Ce n’est que la pré-saison à Golden State, mais déjà les premières interrogations apparaissent du côté de l’Oracle Arena. Après le changement de statut des Warriors dans la Conférence Ouest, l’arrivée d’Andre Iguodala et le retour en pleine santé d’Andrew Bogut et David Lee, la donne a bien changé pour coach Jackson. Ce dernier pourra maintenant compter sur les médias pour épier la moindre de ses décisions jusqu’au choix de couleur de ses chaussettes. Dans ce contexte, l’élaboration du cinq de départ risque vite de devenir un sujet sensible dans la Baie. Concrètement, qui de Klay Thompson ou d’Harrison Barnes fera les frais du renforcement global de l’équipe et devra accepter de sortir du banc en tant que sixième homme ? La question est posée.
“J’essaye de devenir le meilleur sixième homme de la Ligue,” plaisantait Klay Thompson au soir du premier match de préparation face aux Lakers (défaite 104-95). Si le sniper de 23 ans est bourré de bonne volonté quant à son rôle dans l’effectif des Warriors, Mark Jackson ne semble pas encore décidé sur l’identité du leader du second unit.
Aligné d’entrée lors des deux premières rencontres de pré-saison, Harrison Barnes n’a pas affiché le niveau escompté par son entraîneur, la faute en partie à une inflammation au pied gauche qui lui valut de manquer la déculotté infligée par le Jazz à son équipe ce mardi (101-78). En effet, au delà de son adresse plus que douteuse (3/18 en deux matches), le sophomore a laissé transparaître une inconstance déjà symptomatique chez lui la saison dernière. Ainsi, la solution pour lui serait probablement de sortir du banc pour apporter son dynamisme et sa clairvoyance en fin de premier quart notamment, comme il l’avait déjà envisagé durant l’été. Une solution qui permettrait à Klay Thompson de basculer dans le cinq de départ pour jouer son rôle favoris de tireur d’élite et permettre à Curry, Iggy, Lee et Bogut de profiter des espaces créés dans la défense.
« Klay fait toujours de son mieux. Et il shoote très bien. (…) Je lui ai dit que quand il jouerait avec moi, il allait avoir beaucoup de regards sur lui et devait être prêt à shooter. Et il l’est. » Pour Iguodala, la situation a le mérite d’être claire.
Mais si les statistiques parlent actuellement en la faveur de Thompson, il ne faut pas oublier l’apport indispensable qu’avait pu avoir Barnes à l’heure des PlayOffs l’an dernier, jusqu’à faire douter les Spurs du haut de sa première année professionnelle. Un point que devrait rapidement éclaircir Mark Jackson afin de permettre à ses joueurs de perfectionner leurs automatismes déjà nombreux grâce à un noyau globalement identique à celui de la saison dernière.
Source texte : Inside Bay Area | Source photo : theshadowleague.com