CheickDiallo
Statistiques de la saison 2023-2024
Cheick Diallo selon TrashTalk
NBA, G League et même B.League. Un parcours qui laisse rêveur, et encore on saute des étapes de la carrière de Cheick Diallo. Cheick Diallo est un joueur de basketball malien qui évolue actuellement aux Kyoto Hannaryz en B.League, une ligue de basket au Japon. Son dernier contrat en NBA date de 2023 avec le Miami Heat, même s’il n’a pas joué. Il mesure 2m03, pèse 99kg, et il joue au poste d’ailier fort ou de pivot. Un intérieur quoi. Né à Kayes au Mali – à 15h de route de Bamako – le 13 septembre 1996, Cheick Diallo a été choisi en 33è position (second tour) par les Los Angeles Clippers lors de la Draft NBA 2016. Il a été envoyé le jour même aux New Orleans Pelicans contre David Michineau et Diamond Stone, ce qu’on appelle un paquet de chips et un mars.
Cheick Diallo en mode voyageur
Cheick Diallo valait-il beaucoup plus ? Difficile de répondre à cette question par l’affirmative quand on voit le chemin tortueux pris par sa carrière qui l’a désormais envoyé bien loin de la NBA : New Orleans Pelicans, Phoenix Suns, Avtodor Saratov (en VTB United League, une ligue avec des clubs russes, biélorusses et kazakhs), Fuenlabrada (en Espagne), un retour aux États-Unis entre le Motor City Cruise (G League) et les Detroit Pistons (en NBA), Cangrejeros de Santurce (Puerto Rico), Kyoto Hannaryz (Japon), de nouveau les Cangrejeros de Santurce, Sioux Falls Skyforce et un nouveau séjour au Japon à Kyoto. Une liste qui ressemble plus à un guide du routard qu’aux étapes d’une carrière d’un basketteur professionnel qui rêve de NBA.
Où est passé le Cheick Diallo qui dominait au lycée ?
Pourtant, les choses s’étaient plutôt bien goupillées malgré les embûches pour Cheick Diallo, du moins jusqu’à son arrivée à Kansas en NCAA. L’histoire de Cheick Diallo, c’est celle d’un jeune talent africain déterminé à réaliser son rêve américain. Débarqué aux États-Unis en 2012 sans maîtriser la langue de Shakespeare, Diallo intègre une école à New York grâce à un programme international. Là, Cheick Diallo peaufine son jeu et attise l’intérêt des recruteurs grâce à ses qualités de contreur, de rebondeur et son énergie. Il faut dire que le Malien est élu MVP du McDonald’s All-American Boys Game – un All-Star Game lycéen – en 2015. Rebelote quelques jours plus tard dans un autre grand rassemblement de lycéens, le Jordan Brand Classic.
Mais à Kansas, les choses commencent à dérailler pour Cheick Diallo. Il rate d’abord les premiers matchs le temps de s’assurer de son éligibilité. Quand finalement Cheick est autorisé à jouer avec les Jayhawks – le surnom de l’équipe de Kansas – il ne ramasse que des miettes alors qu’il était une recrue phare : 3 points et 2,5 rebonds en 7,5 minutes, il est où le lycéen qui dominait ?
Malgré les difficultés au niveau universitaire, Cheick Diallo se présente à la Draft NBA 2016. Sans surprise, le Malien n’est pas prêt à se frotter aux intérieurs NBA et il n’attire pas plus que cela les franchises. Si les Clippers le sélectionnent à la Draft, ils l’envoient dans la foulée aux Pelicans. Qui eux s’appliquent à lui faire réciter ses gammes en ligue de développement – Austin Spurs, Long Island Nets et Greensboro Swarm – au cours de sa saison rookie.
Après trois saisons aux New Orleans Pelicans et une aux Phoenix Suns – où il signe son record de carrière NBA avec 22 points – Cheick Diallo commence alors son tour du monde pour tenter de lancer réellement sa carrière. Des années et des étapes plus tard, difficile de s’enthousiasmer pour Cheick Diallo. Deux façons de voir les choses : le verre à moitié vide, Cheick est loin de la NBA. Le verre à moitié plein, il a parcouru du chemin grâce au basket depuis son Mali natal.