Anfernee Hardaway : beaucoup de talent pour seulement un “Penny”

Sa grand-mère l’appelait “Pretty” mais elle avait un tel accent du Sud (Tennessee) que les gens comprenaient souvent “Penny”. Ce surnom lui est resté et Anfernee Hardaway est devenu Penny Hardaway. Il fête aujourd’hui ses 42 ans. Une bonne occasion de nous rappeler quel joueur incroyable il a été.

Son poste naturel était à la mène mais il était largement capable d’évoluer en tant qu’arrière comme il l’a fait à Phoenix aux côtés de Jason Kidd. Penny Hardaway a commencé sa carrière NBA en 1993 à Orlando avec le Magic qui l’a récupéré après que les Warriors l’aient drafté. L’été précédent, Hardaway s’était fait remarquer pour avoir fait partie de la USA Basketball Development Team qui, en Juillet 1992, servait de sparring partner à la fameuse Dream Team qui était alors en préparation pour les Jeux Olympiques de Barcelone. Cette équipe – où on retrouvait quelques noms connus comme Chris Webber, Eric Montross, Bobby Hurley, Jamal Mashburn, Grant Hill, Allan Houston ou Rodney Rodgers – est même connue pour avoir surpris et battue Michael Jordan et consorts lors de leur première opposition… Les seuls à avoir réussi cet exploit.

Dès sa première saison, Penny Hardaway met en évidence son talent. Il faut dire qu’un meneur de 2m01 capable de shooter, de faire des passes lumineuses, d’attaquer le cercle voire de finir en dunkant sur la tête du pivot adverse, ça ne court pas les rues ! 16 points, 6,6 passes, 5,4 rebonds et 2,3 interceptions par match. Pas mal pour une saison de rookie ! Dès sa deuxième saison, le duo qu’il forme avec Shaquille O’Neal devient inarrêtable et mène le Magic jusqu’en Finales NBA où les Rockets d’Olajuwon auront le dernier mot. Les saisons suivantes, et malgré le départ de Shaq aux Lakers, Hardaway a continué de régaler les fans du Magic puis ceux des Suns jusqu’à cette terrible blessure au genou au début de la saison 2000/2001. Une blessure qui lui fit rater la totalité de la saison. une blessure dont il ne s’est jamais vraiment remis.

Penny ne reviendra jamais à son niveau. Ni lors des saisons suivantes aux Suns, ni lors de son passage à New York (2 saisons et demie) ou pour son baroud d’honneur avec le Heat (et Shaq) en 2007/2008. Cela ne remet absolument pas en cause le talent de ce joueur. 704 matchs en NBA étalés sur 14 saisons : 15,6 points à 46%, 5 passes décisives, 4,5 rebonds et 1,6 interceptions. Voilà des stats en carrières dont pas mal de joueurs se contenteraient bien volontiers ! Des stats excellentes et des actions d’éclat en pagaille qui font que, de Phoenix à Orlando et à travers toute la ligue, les fans ne sont pas près d’oublier le petit “Penny”.

Mix de ses plus belles actions sous le maillot du Magic