se confirme en post season puisque les coéquipiers de Bird arrivent en finale en ne connaissant qu’une défaite, à Atlanta lors du deuxième tour. Ils arrivent donc confiants pour les Finals. Larry Bird a été logiquement élu MVP de la saison avec 25,8 points, 9,8 rebonds, 6,4 passes et 2,0 interceptions. Le tout avec une adresse de 49,6%, 42,3% à 3 points et 89,6% aux lancers francs. Des stats qu’un certain King James ne renierait pas…
À l’Ouest, c’est Houston qui tire son épingle du jeu. Après avoir fini en deuxième position de leur Conférence (51-31) derrière les Lakers (62-20), les Rockets emmenés par le duo Ralph Sampson – Hakeem Olajuwon se débarrassent des Kings, des Nuggets puis des Lakers justement pour s’offrir une revanche de la finale de 1981 perdue face à ces mêmes Celtics. Toujours sur la dynamique de leur saison régulière, les C’s remportent les deux premiers matchs à domicile, avant de réussir à gagner le Game 4 à Houston. Les Rockets sont donc menés 3-2 au moment de retourner à Boston.
La performance : Larry Bird pose son triple double au calme
Si les prestations de Bird étaient déjà impressionnantes lors des cinq premiers matchs, celle réalisée pour donner la victoire (114-97) lors de ce Game 6 a été époustouflante, le faisant encore plus entrer dans la légende. SI bien entendu cela était encore nécessaire. En 46 minutes de jeu, il réalise un triple double : 29 points à 8/17 au tir (dont 2/3 à 3 points), 11 rebonds, 12 passes décisives et 3 interceptions. Easy. Cette performance exceptionnelle permet donc aux Celtics de s’imposer et à Bird d’être élu MVP avec des moyennes surréalistes de 24 points, 9,7 rebonds, 9,5 assists et 2,7 steals. Un quasi triple double sur l’ensemble de la confrontation, vous avez bien lu ! Cette victoire a également permis à Boston de ne perdre qu’un seul match de toute la saison, Playoffs compris, à domicile. Exploit qui n’est pas près d’être égalé.
La suite : le déclin pour Larry Bird et les Celtics
Ce titre était le dernier des Celtics avant la formation du Big Three qui ramène Boston au sommet de la NBA en 2008. Les années suivantes virent l’émergence des Pistons puis des Bulls à l’Est, ainsi qu’un déclin de Beantown. À partir de la saison 1989, Bird est de plus en plus souvent blessé, surtout des problèmes de dos. Il termine sa carrière par une médaille d’or avec la Dream Team lors des JO de Barcelone.
Quand on parle de joueur de légende, le nom de Larry Bird revient avec insistance. Quoi de plus normal tant l’ancien des Celtics a marqué la Ligue par sa capacité à tout bien faire sur un parquet. Ce triple-double pour le titre de 1986 en est la parfaite illustration.