La leçon du soir : Andrea Bargnani a complètement dominé Dwight Howard

Le 15 nov. 2013 à 12:20 par Bastien Fontanieu

Si les Knicks ont perdu leur quatrième match consécutif au Madison Square Garden, sur une décision arbitrale qui fera longtemps couler de l’encre, les joueurs de Mike Woodson peuvent garder la tête haute. Leur niveau de jeu progresse petit à petit, et le premier à mener la voie n’est pas Melo mais bien Andrea Bargnani.

L’italien, qui faisait le tour du net récemment à cause de ses pirouettes inutiles face aux Spurs pour mimer une belle intensité défensive, nous a proposé un beau réveil face aux Hawks ce Mercredi lors de la victoire des siens à Atlanta. Un bon gros double-double dont on le savait capable, mais qui demandait confirmation en back-to-back face aux Rockets, et ce devant son public new-yorkais. En effet, si Paul Millsap et Al Horford représentent de beaux bébés en sortie de clinique, peu de joueurs peuvent rivaliser avec le bagage défensif et physique qu’offre Dwight Howard au quotidien : une vérité sur le papier que Bargnani a déchiré avec plaisir sous nos propres yeux, en faisant passer le pivot des Rockets pour un second tour de Draft abandonné.

Incapable de prendre position au poste, contré par l’italien, immonde sur ses mouvements au poste qui ont dû forcément faire vomir Hakeem Olajuwon avec qui il ‘bossait’ cet été, Howard nous a juste montré ses limites habituelles hier soir, une fois de plus alors que le garçon quittait Los Angeles pour obtenir davantage de balle au poste. A part un poste d’éboueur de luxe façon Samuel Dalembert voir Ben Wallace, on ne voit pas trop ce qui peut mieux correspondre au numéro 12 texan tant sa performance hier soir nous a laissé sans voix. Un florilège de gamelles, de passages en forces, balles perdues, le tout avec le sourire et la motivation d’un poireau. On peut comprendre que d’un certain côté, sa saison soit limitée à cause des décisions de son coach Kevin McHale qui préfère largement plus instaurer son attaque autour de ses arrières. Mais est-ce là une raison pour offrir aussi faible rendement ? Dès le début de la seconde mi-temps McHale justement veut mettre son pivot en avant et lui offre les premières possessions au poste : que dalle. Rien, zéro, heureusement que le ridicule ne tue pas. Et le pire dans toute l’histoire, c’est que si vous étiez un néophyte en basket et que vous regardiez votre premier match NBA hier soir, vous n’auriez jamais pensé que ce type a dans son palmarès des matchs à 40 points et 20 rebonds, des All Star Games à la pelle, un Slam Dunk Contest et surtout un récent contrat à 9 chiffres !

Et comme si on avait pas déjà balancé assez de tomates à la tronche de Supercheum ‘Superman’, voilà que Bargnani s’est empressé de montrer qui était le meilleur pivot sur le même parquet que Dwight, un pied-de-nez formidable à ce monstre athlétique qui déchaine certes les passions pour sa science défensive mais déchaine également les pharmacies pour ses moves au poste. Un récital donc offert par l’Italien, que ce soit dans le périmètre comme en défense ou en pénétration, bien conscient qu’il fallait écarter le géant du panier pour permettre à ses copains de pénétrer, et ne pas hésiter à sanctionner une défense trop serrée en posant la balle au sol.

24 points, 4 rebonds et 1 contre à 9/12 dont 3/3 à distance, contre 7 points, 15 rebonds, 4 contres et 5 balles perdues à 1/5 au tir. On parle bien de Joe Johnson contre Larry Sanders là non ? Pas du tout. Andrea Bargnani est au top de sa forme et les fans des Knicks peuvent avoir le sourire, leur saison progressera si l’Italien continue sur cette voie. Côté Rockets cependant, comment prendre cette victoire si ce n’est avec une grimace sur le visage en voyant un tel phénomène physique se faire dominer dans la raquette… Bon courage aux Texans au printemps prochain.

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