Julius Randle : un passage chez les Wolves pour mieux rebondir… ailleurs ?

Julius Randle vient de débarquer à Minnesota en échange de Karl-Anthony Towns. Mais au vu de sa situation contractuelle, ainsi que son fit aux Wolves, on peut se demander si l’ex-intérieur des Knicks est – oui ou non – un projet d’avenir à Minneapolis.

Julius Randle à Minnesota : les raisons d’y croire

À l’annonce du trade KAT – Randle, beaucoup furent sceptiques quant à l’intérêt sportif d’un tel échange pour les Wolves. En effet, cela parlait plus de l’intérêt financier pour Minnesota, Julius ayant un contrat moins long et moins imposant que Towns. Pourtant, en se penchant davantage sur l’historique de Randle, on peut y voir quelques motifs d’espoir sur le plan basket.

Tout d’abord, Julius Randle connaît le coach, Chris Finch, qu’il a croisé aux Pelicans alors que celui-ci n’était qu’un assistant. Tous les deux, ils entretiennent de bonnes relations comme l’a déclaré Beyblade lors de sa présentation.

“C’est tout simplement un bon coach. J’ai toujours pensé que c’était un génie. C’est un excellent communicant et il sait comment tirer le meilleur de chacun de ses joueurs.” – Julius Randle sur Chris Finch

Il faut dire que la saison de Julius Randle à New Orleans fut l’une de ses meilleures en carrière avec 21,4 points de moyenne, son record à l’époque. Reste à savoir le rôle exact qu’avait joué Chris Finch dans cette superbe saison de celui qui porte le prénom d’un classique de SCH. Mais une chose est sûre : la relation coach – joueur est, pour le moment, au beau fixe.

Autre point, l’ex-Knick semble heureux d’être arrivé dans le froid du Minnesota, et compte s’inscrire à fond dans le projet Wolves.

“On veut être dans un endroit où l’on se sent désiré. Je me sens désiré ici. À ce stade de ma carrière, j’ai accompli beaucoup de choses sur le plan individuel, mais je veux gagner un titre. C’est l’occasion rêvée de le faire.” – Julius Randle

Un joueur qui veut jouer le titre, dans une équipe qui a des ambitions et qui vise le mois de juin. Tout semble aligné pour que l’acclimatation de Julius Randle se passe au mieux.

Niveau jeu, Beyblade n’est clairement pas un shooteur du niveau de Karl-Anthony Towns mais il va apporter une belle polyvalence offensive, du playmaking (un peu plus que KAT) et une capacité à peser physiquement sur les défenses adverses. Randle peut aussi bien driver que lâcher la balle pour le copain démarqué. De quoi offrir des opportunités à Anthony Edwards ou encore Donte DiVincenzo qu’il connaît bien.

Julius Randle à Minnesota : les raisons de ne pas y croire

Le fit entre Julius Randle et les Wolves interroge autour de deux grosses questions. La première concerne le spacing. Le nouveau venu dans la meute des Loups n’est pas une gâchette de loin. Il est capable du meilleur – comme ses 41% derrière l’arc en 2021 – comme du pire à l’image de son 31% dans la zone de prédilection de Stephen Curry, l’an passé. Pour reprendre Kaaris, “Je suis capable du meilleur comme du pire, mais c’est dans le pire que je suis le meilleur”. Cette line décrit à la perfection Mister Randle : un joueur talentueux mais qui peut avoir les choix les plus hasardeux possibles et frustrer les fans. Demandez aux fans des Knicks ce qu’ils en pensent.

Anthony Edwards a intérêt de se mouiller la nuque avant de lâcher le ballon dans le corner à son nouveau coéquipier. La transition risque en effet d’être assez rude après avoir côtoyé l’un des meilleurs intérieurs shooteurs de l’histoire en Karl-Anthony Towns.

Autre sujet d’interrogation, la défense. Ce n’est clairement pas la qualité première de ce bon vieux Julius. Ce n’était pas non plus celle de KAT, mais force est de constater qu’il a fait une très belle série contre les Nuggets et surtout Nikola Jokic, qui peut – en partie – expliquer le run des Wolves jusqu’en Finales de Conférence. Julius Randle peut-il participer au gros effort collectif de Minnesota sur le plan défensif, ou sera-t-il la cible numéro un des attaques adverses ? On a notre petite idée sur la question…

Si ce trade ne fait pas passer un cap aux Wolves sur le plan sportif, Julius Randle pourrait ne pas avoir d’avenir dans le Minnesota.

Julius Randle et Minnesota : une histoire partie pour durer ?

Julius Randle peut être en fin de contrat au terme de cette saison ou l’an prochain s’il active sa player option (30 millions de dollars sur la saison 2025-26). La question de son avenir se posera donc assez rapidement. Et dans une franchise de Minnesota qui semble vouloir alléger ses finances, on se demande si les Wolves voudront conserver l’intérieur et à quel prix.

Dans un scénario parfait, Julius Randle retrouve son niveau de 2021 (ou 2023) où il tournait dans les 25 points par match sans être blessé. Ainsi, il s’imposerait naturellement comme la seconde option offensive d’Anthony Edwards. Minny pourrait être dangereux et pourquoi pas retrouver les finales de conf’ malgré les incertitudes qu’on connaît.

Dans le second scénario, moins reluisant mais plus plausible, Julius n’a pas l’impact attendu et les craintes qu’on pouvait avoir sur le fit se confirment. Les Wolves deviennent ainsi une moins bonne équipe, le constat est sans appel : il faut trouver une porte de sortie au nouveau venu. Car 30 millions pour un joueur qui ne fait pas progresser l’équipe (voire l’inverse), c’est beaucoup. Et il faut bien récupérer une contrepartie avant la fin de son contrat.

Si on arrive à ce point-là, quelles équipes peuvent être intéressées par le roi de la toupie ? Voici une liste de franchises qui étaient en négociation avec New York avant que Randle ne se fasse transférer aux Wolves.

Detroit, Atlanta, Miami among the other teams NYK talked to about trades of Julius Randle, per SNY sources. MIN slashes its future payroll by acquiring Randle, who can be an FA this summer. Knicks get big man they’ve long had on radar in Karl Towns.

— Ian Begley (@IanBegley) September 28, 2024

Miami, Detroit, Atlanta.

Le Heat semble avoir tourné la page Randle pour se reposer une nouvelle fois sur son noyau dur, tandis que les Hawks et les Pistons sont concentrés sur le moment présent, à savoir faire un bon début de saison pour Atlanta et essayer de gagner quelques matchs pour Detroit (ça serait déjà pas mal). Mais attention tout de même à la tournure de la saison de ces équipes, parce que la piste Julius Randle pourrait vite ressortir du chapeau.

Alors : Julius Randle a-t-il un avenir aux Wolves ? Les premières semaines de la saison régulière 2024-25 devraient nous apporter quelques indices.