Gabby Williams concernant les salaires en WNBA : “Si vous voulez qu’on soit là, vous devez nous payer plus !”

Gabby Williams n’est pas seulement rayonnante, elle a aussi une voix qui compte. Et cette voix, elle s’en est servi il y a deux jours en sortie d’élimination de son équipe, le Seattle Storm, pour évoquer, entre autres, la question des salaires en WNBA.

Après une élimination logique face aux championnes en titre, les Aces de Las Vegas, et juste avant de filer direction le Fenerbahce, l’internationale française et fraîchement médaillée olympique Gabby Williams s’est exprimée en conférence de presse concernant la question des salaires versées aux joueuses de WNBA, la “petite sœur” de la NBA. Et la Gab n’y est pas allé avec le dos de la cuillère.

“Notre commissioner a dit que nous pourrions gagner 700 000 dollars mais actuellement ce n’est pas vrai du tout. Pas une seule joueuse (en WNBA ndlr) ne gagne cette somme. Les joueuses internationales ne veulent pas rester dans la ligue… Si vous voulez qu’on soit là, vous devez nous payer plus, c’est comme ça que ça marche !”

Outre ces salaires controversés, la règle de la priorité fait également débat, une règle qui oblige les joueuses à être présentes dès le début des training camp pour avoir le droit de participer à la saison WNBA. On se souvient de l’imbroglio – pour rester poli – autour de Marine Johannes il y a un an, et aujourd’hui la fracture entre la WNBA et l’EuroLeague est réelle, avec des superstars sous-payée et instrumentalisées aux États-Unis, et des clubs européens qui semblent pour leur part réfléchir un peu plus à une adaptation – pas le choix – mais qui réfléchissent beaucoup moins au moment de payer les joueuses, facile quand les trois quarts de vos rentrées d’argent ne partent pas dans les mains des proprios ou de la NBA…

Gabby Williams speaks about how the WNBA can do better when it comes to international players 🗣️

“Our commissioner talked about us being able to, you know, make $700,000. That’s actually not true at all. There’s not one player who makes that.” pic.twitter.com/RPh7IzN4lh

— The Sporting News (@sportingnews) September 26, 2024

Gabby Williams a peut-être bien ouvert une belle porte pour des discussions futures. Pour la France, on sait que les nouvelles directives concernant les joueuses de WNBA seront plus souples à l’avenir, et si les Marine Johannes, Marine Fauthoux, Iliana Rupert, Carla Leite, Leila Lacan, Gabby Williams et autres Dominique Malonga sont, en plus, payées à leur juste valeur, il sera peut-être temps de filer à Gabby… la légion d’honneur.