Preview Northwest Division: Le Thunder a toujours une longueur d’avance

Le 23 oct. 2013 à 11:43 par Benjamin

Dominée sans partage par OKC lors des 3 dernières saison, la division Northwest devrait connaître le même sort cette année, néanmoins, la lutte pour la 2ème place promet d’être intense, avec l’autodestruction enclenchée par les Nuggets cet été, eux qui ont terminé au minimum 2ème de la division, lors des 9 dernières saisons. Minnesota et Portland sont prêts à fondre sur Denver, alors que le Jazz a prévu de tanker dans son coin en vue de la Draft 2014. Petite revue d’effectif et passage au crible des ambitions de chaque team.

 

 

Le boss: Oklahoma City Thunder:

 

Saison 2012-2013: 60W-22L, élimination en demi finale de conf par Memphis (4-1).

Le coach: Scott Brooks (6ème saison)

Le cinq majeur: Jackson-Sefolosha-Durant-Ibaka-Perkins

Le banc: Fisher-Lamb-Robertson-Collison-Adams

Les autres: Jones-Thabeet

Blessé: Westbrook

La saison régulière ne devrait pas poser trop de problèmes à OKC, même sans Westbrook pour le ou les premiers mois, le Thunder devrait continuer d’avancer à grande vitesse, contre la majorité de leurs adversaires. Néanmoins, pas mal de questions subsistent sur cette franchise, qui n’a pas le droit à l’erreur. 

Premièrement, l’absence de Russell Westbrook, qui n’a laissé aucune chance au Thunder en Playoffs la saison dernière, malgré cela, OKC ne rencontrera pas tous les soirs la défense étouffante de Memphis, et si Reggie Jackson est un titulaire décent, c’est dans les grands matches qu’il faudra observer cette équipe. Privé de son compère au scoring, Kevin Durant va devoir mettre les bouchées doubles pour compenser, et la tornade entrevue en Mai dernier (31pts, 9rbds, 6ass en 11 matches), pourrait bien revenir encore plus fort pour balayer les scoreboards de la ligue. Réservez déjà quelques Dimanche ou Jeudi soirs, car Kevin Durant semble plus que jamais en mesure d’exploser tous les compteurs offensifs, on parie facilement sur un, voire plusieurs matches au delà des 60 pts (pour rester mesuré).

Deuxièmement, le secteur intérieur. Si Ibaka progresse d’année en année et ajoute des armes à son arsenal, Perkins a l’air complètement perdu sur le terrain, et même le très chaleureux public de l’Oklahoma ne pleurerait pas son départ. Le vétéran Collison ne pourra pas tenir la baraque indéfiniment, et le rookie néo zélandais récupéré à la Draft, Steven Adams, a plus une dégaine de volleyeur que de basketteur pour l’instant, on repassera quand il aura ajouté quelques kilos. Sans parler du très grand pivot (par la taille hein), Hasheem Thabeet, très utile pour faire la poussière sur le haut des placards, mais pas vraiment pour protéger une raquette.

Enfin, le banc, ou ce qu’il en reste. Passer de James Harden, il y a deux ans, à Kevin Martin, l’année dernière, à Jeremy Lamb, cette année, pour remplir le rôle de 6th man, c’est un peu comme commencer la soirée à une table à 10000$ au casino, pour finir complètement torché, au petit matin, à jouer aux machines à sous à 2 cents. Sans vouloir faire injure à Lamb, qui n’a jamais vraiment eu sa chance encore en NBA, il y a peu de chances qu’il atteigne un jour le niveau des deux joueurs qui l’ont précédé. On l’a vu pas mauvais en Summer League, prouvant qu’il était présent dans les moments chauds, mais sa sélection de shoots, sa défense, et son niveau de concentration général sont bien en dessous de la moyenne. Reste alors le vétéran Derek Fisher, toujours prêt à prendre une charge ou à coller un 3 assassin, le besogneux Nick Collison, et des jeunes joueurs qui ont tout à prouver ( Jones III, Roberston, Thabeet, Adams).

Si OKC devrait encore une fois être l’une des figures de proue de la saison régulière, l’équipe a incontestablement régressé cet été en qualité. On reste toutefois impatients de voir ce que nous réserve Kevin Durant, qui doit être motivé comme jamais à l’idée de récupérer son titre de meilleur scoreur, chipé par Melo la saison dernière. En attendant le retour de Westbrook, il va falloir assurer contre les équipes plus faibles, et compter sur KD pour faire céder les défenses plus aguerries de leurs concurrents à l’Ouest.

Pronostic: 52-30

 

 

Le peloton: Denver-Minnesota-Portland:

 

 

Minnesota Timberwolves:

 

Saison 2012-2013: 31W-51L, pas de Playoffs

Le coach: Rick Adelman (3ème saison)

Le cinq majeur: Rubio-Martin-Brewer-Love-Pekovic

Le banc: Barea-Shved-Williams-Cunningham-Turiaf

Les autres: Muhammad-Dieng

Blessé: Budinger

Présents dans la course aux Playoffs, à la mi-saison, lors des deux dernières années, les Wolves ont à chaque fois vu leurs espoirs anéantis par une cascade de blessures graves, qui ont touché leurs joueurs majeurs. Lassés de lécher leurs plaies, les loups de Rick Adelman espèrent bien que cette année sera la bonne, pour une franchise qui n’a pas gouté à la post season depuis 9 ans.

Sur le papier, tout est là pour enfin poster un record décent en saison régulière, la franchise a trouvé son one two punch avec Ricky Rubio et Kevin Love, accompagnés par le tank Pekovic et l’élastique Kevin Martin, ces quatre là pourraient être un cauchemar pour n’importe quelle défense de la ligue. Budinger faisait figure de parfait complément, mais sa blessure va contraindre Adelman à mettre Brewer starter, meilleur défenseur, mais moins bon tireur. Toujours est-il que Minnesota possède cette année une magnifique force de frappe, tant à l’intérieur que sur les ailes, et un jeune chef d’orchestre prêt à exploser. Pleinement remis de sa rupture du ligament croisé, Ricky Rubio doit franchir un palier cette saison, il a tous les jouets à sa disposition pour devenir l’un des meilleurs passeurs de la ligue, et mener l’équipe vers les Playoffs. Si il y parvient, un beau contrat de franchise player l’attend l’été prochain (dans les mêmes sommes que John Wall ou Demarcus Cousins).

Si offensivement, tout devrait aller comme sur des roulettes, dans le système réglé comme horloge de Rick Adelman, c’est plutôt de l’autre côté du terrain que Minnesota a beaucoup à prouver. Hormis Ricky Rubio et Corey Brewer, très bon intercepteurs et rapides sur leurs appuis, le cinq des Wolves compte deux des pires défenseurs à leur poste, et un pivot qui ne décolle pas les pieds du sol. La bonne performance de l’équipe tiendra donc sur un effort défensif de tous, et sur une intensité décuplée, ce qui est loin d’être le cas pour l’instant, Adelman ayant déjà été obligé de rappeler ses joueurs à l’ordre alors que la saison n’a pas commencé

Enfin, si les titulaires devraient scorer à foison, le banc des Wolves penche clairement vers la défense, et compte peu de très bon shooters. Barea peut gagner des matches à lui tout seul, mais il aura ses soirs sans, et ni Derrick Williams, ni Alexey Shved, ne donnent de garantie qu’ils auront un apport régulier dans la colonne points. Heureusement, la second unit des Wolves peut compter sur la paire Cunningham-Turiaf, pour étouffer les attaques adverses par leur énergie et leur sens de la défense. Gardons aussi un oeil sur les deux rookies Shabazz Muhammad et Gorgui Dieng, qui pourraient très facilement avoir leur mot à dire si les joueurs devant eux montrent des signes de faiblesse.

Comme on dit, pour les Wolves, “il y a plus qu’à..”. Le nouveau GM, Flip Saunders, a fait tout ce qui était en son pouvoir pour ajouter les pièces manquantes au noyau déjà constitué. A Rick Adelman de trouver les bonnes combinaisons sur le terrain, pour garder son équipe à flot, entre un cinq majeur orienté attaque, et un banc orienté défense. Pour finir, on aurait aimé ne pas en parler parce que ça porte malheur, mais si les blessures pouvaient aller voir ailleurs et laisser cette franchise tranquille, afin qu’on puisse voir jusqu’où l’attelage Rubio-Love-Pekovic-Martin peut tirer cette équipe, ce serait sympa.

Pronostic: 45-39

 

Denver Nuggets:

 

Saison 2012-2013: 57W-25L, élimination au 1er round face à Golden State (4-2)

Le coach: Brian Shaw (1ère saison)

Le cinq majeur: Lawson-Fournier-Chandler-Faried-McGee

Le banc: Robinson-Miller-Foye-Hickson-Mozgov

Les autres: Arthur-Hamilton-Quincy Miller-Randolph

Blessé: Gallinari

Après une année dernière ponctuée par un record inédit en saison régulière, et par un finish vu et revu en Playoffs, Denver a complètement changé d’ère cet été, en virant son coach, son front office au complet, et en laissant filer son franchise player. Pas sur qu’ils en ressortent énormément affaiblis pour autant, voici pourquoi:

Pour commencer, même si le nouveau coach, Brian Shaw, a déjà annoncé qu’il ne jouerait pas au même rythme infernal que son prédécesseur, George Karl, il a aussi annoncé continuer à vouloir profiter de l’avantage géographique de Denver, d’une manière différente. On devrait donc voir des Nuggets bien plus bagarreurs en défense, qui vont chercher à créer les pertes de balle plutôt qu’à simplement prendre les rebonds et courir. On peut s’attendre à voir Faried et McGee chasser les meneurs adverses en sortie d’écran, comme Tom chasse Jerry (espérons pour eux qu’ils auront plus de succès que ce bon vieux Tom, même si le QI de Javale McGee navigue dans les mêmes zones que celui du célèbre chat de dessins animés). Et 48 minutes de prises à deux dans l’arène perchée de Denver, on souhaite bon courage aux meneurs qui vont y passer.

Si les Nuggets se régaleront de pertes de balles,et continueront de scorer à tout va en contre attaque le défi de taille pour Shaw sera sans doute le jeu offensif en demi terrain, essentiel dans les fins de match serrées. Là ou George Karl se ridiculisait tous les soirs dans les 5 dernières minutes des matches, le rookie coach va devoir apprendre à ses jeunes pousses à bouger la balle, et à prendre des bons tirs, face à une défense placée. C’est une étape obligatoire si les joueurs du Colorado veulent gagner des matches à l’extérieur, on doute en effet fortement qu’ils soient capables de gagner 38 matches à domcile une seconde année de suite.

De fait, qui dit jeu en demi terrain, dit alternance intérieur-extérieur. Si Denver était l’équipe la plus prolifique dans la peinture en 2012-2013, on a eu droit à pas mal de massacres d’arceaux en règle, la saison passée, depuis la ligne des 3 pts. Sans Gallinari qui se remet d’une grave blessure au genoux, les Nuggets vont devoir se trouver des snipers fiables, rôle que seul Randy Foye paraît à même d’occuper, les Fournier Chandler ou Hamilton étant des shooteurs moyens. Autre pêché de Denver, les lancers francs, eux aussi cruciaux dans les matches serrés, ils font partie des petites choses que Shaw devra faire rentrer dans la tête de ses jeunes joueurs.

Même si le nouveau look de ces Nuggets paraît assez rustre au premier abord, les matches au Pepsi Center devraient rester parmi les plus sympas à regarder, et Denver y restera très dur à manoeuvrer. C’est à l’extérieur que les gars de Brian Shaw glaneront ou non un spot en Playoffs, à eux d’êtres durs en défense et minutieux en attaque, si ils veulent continuer l’aventure après la saison régulière.

Pronostic: 43-39

 

 

Portland Trailblazers:

 

Saison 2012-2013: 33W-49L, pas de Playoffs

Le coach: (Terry Stotts, 2ème saison)

Le cinq majeur: Lillard-Matthews-Batum-Aldridge-Lopez

Le banc: Williams-Barton-Wright-Robinson-Leonard

Les autres: Watson-Claver-Freeland

Blessé: McCollum

Auteurs d’un départ canon la saison dernière, sous l’impulsion de l’extraordinaire Damian Lillard, les Blazers ont connu une fin de parcours beaucoup plus ordinaire, épuisés par le calendrier, et par leur manque flagrant de banc. L’été a donc été consacré à renforcer la second unit, mais aussi à démentir les rumeurs d’un départ imminent de Lamarcus Aldridge, lassé de Portland et surtout lassé de perdre.

Le point fort des Blazers se situe bien évidemment dans son cinq majeur, entre le talent pur Lillard, le taulier Matthews, le métronome Batum, et le génie du poste bas Aldridge, les Blazers avaient tout pour faire une bonne saison. Malheureusement, un match dure 48 minutes, et une saison dure 82 matches. En l’absence de remplaçants potables, et faute d’un jeu beaucoup trop basé sur le tir extérieur, les Blazers se sont vite retrouvés à court de gaz, et ont fini la saison en mode garbage. Le lifting du banc a donc été rondement mené, et on se retrouve avec quelque chose de déjà beaucoup plus acceptable, avec le combo guard Mo Williams, le shooteur à tout faire Dorell Wright, et le trampoline man Thomas Robinson. Robin Lopez prendra lui la place de JJ Hickson comme pivot titulaire, on lui souhaite bien du courage quand on voit comment Hickson a sué sang et eau pour donner à cette équipe un peu de consistance à l’intérieur.

Parce que si Portland s’est retouvé à poil, quand l’enchaînement des matches s’est fait trop dur, c’est parce que cette équipe compte beaucoup trop sur le jeu extérieur pour gagner des matches. Parmi les pires équipes en terme de lancers francs tentés par match, les Blazers n’avaient tout simplement pas de solutions,  lorsque leurs tirs se dérobaient de l’arceau. Ne regardez pas tous LaMarcus, lui aussi préfère jouer loin du panier, alors que les Blazers auraient vraiment eu besoin de lui pour aller chercher des points faciles (21ème au nombre de lancers francs tentés par match avec 4,7, indigne d’un joueur qui a toute la raquette pour opérer).

Il faudra donc observer les Blazers dans la longueur, la saison prochaine, si ils arrivent à proposer un jeu mieux équilibré (on en doute quand leur “meneur” remplacant s’appelle Mo Williams), ils pourraient être une bonne surprise. Joueur à surveiller, Thomas Robinson a peut être trouvé une occasion en or de justifier son rang à la Draft 2012 (6ème), dans une équipe ou personne n’a l’air trop intéressé pour se salir les mains en défense et au rebond (21ème défense, 24ème au rebond), lui va peut être enfin pouvoir faire parler son physique au dessus de la moyenne, c’est en tout cas le pari de Portland. On est aussi très pressés de revoir Damian Lillard à l’oeuvre; comme on le sait, le plus dur en sport, c’est de confirmer, les défenses l’auront à l’oeil plus que jamais dorénavant, et on espère qu’il nous aura préparé de nouveaux tours pour continuer sur la lancée de sa superbe première saison.

Ambitionner les Playoffs paraît légitime pour Portland, l’équipe est beaucoup trop talentueuse pour ne pas être exigeante. Néanmoins, entre le rêve et la réalité, il y a un gouffre, les jeunes Blazers devront apprendre à se faire violence pour gagner plus de matches que la saison dernière. Enfin, parce qu’une rumeur ne sort jamais par hasard, il ne serait pas étonnant de les voir éjecter Lamarcus Aldridge en cours de saison, si les choses tournent mal. Un intérieur scoreur est toujours très côté sur le marché, et Portland pourrait reconstruire autour du tandem Lillard-Batum, de plus, leur choix de draft en 2014 est protégé jusqu’au 12ème choix, si ils tirent plus loin, il revient à Charlotte. Alors, un petit tour en Playoffs et puis s’en va, ou un choix dans le top 12 de la Draft du siècle ? A méditer…

Pronostic: 38-44

 

Le tank: Utah Jazz:

 

Saison dernière: 43W-39L, pas de Playoffs

Le coach: Tyrone Corbin (3ème saison)

Le cinq majeur: Lucas-Hayward-Jefferson-Favors-Kanter

Le banc: Hudson-Burks-McGuire-Evans-Biedrins

Les autres: Gobert-Machado

Blessés:Williams-Rush-Burke

Longtemps parmi les 8 premiers à l’Ouest, le Jazz a littéralement donné sa place aux Lakers et aux Rockets, en foirant leur fin de saison dans les grandes largeurs. Cette saison au moins ils ne recommenceront pas, ils risquent de ne pas être dans les 8 premiers très longtemps, et ça tombe bien parce qu’ils ne le veulent pas de toute façon.

Si on avait un doute sur les objectifs du Jazz cette saison à l’été dernier, ce doute s’est évadé le soir où ils ont accepté de prendre les contrats de Biedrins, Jefferson , et Rush à Golden State. En acceptant volontiers de sortir les poubelles pour les Warriors, Utah s’est garanti d’une part, une belle enveloppe pour recruter, à l’été prochain, et certainement un bon choix de Draft. Chaque défaite sera donc une victoire pour cette franchise, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a rien à voir chez eux, bien au contraire.

Cette saison sera en effet l’occasion de voir les jeunes pousses du Jazz à l’oeuvre, au choix, Trey Burke et Alec Burks à l’arrière, ou Favors et Kanter, disciples de Karl Malone à l’intérieur. Le cinq du Jazz lorsque Burke reviendra sera au pire intriguant, avec l’ancien héros de la fac de Butler, Hayward, qui a prouvé qu’il pouvait être un très bon joueur NBA. Utah pourra compter sur le soutien de ses inconditionnels et très bruyants fans pour gratter quelques wins à domicile. Il ne serait pas forcément étonnant de les voir tourner autour des 50% de victoires à l’Energy Solutions Arena.

Hormis les jeunes talents à observer, désolé mais le chemin de croix s’annonce terrible pour Utah, le calendrier NBA est impitoyable avec les jeunes équipes courtes en profondeur de banc, et le banc du Jazz fait peur à voir. Le petit John Lucas III à la mène, qui sort d’une saison quelconque à Toronto, un Richard Jefferson à l’agonie, proche de la retraite, un Andris Biedrins dont le pourcentage de réussite aux lancers francs sera presque égal au pourcentage de victoire de Utah cette saison, Brandon Rush ou Marvin Williams, qui sortent d’opérations lourdes, et quelques journey men par ci par là sans vraies références. A noter tout de même la présence de Rudy Gobert, à qui on souhaite bien du courage quand on voit comment Tyron Corbin traite ses intérieurs (Jeremy Evans qui a l’air de savoir jouer vient de passer deux saisons assis sur le banc, Rudy devrait subir le même sort).

De fait dans l’Utah, on a déjà la tête tournée vers l’été 2014, le seul qui ne l’a peut être pas, c’est Tyron Corbin. Le coach arrive dans la 4ème et dernière année de son contrat, et on peut tranquillement dire que si les mormons n’étaient pas des gens très charitables par croyance, il serait déjà en train de classer les archives à ESPN avec Vinny Del Negro. Responsable de la faillite du Jazz la saison dernière, en se montrant incapable de contrôler la boulimie meurtrière au shoot de Mo Williams, Corbin  a intérêt à prouver qu’il peut être le coach de l’avenir de la franchise, en mettant ses jeunes pousses au pas, et en leur faisant jouer un basket propre, comme on l’aime à Salt Lake City. 

 

Si la division Northwest a déjà connu des jours meilleurs, et des équipes plus fortes, elle devrait quand même être intéressante. Les cinq franchises ont un style de jeu et une personnalité bien définis, façon “small market”. Même si OKC garde l’avantage certain, la franchise s’est considérablement affaiblie à cause de divers facteurs (blessure de RW, ou trade hasardeux de James Harden qui s’avère être un bide total).

Assez pour perdre le titre de division ? certainement pas, mais la lutte derrière s’annonce acharnée, entre trois équipes qui peuvent légitimement entrevoir les Playoffs.

On donne pour l’instant l’avantage à Minnesota, qui a la plus grosse base de talent, mais les montagnards de Denver sont depuis longtemps une valeur sure de la saison régulière. A Portland, la tentation d’entamer une semi re-construction est grande, vu la Draft alléchante qui se profile, quant à Utah, les quelques bons jeunes joueurs de l’effectif risquent de souffrir face à la cadence infernale du calendrier NBA.