Sam Mitchell clashe Andrea Bargnani

Le 04 janv. 2013 à 15:30 par TrashTalk

Ancien entraîneur des Raptors, Sam Mitchell est revenu hier sur ses relations avec certains joueurs, dont Andrea Bargnani. L’italien était apparemment protégé par la franchise, qui avait peur qu’il accepte difficilement les remarques fréquentes de Mitchell, un coach exigeant de réputation.

“Je n’ai pas pu coacher Andrea de la même façon que Jose Calderon par exemple,” partageait Mitchell. “J’ai été très dur avec Jose, extrêmement dur même. Mais regardez le joueur qu’il est devenu au final. Je n’étais pas autorisé à avoir le même comportement avec Andrea car au sein de la franchise beaucoup de gens pensaient qu’il n’avait pas de quoi accepter ce type de coaching. Et pour moi, s’il ne pouvait pas encaisser cette quantité de remarques, alors cela ne servait à rien de construire autour de lui. Les gens pensaient d’ailleurs la même chose de Jose, mais au final il l’a accepté lui.”

Grand espoir de la franchise canadienne, Bargnani était un fantasme sur lequel les Raptors souhaitaient construire au lendemain de sa Draft, à la façon d’un Dirk Nowitzki. Seulement, entre l’italien et l’allemand, un gouffre les a vite séparés en terme d’investissement dans le jeu, comme précisait Mitchell par la suite.

“Ce n’est absolument pas une question de talent. C’est simplement de savoir jusqu’où Andrea peut aller s’il souhaite devenir un grand joueur,” affirmait Mitchell. “Il doit se regarder dans la glace et se demander s’il souhaite devenir un grand joueur. Est-ce qu’il a ce désir en lui ou souhaite-t-il simplement se faire de l’argent et être un joueur comme un autre ? C’est uniquement entre lui et lui-même, puisque le talent est là.”

Par séquences, Bargnani avait en effet montré les saisons passées qu’il était tout simplement inarrêtable sur les parquets. Entre son tir extérieur, sa mobilité, sa vitesse et son adresse aux lancers, certains soirs le voyaient dominer un match de la première à la dernière minute, avant de s’investir de façon minimale le lendemain.

“On ne dirait pas qu’il a cette passion dans le jeu, cela ne semble pas plus important qu’autre chose,” concluait Mitchell.

Annoncé sur le départ, chez les Lakers, Celtics ou même Timberwolves, la page Bargnani à Toronto devrait vite être tournée.

Source : Sportsnet