Awards de fin de saison: Marre de Lebron et cie? On vous propose quelques jokers……

Le 20 oct. 2013 à 10:36 par Giovanni Marriette

A l’heure de la reprise, les pronostics et prévisions en tout genre vont bon train sur la planète Basket. Si Mayami est logiquement favori à sa propre succession (à moins que les Bobcats…), si LBJ devrait selon une vraisemblance cartésienne asseoir sa domination et remplir encore un peu plus son armoire à trophée, les fameux awards de fin de saison peuvent aussi nous réserver de belles surprises… Mike Beasley ne devrait toutefois pas encore venir concurrencer Lebron pour le titre de MVP, et Carlos Boozer est déjà selon nos sources retiré de la course au DPOY… A l’inverse, certains joueurs, jouissant d’un nouveau statut ou en pleine progression, peuvent clairement ambitionner une belle récompense en fin de saison. En oubliant VOLONTAIREMENT les grosses têtes d’affiches, je me suis amusé à imaginer les possibles -relatives- surprises que pourraient nous réserver cette nouvelle saison. A vos boules de cristal….

MVP: On commence fort avec Dwight Howard et une pointe de chauvinisme assumée prénommée Tony…

Essai

Et si la diva redevenait le monstre physique et statistique qu’on a connu à Orlando? Et si le géant au cerveau d’argile se rendait enfin compte que son potentiel peut lui permettre de mettre la NBA à ses pieds? Avec Dwight, tout se passe dans la tête. Travailler les fondamentaux avec l’un des (le ?) pivots les plus techniques de l’histoire ne l’a semble-t-il pas convaincu d’entamer son entreprise de destruction massive de la concurrence. Peut être alors faudrait-il lui prescrire une thérapie chez un disciple Freudien ?!! L’option optimiste de la suite de sa carrière, c’est Daryl Morey qui l’a creusée… En effet, l’ambitieux GM des Rockets a tenté le pari d’attirer Howard dans le Texas. En soi, pourquoi l’association avec James Harden pourrait-elle accoucher d’une bonne surprise là où le duo (ou l’anti-duo) avec Kobe a fait pshiiit? Tout simplement car l’équipe de Kevin McHale a de la gueule. Le Roster est équilibré et permettra sans doute à la franchise d’enchainer les victoires et ainsi de donner confiance à la bête en vue de la suite de la saison. En 2010, D-12 tournait à 20 points, 14 rebonds et 3 contres à plus de 60% aux tirs dans une franchise compétitive mais franchement loin d’être flashy. En retrouvant une équipe visant clairement les 1ères places à l’Ouest, drivée qui plus est par une légende NBA à son poste, il a toutes les cartes en main (une fois de plus) pour passer un cap supplémentaire, le difficile passage de star à superstar NBA. Si la gonfle n’est pas trop squattée par son nouvel ami barbu, D-12 pourrait bien faire taire quelques sceptiques cette saison. Qu’on se le dise, Dwight Howard MVP (même si mes yeux saignent quand je l’écris…), c’est plausible…

Dans un autre registre, le meneur des Spurs est au sommet. Il y a quelques semaines, plusieurs médias cains-ri  l’ont même placés au 3ème rang des joueurs NBA derrière les Martiens KD et Lebron ! Après un été couronné de succès, c’est sans doute pour lui la dernière chance d’aller chercher une quatrième bague. El Contusion sur le déclin, Tony aura cette saison, encore un peu plus, le leadership total dans l’attaque des Spurs. A deux doigts d’être enfin adoubé par ses pairs (ce qui ressemblera à sa plus grosse victoire), il ne serait pas complètement insensé de l’imaginer à minima dans le Top 3 en fin de saison… Une plus grosse répartition au scoring chez les Amigos de Miami (Lebron dit qu’il préfère défendre maintenant…), un TP à 24 pts 7 passes et des Spurs à 60 victoires, 3 données qui feraient du français un MVP pas franchement contestable… En donnant le trophée 2 saisons consécutives à Steve Nash, la Ligue a prouvé par le passé qu’elle savait récompenser le génie et la durée et passer outre la toute puissance physique, aussi intersidérale qu’elle soit. Qu’on se le dise, Tony Pi MVP c’est crédible et c’est bandant…

DPOY: un géant boiteux et un MVP en mission…

Essai

S’il est une équipe à suivre cette saison à l’Ouest des États-Unis, c’est bien les Warriors. En effet, franchise surprise des derniers PO dans le sillage des coups de chaud de son armée de furieux du shoot, les Guerriers de la Baie sont sur une belle pente ascendante et pourraient venir confirmer aujourd’hui les espoirs nés hier. Équipe référencée offensive du fait de leur collection de snipers, les Warriors peuvent aussi compter sur des stoppeurs de haut niveau pour équilibrer l’ensemble. Estampillé capitaine de la défense Californienne, Andrew Bogut fait partie de ces joueurs dont on redoute de les affronter. Dur au mal, véritable aboyeur et sonneur de révolte, le colosse Australien insuffle aux jeunes oufs de la Franchise la rage de vaincre et le devoir de ne rien laisser à l’adversaire. Seul bémol concernant le gros monsieur, sa santé est plus proche de celle d’un retraité que d’un sportif de haut niveau, ce qui l’a contraint à manquer plus de 200 matches de saison régulière depuis 2006. Avec l’arrivée d’Iguodala en premier rideau défensif, et si la lourde carcasse tient le choc 82 soirs, Drew peut légitimement prétendre au titre de DPOY. Placement au rebond, aides défensives, sens du contre et gout du sang, il possède la palette du stoppeur ultime. A un poste souvent récompensé (en tant qu’extérieurs, seuls Jojo, Papa et RonRon ont été désignés depuis 25 ans), les chances sont pour lui réelles cette saison et ce titre viendrait récompenser un joueur qui fait -déjà- partie des vieux briscards de la Ligue.

De son coté, à 29 ans, Lebron présente déjà dans son armoire à trophée 2 titres NBA, 4 titres de MVP, en clair un palmarès que seules quelques figures de l’Histoire peuvent se targuer de posséder. Confortablement installé parmi les géants de ce jeu, LBJ n’en a pas pour autant fini avec ses ambitions. Si ses déclarations tapageuses lors de l’épisode tragi-comique de “The Decision” ne trouveront sans doute jamais écho (heureusement pour le melon…), le prochain défi individuel du King tient en cet adage: DE-FENSE !! Le gaillard n’ayant pas, comme chacun le sait, la langue dans la poche, il l’a d’ores et déjà annoncé : son objectif est de rafler le titre de défenseur de l’année. Obnubilés par les prouesses offensives du Chosen One, on en oublierait presque que le mec est quand même capable d’arrêter quand il le désire à peu près tous les basketteurs de la planète… Seul joueur NBA capable de défendre sur les 5 postes, son grand défi sera de prouver au monde qu’on peut à la fois être MVP ET le top-défenseur de la Ligue (seul Olajuwon en 94 et le vénérable Michael en 88 ont réussi cet exploit depuis 20 ans). Mais le pari est largement à la portée du natif d’Akron, qui prouve saison après saison qu’il est bel et bien, contre vents et marées, le seul maitre du jeu…

MIP: la quête de la reconnaissance

Si la saison risque une nouvelle fois d’être un long chemin de croix pour les Sixers, un homme pourrait profiter du marasme ambiant pour monter en grade et exploser à la face de tous: Evan Turner. En effet le départ de Jrue Holiday offre à l’ancien étudiant d’Ohio State une marge de progression considérable tant au niveau statistique qu’au niveau leadership. Attendu depuis sa Draft en 2010 comme le nouveau messie à Phila, il peine pourtant à confirmer l’immense potentiel entrevu dans ses années lycée. Combo guard moderne, Turner allie avec grâce la distribution et le scoring, possède la taille, le jump et le hang-time nécessaire pour aller gratter son lot de rebonds. Le MIP n’étant pas toujours à aller chercher dans les grosses écuries de la Ligue, il a toutes ses chances cette année de rafler la mise tant ses moyennes de l’an passé devraient exploser. Si les Sixers devraient se bagarrer (si ça existe) pour éviter la dernière place à l’Est, le jeune arrière est clairement à l’année 0 de sa carrière, celle qui le rapprochera d’un futur florissant, ou, au contraire, celle qui fera de lui un énième talent gâché, incapable de passer l’écueil au delà  de ses immenses acquis. A suivre…

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Goran Dragic, le deuxième larron de ma liste est dans une toute autre dynamique : au sortir d’un Euro à domicile qu’il aurait pu couronner d’un titre de MVP si la magnificence (pas trouvé d’autres mots, désolé…) de TP ne l’avait pas autant éclipsé, le meneur de poche ne peut plus se cacher. Meneur titulaire et capitaine de route d’une équipe de Phoenix qui ne visera cette saison rien d’autre que de scorer 120 points tous les soirs, Dragic se rêve d’un destin à la Steve Nash (sans parler de ses expériences capillaires, bien sur…). Même poste, même vista, même club mais la comparaison s’arrête la pour le moment. Si Dragic est fort passeur, il n’a pas révolutionné le monde de l’assist comme son illustre prédécesseur. Par contre, il a pour lui de posséder une science du scoring beaucoup plus avancée que le Canadien. Auteur de sa meilleure saison en carrière en 2013 (14.7 pts et 7.4 asts), il y a fort à parier que dans l’attaque multi-vitaminée des Suns, ses chiffres augmentent encore dès le mois de Novembre… Il faudra des exploits statistiques pour le voir prétendre au trophée en fin de saison, mais en idole de la nation qu’il est devenu le meneur pourrait bien mettre l’Amérique aussi à sa botte. La distinction demeurant complètement individuelle (un jour Brandon, un jour…), les résultats compterons peu -si tant est qu’ils soient mauvais d’ailleurs- et coté chiffres, le Slovène est sur une progression fulgurante ces dernières saisons. Alors 2014 année de l’explosion? Le pari est osé mais pas insensé…

ROY: Zeller et Olynik, parmi ces deux Rookies se cache un Hippie. Saurez vous le retrouver?

Alors là, ceux qui me connaissent savent que Kelly Olynik tient une place à part in my heart… Et dans une cuvée 2013 homogène mais pas vraiment glamour, le grand échassier a pour moi toutes ses chances de sortir du lot. Dans une Franchise dépeuplée de tout talent excepté Rondo (sorry Sully, MarShon and co…) et trop déséquilibrée à l’intérieur, Olynik peut s’affirmer dès sa saison Rookie comme l’option n°1 des C’s dans la raquette (ou juste à coté). Si le Bee Gees 2.0 est encore frêle pour les joutes dans la peinture, on ne lui en tiendra pas rigueur s’il paye ses 15 pts chaque soir. Il a les moyens de dominer la case Scoring chez les Rookies et dans une saison où on prédit l’enfer à Bean Town, le pivot a tout à gagner. La présaison ayant commencé à aller dans ce sens, si j’avais un billet à bruler pour le titre de ROY, je parierais bien sur le grand blond… S’il est trop court, il pourra de toute façon toujours se reconvertir cet été et reprendre sa tournée de sosie officielle de Bjorn Borg…

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L’autre surprise cette saison chez les Rookies pourrait bien venir de Caroline Du Nord. Pourtant choisi en 4ème place (1er pivot) au mois de Juin, Cody Zeller plane actuellement sous les radars et à l’abri des spotlights. Dans l’ombre des ses potes de promo, plus flashys pour la plupart, le cadet de la fratrie s’est déjà fait sa place dans la raquette des LooseCats auprès du gros popotin de Big-Al. Avec la capacité de ce dernier à fixer les défenses et attirer les prises à 2, Zeller va pouvoir bénéficier de grands espaces pour aller au cercle. Combatif à souhait, il allie l’énergie démesurée d’un Ty Hansbrough et un toucher à l’intérieur bien supérieur a la moyenne. Dans une raquette squattée par les entrecôtes défensives (Biyombo, Haywood, O’Bryant), il pourra bénéficier d’une grande partie des tickets shoots de son équipe de loosers. Une équipe malheureusement toujours loin de pouvoir envisager quoique ce soit au mois d’Avril, mais qui laissera sans doute du monde derrière elle cette année dans une conférence Est aux 2 visages. Une saison à 15 pts 8 rbds est dans ses clous et si l’acclimatation se poursuit sans embuches, il pourrait bien venir coiffer au poteau tous ses petits copains…

6th man et Coach of the year: Le génie et le guide

Au sortir d’une saison et surtout de PO 2013 manqués, El Manu sait que ses chances de pratiquer son métier arrivent à échéance… Vu l’état de forme affiché en pré-saison, on dirait bien que le magique et acrobatique Argentin a encore des tours dans son sac… Au moment ou on l’attend de moins en moins, Gino pourrait lors d’une dernière danse redonner une dernière fois le tournis aux défenses et provoquer quelques torsions lombaires supplémentaires. En misant sa chemise sur lui alors qu’il était en échec total et en perte de confiance, Pop a prouvé lors des dernières Finals que tant que Manu serait là, il ferait du Manu, à savoir un délicieux mélange entre contorsions en tout genres, coups de chaud derrière la ligne et agressivité sans limite. Les médisants sont prévenus: les cheveux disparaissent mais la Grinta, elle, est immortelle chez l’Argentin. Et Manu Ginobili pourrait faire ce qu’il fait de mieux, à l’image de ses Spurs, renaitre de ses cendres et éclabousser la NBA -le monde- de son génial talent. Après avoir gouté à cet honneur en 2008, rien de plus logique de penser qu’il fera tout pour récupérer son bien le plus précieux, la reconnaissance d’un joueur à la fois génie individuel diablement altruiste, booster N°1 de son équipe, le tout en sortant du banc. Chapeau l’artiste…

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Le plus dur quand on s’asseoit sur un banc NBA, c’est de perdurer une fois l’effet de surprise passé. Dans sa 3ème saison dans la baie d’Oakland, le 2ème meilleur passeur All Time aura cette saison une énorme pression sur les épaules. Et c’est là qu’on voit les vrais bonhommes. Devant gérer une superstar en devenir (s’il ne l’est pas déjà devenu…), des jeunes pousses amenés à porter la Franchise très rapidement (Thompson, Barnes), et un secteur intérieur fortement sujet aux injuries (Lee, Bogut), il devra également inclure sdans mal l’apport d’Andre Iguodala dans un collectif huilé au millimètre. Boudé la saision passée par l’Association, Coach Jackson a désormais passé l’épreuve du bizutage et si certains observateurs redoutent le one-shot des Warriors (santé des Big-men, Curry-dépendance…), sa tache ne sera en effet pas aisée puisqu’une saison à moins de 50 victoires et/ou une élimination prématurée seraient vécues comme un échec. Face à cet immense défi, le preque Coach Rookie a du pain sur la planche mais pourrait surfer sur la vague et enchainer sur une grosse saison. Il en a les moyens… Dans ce cas la reconnaissance pourrait bien arriver plus tôt que prévu pour un Coach qui n’aura pas mis longtemps à mettre ses joueurs et la NBA à ses pieds…

En bref, si on risque de retrouver des blazes connus en fin de saison, rien n’indique que les loustics sus-nommés n’aient pas une part du gâteau à se partager. Les cotes sont énormes mais vous tous savez que rien n’est impossible et que chacun de ces cas sont à surveiller… Nous avons tous nos petits préférés et nos bottes secrètes que l’on garde bien au chaud alors jusqu’au début de la saison, on vous invite à en parler, pour savoir déjà si oui ou non mes candidats vous inspirent, et ensuite pour découvrir qui possède (ou pas…) un instinct de diseur de bonaventure… Alors à vos claviers on veut des noms!!!


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