Evan Mobley : c’est l’heure de franchir un cap en attaque cette saison

Le 14 oct. 2024 à 14:39 par Clément Hénot

Evan Mobley
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Depuis sa Draft et son arrivée chez les Cavaliers, Evan Mobley s’est imposé comme un solide joueur pouvant peser des deux côtés du terrain à l’intérieur, mais à Cleveland, on en attend encore plus de lui en attaque et on espère qu’il franchisse un palier offensif. Jusqu’où peut-il aller à ce niveau là ?

Evan Mobley est destiné à un brillant avenir dans cette ligue et ce depuis son arrivée en NBA. Drafté en troisième position de la Draft 2021, juste après Cade Cunningham et Jalen Green, juste devant Scottie Barnes. Toutefois, c’est bien ce dernier qui a été élu rookie de l’année 2022 à l’époque. Depuis, le joueur des Raptors a continué sa progression au point de devenir All-Star et de signer un contrat max à Toronto, tout comme Evan Mobley, qui a quant à lui plutôt continué dans ses standards aperçus en début de carrière, sans forcément prendre de nouvelle dimension, tout du moins en attaque.

Peut-il enfin le faire cette saison ?

A sa décharge, dès sa deuxième année en NBA, les Cavaliers ont recruté Donovan Mitchell, en provenance du Jazz, et lui ont assez logiquement donné les clés de l’attaque dès sa première saison dans l’Ohio, reléguant d’office Darius Garland au rang de seconde option. Quant à Evan Mobley, il doit alors se contenter des “miettes” laissées par le backcourt MitchLand. Il n’est “que” le quatrième marqueur de son équipe derrière les deux arrières susnommés et Jarrett Allen, qui finit régulièrement avec des paniers faciles sous les panneaux. Max Strus, arrivé en 2023 en provenance du Heat, a également hérité de quelques munitions derrière l’arc et culmine à 14 points de moyenne, un peu moins qu’Evan Mobley.

Toutefois, loin de nous l’idée farfelue d’insinuer que le numéro 4 est un peintre en attaque. Avec 15,6 points de moyenne depuis son arrivée en NBA, il reste un poste 4 efficace capable de sanctionner à mi-distance et à qui l’on peut faire confiance et donner le ballon dans les mains, que ce soit pour un dunk tout cuit ou une attaque sur laquelle il doit se créer une solution. De plus, l’ancien Trojan d’USC a beaucoup progressé à 3-points avec 37,3% la saison dernière, contre respectivement 25 et 21,6% lors de ses deux premières saisons à Cleveland.

C’est d’ailleurs son principal axe d’amélioration pour la saison à venir : le shoot longue distance. Si EM4 peut envoyer à mi-distance et a un bon jeu dos au panier, son shoot de loin est encore en chantier. Son nombre de tentatives de loin en moyenne n’évolue pas (un peu plus d’une par match), mais son pourcentage est désormais à 37,3%, comme nous le disions plus haut. Réussir à maintenir une telle réussite avec un plus gros volume de tirs tentés ferait de lui une incroyable menace all-around en attaque, lui qui a également de bonnes mains qui lui permettent de trouver ses coéquipiers avec 3,2 assists par match la saison passée.

Darius Garland souvent blessé l’an dernier, cela aurait pu permettre à l’ailier-fort de se montrer encore plus en attaque… mais, malheureusement, ses progrès ne sont pas encore assez significatifs. Toutefois, l’un des objectifs de Kenny Atkinson, successeur de J.B. Bickerstaff sur le banc des Cavs, sera de responsabiliser son intérieur en attaque, et de le placer au cœur de davantage de schémas de jeu. Ce contrat max signé cet été symbolise bien la confiance qui va également lui être témoignée dans le jeu, mais devrait aussi l’obliger à prendre une nouvelle dimension offensive.

On dit ça car au niveau défensif, il faut en parler, on est tout simplement face à une muraille, qui postule déjà pour le titre de DPOY. Malheureusement, cela s’annonce être la chasse gardée de Victor Wembanyama pour les 100 prochaines années. Toutefois, ce n’est pas parce que notre Frenchy va probablement instaurer une dictature que les prouesses défensives d’Evan Mobley doivent être passées sous silence. A la manière d’un Bam Adebayo, son impact va au-delà des statistiques. Avec 0,8 interception et 1,5 contre par match la saison passée, il est plus un défenseur sur l’homme et une ancre défensive. Ses actions face au Magic lors des derniers Playoffs, notamment ce contre sur Franz Wagner dans les dernières secondes du Game 5, ont grandement permis à son équipe d’éviter le piège face à l’équipe Floridienne.

Les facultés défensives d’Evan Mobley sont déjà bien connues en NBA, et il a déjà prouvé pas mal de choses dans sa moitié de terrain. De l’autre côté également, il a prouvé qu’il pouvait planter sa petite quinzaine tranquillement, mais pour aller encore plus haut, et gratter cette place de All-Star qu’il peut largement atteindre, il doit en faire encore plus en attaque. Ce sera le principal challenge de l’intérieur cette saison : avoir un rôle offensif encore plus grand et assumer les responsabilités qui lui seront confiées.


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