Course au Rookie de l’Année : Jared McCain en tête au premier virage
Le 20 nov. 2024 à 18:58 par Nicolas Vrignaud
ALLEZ ! Plusieurs Français draftés, plein de profils super divers et qui peuvent prétendre au titre de meilleur rookie de la saison dans cette cuvée 2024. Autant d’arguments qui nous ont convaincu de relancer la rubrique de la Course au ROY. Et après un mois de compétition pour tous les jeunes talents débarqués en NBA cet été, c’est Jared McCain (Sixers) qui est en tête pour la rédaction TrashTalk !
IMPORTANT : Contrairement au classement MVP que vous avez l’habitude de lire sur notre merveilleux site, on ne prendra pas ici en compte les victoires et défaites dans le classement des Rookies. Ouais, sinon le top 10 serait injouable pour ceux de Washington.
10. Donovan Clingan (Blazers)
Stats : 5,7 points (à 55,3% au tir dont 20% à 3-points et 83,3% aux lancers), 5,6 rebonds, 0,2 passe, 2,1 contre, 2,8 ballons perdus de moyenne, en 16,2 minutes par match (14 rencontres jouées).
La grande tige des Blazers a montré de belles choses sur le premier mois de compétition. Suffisamment pour craquer la dernière place du top 10. Élément ayant pris une certaine importance très rapidement dans le système défensif des Blazers, Donovan Clingan n’est pas CE genre de pivot que la NBA et ses évolutions nous feraient imaginer. Assez lent, avec des mains encore largement perfectibles, mais une défense déjà bien rodée avec une vision très juste dans la plupart de ses déplacements, notamment à l’heure de trouver l’équilibre entre son joueur et le danger que représente le ballon. Il a fait forte impression face à Rudy Gobert, dans la victoire des Blazers à Minnesota où il a réalisé sa meilleure partie en carrière, avec 17 points, 12 rebonds et 8 contres. Un énorme défenseur en devenir qui peut s’imposer comme une pointure du domaine dès cette saison. Efforts à poursuivre.
9. Yves Missi (Pelicans)
Stats : 6,7 points (à 53,3% au tir dont 64,5% aux lancers), 6,9 rebonds, 1,7 passe, 1,1 contre, 0,7 interception et 1,6 ballon perdu de moyenne, en 23,5 minutes par match (15 rencontres jouées).
Le destin a envoyé Yves Missi dans une équipe qui doit composer avec une infirmerie longue comme une file d’attente à la Fnac le dernier weekend avant Noël. Une situation exceptionnelle qui a propulsé le rookie dans le cinq majeur des Pelicans quasiment dès son arrivée en NBA. Le résultat ? Ça clique plutôt bien. Ce qu’on aime dans ce beau début de saison du garçon : les moves ne sont pas encore parfaits dans l’exécution, mais cette fraîcheur constante dans l’envie et l’intensité lui ouvrent grand les portes du temps de jeu et de la progression. Avec une vision de jeu intéressante lui permettant de profiter de sa capacité de fixation pour distribuer des cadeaux aux copains. Sa dimension athlétique énorme a déjà fait des dégâts en NBA (Myles Turner en dira quelque chose s’il ose) et il est théoriquement capable de défendre sur n’importe quel tir grâce à ses mensurations exceptionnelles. À lui de continuer pour les conserver une fois les cadres du groupe revenus sur les terrains, pour conforter sa place dans ce classement.
8. Ryan Dunn (Suns)
Stats : 6,9 points (à 42,2% au tir dont 32,2% à 3-points et 16,7% aux lancers), 2,6 rebonds, 0,6 passe, 0,5 contre, 0,5 interception et 0,6 ballon perdu en 18,6 minutes par match (14 rencontres jouées).
Ryan Dunn voit son très bon début de saison chez les Suns récompensé par une place dans ce top 10, mais attention. Redoutable d’adresse lors des premiers matchs de la régulière, ses statistiques sont en baisse, tout comme son apport défensif. On ne peut néanmoins pas nier que ses premiers pas en NBA ont eu un écho bien plus lointain que l’Arizona. Sniper capable de lire le jeu plutôt proprement défensivement et d’assurer sans faire trop d’erreurs dans la mission qu’on lui confie, Dunn doit désormais dépasser le cap de l’étonnement pour atteindre celui de norme. Ses performances doivent se stabiliser pour qu’il puisse rester dans ce classement. Les blessures récentes des Suns sont un “bon” point de départ pour lui, son temps de jeu étant assez gros pour lui permettre d’être mis à l’épreuve non seulement techniquement mais physiquement.
7. Stephon Castle (Spurs)
Stats : 9,9 points (à 38,2% au tir dont 27,8% à 3-points et 69% aux lancers), 2,6 rebonds, 3,5 passes, 0,4 contre, 0,8 interception et 1,7 ballon perdu en 25,3 minutes par match (15 rencontres jouées).
Le meneur rookie des Spurs est déjà d’un impact majeur sur le jeu des hommes de Gregg Popovich. Avec Chris Paul comme mentor, il a directement pris une importance capitale dans la construction, à tel point que ses coéquipiers jouent plusieurs crans en dessous collectivement lorsqu’il n’est pas sur le terrain. En défense, il ne se jette pas et n’a pas peur d’aller se frotter à plus gros que lui. Il n’est que 7e, car ses statistiques individuelles sont fragiles comparées à la concurrence du dessus. Mais en progressant sur cet aspect, il ne pourra que faire son trou dans la première partie du classement.
6. Dalton Knecht (Lakers)
Stats : 11,3 points (à 52,3% au tir dont 46,4% à 3-points et 92,3% aux lancers), 2,5 rebonds, 1,1 passe, 0,5 interception, 0,4 ballons perdus de moyenne, en 21,5 minutes par match (14 rencontres jouées).
Les Lakers auraient-ils réalisé – pour une fois – une (très) bonne pioche à la Draft ? Dalton Knecht doit encore trouver son rythme de croisière, mais les derniers flashs montrés par le joueur formé à l’université du Tennessee sont de très bonne augure. 19 points contre Memphis, 14 à San Antonio puis 27 à la Nouvelle Orléans… avant un énorme carton à 37 points la nuit dernière contre le Jazz. Un shooteur capable de punir dès qu’il reçoit le ballon, une option qui avait manqué jusqu’ici aux Lakers et qui pourrait faire grand bien à la franchise. Efficace aussi sur la percussion, sa lecture du jeu est déjà très développée. Ce qu’il doit continuer à faire : ses déplacements sans ballon. Aspect majeur pour un profil comme le sien, il effectue déjà des coupes efficaces pour créer du mouvement sans le cuir. Sur l’aspect défensif, Knecht doit encore fournir pas mal d’efforts, souvent pris à défaut par les percussions. Il doit impérativement travailler sur ce côté pour limiter un maximum l’impact de la variable “adresse au tir” les soirs de match. Néanmoins, le néo-Californien tient le bon bout et devrait vite – s’il est constant – monter en flèche dans ce classement.
5. Carlton Carrington (Wizards)
Stats : 10,4 points (à 43,8% au tir dont 38,9% à 3-points et 80% aux lancers), 4,4 rebonds, 5 passes, 0,3 contre, 1,2 interception et 1,8 ballon perdu de moyenne, en 30,3 minutes par match (13 rencontres jouées).
Bub Carrington dans le top 5 du premier classement des rookies de la saison 2024-25. Logique pour un début de saison impressionnant à bien des égards. Leader des rookies en termes de passes décisives par match, le meneur des Wizards est déjà rôdé dans nombre de domaines en matière de création. Pour lui-même et pour les autres. Washington tient un profil très prometteur en sa personne, qui doit désormais gonfler son apport offensif individuel pour squatter régulièrement le podium. À voir néanmoins si le retour de Malcolm Brogdon dans la rotation aura un impact sur son temps de jeu. Ce serait dommageable, surtout pour une équipe en développement comme les Wiz’.
4. Zaccharie Risacher (Hawks)
Stats : 12 points (à 38,6% au tir dont 25% à 3-points et 68% aux lancers), 3,8 rebonds, 1,4 passe, 0,8 contre, 1 interception et 1,3 ballon perdu de moyenne, en 26,4 minutes par match (15 rencontres jouées).
Zaccharie Risacher, le numéro 1 de la Draft. De belles soirées offensives, avec un carton contre les Knicks à 33 points. Le Français est bien en jambes depuis le début de saison, mais son inconstance au tir ne lui permet pas d’aller plus haut pour le moment. Il faut qu’il puisse atteindre des pourcentages un poil meilleurs, qui sont plus en adéquation avec la propreté de son jeu (il ne force que très peu d’actions, lit déjà extrêmement bien une majorité de situations) pour grimper tout en haut de ce classement. En défense, il est dur sur les joueurs qu’on lui confie, ne commet que peu d’erreurs. Il va monter en puissance avec l’enchaînement de matchs, zéro doute là-dessus.
3. Jaylen Wells (Grizzlies)
Stats : 11,5 points (à 42,6% au tir dont 36,8% à 3-points et 73,3% aux lancers), 3,1 rebonds, 1,6 passe, 0,3 contre, 0,3 interception, 1,1 ballon perdu de moyenne, en 25,6 minutes par match (15 rencontres jouées).
L’un des hommes forts des Grizzlies depuis le début de saison. Une régularité certaine au tir, et une confiance au beau fixe. En défense, on a affaire à un garçon qui ne lâche pas le steak qu’il a entre les crocs. Les blessures l’ont propulsé dans le cinq majeur des Grizzlies, et il a même suscité l’admiration de LeBron James lors du match face aux Lakers. Un fait qui n’entre bien évidemment pas en compte dans son classement, mais qui dénote tout de même de l’attention autour du rookie, sélectionné avec le 39e choix. Sans complexe, il sait déjà très bien punir l’adversaire en catch and shoot, mais aussi se frayer un chemin vers le cercle en percussion. Prometteur pour la suite, bien qu’à l’instar d’autres joueurs de ce top 10, le retour des joueurs majeurs de l’effectif risquent de lui faire de l’ombre dans les semaines à venir.
2. Zach Edey (Grizzlies)
Stats : 11,1 points (à 61% au tir dont 60% à 3-points et 66,7% aux lancers), 6,9 rebonds, 1 contre, 0,9 interception de moyenne, 1,6 ballon perdu de moyenne en 20,1 minutes par match (14 rencontres jouées).
Une menace défensive déjà importante dans l’effectif des Grizzlies, et une efficacité au tir qui n’est pas à prouver pour celui qui était en début de saison le favori des bookmakers dans la course au Rookie de l’Année. Depuis ? Il a effectivement montré qu’il était au rendez-vous de ce concours. En attaque, c’est carrément une déviation qu’il faut prendre pour contourner un écran qu’il vient de poser. Il dunk, sait utiliser très bien ses mains, et shoote même un peu à 3-points avec un pourcentage pour l’instant délirant étant donné ses mensurations. En défense, il alterne le bon et le moins bon, étant assez efficace sur les pivots adversaires et vigilant dans les aides défensives pour mettre des contres quand la balle s’approche du cercle. Toutefois, sa mobilité de pivot un peu “à l’ancienne” est un vrai frein lorsqu’il faut quitter son royaume qu’est la raquette. Dans la NBA actuelle, il faudra absolument qu’il s’adapte pour rester dans ce classement, car les équipes qui joueront Memphis utiliseront forcément ceci pour le mettre en faute régulièrement.
1. Jared McCain (Sixers)
Stats : 15,2 points (à 47,7% au tir dont 40,8% à 3-points et 100% aux lancers), 2,2 rebonds, 2,5 passes, 0,5 interception et 1 ballon perdu de moyenne en 21,2 minutes par match (13 rencontres jouées)
Qui d’autre que lui ? Le rookie des Sixers est le patron de la franchise depuis 10 jours. Paul George blessé, revenu mais très moyen, Joel Embiid n’étant que l’ombre de lui-même… Ceux que l’on attendait pour tirer les ficelles sont aux abonnés absents, et le seul rayon de lumière des fans de Philadelphie se nomme Jared McCain. Confiance absolue dans le jeu, adresse plus que correcte et prestations absolument dingues pour un rookie. Le meilleur jeune de la cuvée 2024 est chez les Sixers, il n’y a – pour le moment – aucun débat possible à ce sujet. Au sein d’un groupe qui cherche encore comment le basket marche, il surnage et brille d’autant plus, dans la création individuelle et même collective. S’il reste dans la durée à ce niveau de performance incroyable (28,2 points de moyenne la semaine dernière !), le trophée risque de rapidement se décider.
Mentions honorables : Alexandre Sarr (Wizards), Kyle Filipowski (Jazz), Kyshawn George (Wizards), Ajay Mitchell (Thunder)