TrashTalk Awards : les trophées maison de la saison

Le 06 avr. 2013 à 18:00 par Bastien Fontanieu

Depuis quelques mois maintenant, nous nous efforçons de donner à nos lecteurs ce qui peut se faire de mieux en terme d’analyse, de critique, d’humour, et parfois de n’importe quoi en NBA. Et comme chaque fin de saison, la Grande Ligue félicite certains joueurs ou coachs au travers de trophées bien connus et souvent débattus : Meilleure Progression, Meilleur Rookie, Meilleur Coach, Meilleur Sixième Homme, Meilleur Défenseur, et bien évidemment Meilleur Joueur. Du coup, on a décidé de faire notre propre petite distribution de trophée, par la rédaction du site !

Des déclarations de Kobe aux crises d’angoisse de Royce White en passant par la série de victoires du Heat et les exploits des Bobcats, nos rédacteurs ont assisté à tout ce qui passait dans les coulisses de la NBA cette saison, et proposent ci-dessous un regard sérieux, ou pas, sur les récompensés oubliés de la cuvée 2012-2013.

Meilleure Progression : Klay Thompson, un Warrior avec un sniper.
(by Léo)

Klay Thompson

Lorsque l’on s’intéresse à la meilleure progression de l’année, de manière générale, une équipe sait instantanément vous remonter le moral et vous dessine un sourire jusqu’aux oreilles à chaque rencontre: les Golden State Warriors bien évidemment! Car pour les fans de l’équipe de la baie de San Francisco, le basket, ce n’est que du bonheur! Un message reçu 5/5 par les artisans provocateurs de cette euphorie commune, notamment par le jeune arrière de 23 ans, Klay Thompson, qui ne cesse d’affirmer son importance au coeur de cet engrenage. Focus sur un des oubliés de cette saison. Actuellement dans sa deuxième année, le sophomore natif de Los Angeles et fils du premier choix de la draft 1978, Mychal Thompson, continue son développement en suivant les traces laissées par son paternel. Auteur d’une saison rookie solide (12,5 points, 2,4 rebonds et 2 passes à 41,4% au tir), il devient aujourd’hui la clé de voûte des Warriors, main dans la main avec son frère d’armes, Stephen Curry. Tournant à 16,2 points, 3,9 rebonds et 2,2 passes en 2012-2013, Thompson contribue aux bons résultats de sa franchise, classée sixième de la conférence Ouest, en surfant sur la confiance apportée par son entraîneur Mark Jackson.

” Klay a été fantastique aujourd’hui”, souligne Jackson à la suite d’une performance remarquable de son poulain face aux Phoenix Suns le 20 février 2013, en combinant 28 points et 8 rebonds, “il a joué avec grandeur et beaucoup de confiance. Il a été très agressif et il a porté notre attaque.”

Véritable artificier derrière à trois points en shootant à 40,2% derrière l’arc, il n’hésite pas à se montrer gourmand et efficace, justifiant ainsi son rôle de titulaire et de vecteur de plaisir pour tous les passionnés de la NBA, tous plus impatients les uns que les autres à le voir dégainer sa mitraillette fétiche en Play-Offs. En somme, pièce fondamentale du duo formé avec Curry, Klay Thompson s’impose de plus en plus comme le porte-drapeau d’une jeune équipe qui n’a pas froid aux yeux, déterminée à tout dévaster sur son passage et prête à se mesurer aux grosses écuries de la ligue, jusqu’à se poster en bourreau des Los Angeles Clippers, les dominant à trois reprises sur quatre cette saison, ceux-ci concurrents directs à la conquête de l’émotion suscitée par les amoureux les plus sulfureux de la balle orange.

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Meilleur Rookie : Dion Waiters, performances et popcorn
(by Joevin)

Le rookie de l’année ? On le sait tous : C’est Damian Lillard. Cependant, d’autres auraient pu y prétendre si nous n’avions pas eu le droit à une telle domination du meneur des Blazers. Notamment un certain Dion Waiters.

Pourquoi ? Tout simplement parce que c’est le seul mec au monde qui roule dans une voiture-popcorn ! Rien que pour ça le monsieur mérite le titre ! C’est la meilleure performance de la saison à mes yeux ! Bon, maintenant trêve de plaisanteries. Ce titre il ne l’aura pas. Et tout simplement car c’est le titre de Rookie Of The Year et non le titre de Bizu Of The Year. Dommage Dion cette année c’est pour Damian.

Alors tout de même, pourquoi Waiters ? Tout simplement parce que l’ancien joueur de Syracuse nous a montré qu’il avait un énorme potentiel et qu’à force de travail le minot pourra grandir. Il fait déjà partie entière de la reconstruction de Cleveland. Une association avec Kyrie Irving qui marche contre toute attente et qui a réussi à le mettre en valeur, une progression constante, un impact de plus en plus important et surtout un punch et une énergie incroyable. Voici ce qui donne le cocktail Waiters. De plus le gamin de Philadelphie collecte des moyennes compile 14,7 points, 2,4 rebonds et 3 passes décisives par match cette saison en seulement 28 minutes de jeu de moyenne. Soit beaucoup moins que Lillard. Alors : de bonnes moyennes, un impact important dès sa première saison, quelques titres de rookie de la semaine ou du mois Waiters est donc dans une première saison des plus réussies. Avec un tel joueur en plus de Kyrie Irving ou encore Tyler Zeller l’avenir s’annonce bien dans l’Ohio. Donc pour récapituler, Si Damian Lillard n’avait pas installé une domination telle pour cette course de ROY* nous aurions dût compter sur Dion Waiters, qui pour sûr, deviendra un grand joueur à force de travail, d’envie, de persévérance et de popcorn…

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Meilleur Coach : Mike Woodson, le sauveur des Knicks ?
(by Gaëtan)

New York, la plus grande ville des States, une cité toujours en mouvement, là où naissent les plus grosses attentes, possède peut-être une équipe à la hauteur de ses espoirs. Un homme et un seul n’est sans doute que peu étranger à cette nouvelle splendeur basketballistique à Big Apple. Il s’agit de Mike Woodson. Tout d’abord, cette nouvelle ère est couronnée de succès et s’appuie sur des faits. Le premier exemple est le titre de la division qui ne devrait pas échapper à New York retrouvant ainsi la suprématie sur la côte Atlantique, fuyant les Knicks depuis la saison 1993-1994. Mais là n’est pas le seul fait d’arme du coach à la barbe bien fournie. Aujourd’hui les Knicks présentent leur meilleur pourcentage de victoires depuis la saison 1994-1995. Certes il leur reste 7 matchs pendant lesquels leur 64.9% peuvent chuter mais voilà il y a bien longtemps que l’on n’avait pas vu de tels résultats dans la plus belle ville au monde. La deuxième place que New York occupe aujourd’hui n’avait pas vu d’égal depuis le titre de Conférence en 1998-1999. Redorer le blason du plus gros marché américain avec les Lakers, c’est ce qu’ont pu réaliser Woody et son staff. Gérer le cas Carmelo Anthony, joueur qui a régulièrement donné du fil à retordre à ses coachs et l’intégrer à merveille dans le collectif des Knicks, voilà pourquoi Woodson mérite le titre de Coache de l’année. Le défunt Mike D’Antoni doit pouvoir en témoigner…

Woodson a également été pendant cette saison le coach le plus rapide à atteindre les 50 victoires avec les Knicks. Deux séries de victoires, une en tout début de saison, et une toujours en cours aujourd’hui de 11 victoires, voilà les faits au tableau de chasse de Woody qui font qu’il doit être le coach de l’année.

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Meilleur Sixième Homme : J.R Smith, le palier enfin franchit.
(by Volkan)

On connaissait son talent depuis un certain temps, mais cette saison Smith a éclaboussé de tout son talent le Madison Square Garden. Epargné par les blessures, l’arrière des Knicks a joué un rôle très important dans le roster de New-York. La meilleure preuve a été pendant  l’absence de Carmelo Anthony, il a tout simplement porté l’équipe sur ses épaules et c’est à cause de cela que je le place devant Jamal Crawford. Il a démontré un visage qui fait de lui l’homme fort des Knicks après Carmelo. Décisif dans le money time, il a permis a son équipe de remporter des victoires importantes dans la course aux premières places de la conférence Est.
A 27 ans, on peut dire que Smith a franchi un palier cette saison, il attaque le cercle comme jamais et joue beaucoup plus collectif qu’auparavant (c’est vrai que ce n’est pas compliqué…). Souvent perçu comme un joueur à la mauvaise réputation, son excellent jeu défensif était éclipsé par quelques affaires. Cette saison il est le meilleur défenseur des Knicks. Parfois hors de contrôle et inefficace, parfois le meilleur joueur sur le parquet, l’ancien joueur des Nuggets n’en demeure pas moins une excellent recrue pour New-York depuis son arrivé. Ainsi lorsqu’il shoot à 50 % ou plus les Knicks ont un bilan de 25 victoires pour 4 défaites depuis son arrivé : cela démontre parfaitement qu’un Smith dans un bon jour peut emmener son équipe très loin, jusqu’au titre… ?

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Meilleur Défenseur : Mike Conley, le pire cauchemar des meneurs
(by Bastien)

Dans une Ligue qui remet souvent, et injustement, la couronne de la défense à des joueurs de grande taille, Mike Conley se pose en emmerdeur de première idéal. En effet, l’ancien pensionnaire d’Ohio State est le meilleur meneur défenseur de la NBA, et le débat n’a même pas lieu d’être : il est le pire cauchemar des meilleurs meneurs, et la référence même en terme de pression tout terrain. Leader d’une génération de nouveaux prototypes d’arrières davantage tournés vers leur moitié de terrain (merci Avery Bradley, Kawhi Leonard, Paul George), le meneur des Grizzlies est avant toute chose un voleur de première : 2.3 interceptions cette saison, il est encore au top de la Ligue dans ce compartiment. Mais si Chris Paul ou Rajon Rondo peuvent également être considérés comme de bons voleurs, leur pression tout terrain et leur polyvalence défensive est à remettre en cause. Capable de switcher sur les plus gros pour créer des passages en force, excellent en aide défensive, Conley peut passer sa soirée à se tuer dans son camp pour le bien de son équipe. Demandez donc à Russell Westbrook (7/25 dont 0/6 de loin), Brandon Jennings (9/26 dont 3/9) ou Jrue Holiday (5/16 et 5 balles perdues) ce qu’ils pensent de la fouine du Tennessee, sorte de spectre ambulant qui vous suit dans les moindres gestes, et dont vous sentez la respiration où que vous alliez. Sa simple présence combinée avec celle de Tony Allen terrifie les meneurs adverses, et Memphis peut fièrement affirmer avoir la meilleure défense de NBA actuellement, sur la ligne arrière au moins.

Ajoutez à cela le fait que la Ligue est actuellement dominée par une belle génération de meneurs que Mike doit stopper tous les soirs, qu’avoir des statistiques défensives digne de l’Est dans la Conférence Ouest est un exploit sans reconnaissance, et que chaque meneur avoue regarder des tapes de Conley pour voir quand et comment l’éviter si possible, et vous obtenez ce qui se fait de mieux au poste de général défensif dans la meilleure ligue de basket au monde. On ne notera pas non plus le fait qu’on s’appelle TrashTalk et que le dernier meneur à avoir été récompensé de la breloque est un certain Gary Payton mais bon…

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Meilleur Joueur : James Harden, la fusée qui décolle à Houston
(by Ludo)

Cette saison, le MVP de la ligue semble évident. Sélectionné en 3ème position de la draft 2009, avant cette année il était cantonné à un rôle de sixième homme de luxe. Le Trophée de Sixth Man of the Year, il l’a d’ailleurs remporté l’an dernier. Mais son destin a complètement basculé après son aventure olympique Londonienne. Refusant la prolongation de contrat du Thunder, il est contre toute attente envoyé à Houston pour devenir le pilote de la fusée Texane. Passé de sixième homme à franchise player, il y a un fossé que le barbu le plus connu de la NBA accepte de franchir sans hésitation. Et le résultat est sans appel.
37 points, 6 rebonds, 12 passes pour le premier match de la saison. 45 points, 7 rebonds pour le second. Les cartons s’enchainent et cette saison, l’arrière de team USA tourne à 26,0 points, 4,8 rebonds et 5,9 passes en moyenne. Individuellement, sa saison est parfaite. Il est même le joueur qui compte le plus grand écart dans sa moyenne de points pour quelqu’un qui a changé d’équipe à l’intersaison.
Sur le plan collectif, le résultat semble encore plus fort. En effet, Houston est l’équipe avec la plus petite masse salariale de toute la ligue. Ils sont à presque 52 millions quand les Lakers affichent plus de 100 millions de dollars. En outre, il s’agit de l’équipe la plus jeune. Et pourtant, les Rockets sont bel et bien 7ème de leur conférence, eux à qui l’on prévoyait un bon chois de draft il y a encore quelques mois. Et pour ne pas gâcher le plaisir, on précise aussi qu’ils sont devant les or et pourpre de Los Angeles. Avec un recrutement composé principalement d’Omer Asik et Jeremy Lin, ils ont tapé San Antonio, OKC, Brooklyn, Golden State, LAL, Memphis, New York… Et contrairement au grand favoris LeBron James, il ne compte pas 3 joueurs dans le Top 10 à leur poste, avec Dwyane Wade, Chris Bosh et Mario Chalmers… (Bah quoi, c’est lui qui l’a dit ! ). Après des finales en demi teinte, personne ne l’attendait à un tel niveau, ni porter une franchise sur ses épaules, et pourtant soir après soir il montre qu’il en est capable. Vous l’aurez compris, notre MVP c’est James Harden !

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