Guerschon Yabusele : “Il va juste falloir sortir la tête de son cul avant le quart de finale”

Le 03 août 2024 à 12:52 par Julien Vion

Guerschon Yabusele 3 aout 2024
Source image : FIBA

Étrillés par l’Allemagne dans le dernier match de la phase de groupe, les Bleus sont apparus trois crans en dessous de l’événement. À trois jours des quarts de finale, Guerschon Yabusele n’y va pas par Quatre Chemins pour dresser un diagnostic.

Si les six premières minutes de la rencontre étaient plutôt encourageantes, le fond de jeu de l’Équipe de France a rapidement glissé vers le néant. À mesure que Franz Wagner et Dennis Schröder s’amusaient comme dans une cour de récréation, les possessions offensives bleues ressemblaient à un dessin d’enfant de maternelle réalisé dans le noir avec la main gauche. Vingt points de retard avant même la mi-temps, le constat est limpide pour Guerschon Yabusele. Des propos rapportés par Benoît Carlier pour TrashTalk.

“On commence à jouer trop tard. On a commencé à jouer en deuxième mi-temps et contre des équipes comme ça on en paye le prix directement. On était nuls en première mi-temps et on a commencé à avoir du coeur en deuxième mi-temps. Dans tous les secteurs, on n’a pas été bons ce soir. Ça faisait déjà plusieurs matchs qu’on commençait un peu mal.” – Guerschon Yabusele en zone mixte

Certains, comme Yabusele ou Isaïa Cordinier, soulignent la “réaction” de l’EDF en deuxième mi-temps. Si le mot paraît un peu fort, tant les vingt dernières minutes ressemblaient à un long garbage time pendant lequel les Allemands faisaient toujours ce qu’ils voulaient, ce zeste (pas beaucoup plus) de caractère est peut-être le seul élément à retenir dans une longue soirée de bouillie de basket.

Mais malgré tout, la perspective d’un quart de finale ne peut laisser que pessimiste. Alors que le Canada est l’adversaire le plus probable, le rapport de force n’est même pas discutable. Guerschon Yabusele ne s’y trompe pas, il faudra plus qu’un électrochoc pour espérer un résultat :

“On est tous joueurs professionnels depuis plusieurs années. On arrive à montrer pas mal de choses. Il va juste falloir sortir la tête de son cul et aller là-bas et jouer en quart de finale. On est aux JO, c’est en France, donc je ne pense pas que perdre un match en poule va nous impacter plus pour les quarts de finale. On va se réveiller et ça va bien se passer mardi.”

L’expression est imagée, mais est-elle si éloignée de la réalité ? Si l’équipe de France était une position, elle serait sans doute contorsionnée avec une tête pas très loin du derrière. Pour aborder la phase finale dans les bonnes dispositions, il faudrait sans doute un miracle. Dans l’attitude, dans les intentions défensives, et surtout, de manière plus difficile à envisager, dans la façon d’attaquer sur un terrain de basket. Arriver sur le parquet avec une mentalité adéquate semble le strict minimum pour espérer quelque chose. De là à affirmer que “ça va bien se passer”, c’est sans doute une autre paire de manches.

Comme Nicolas Batum, Guerschon Yabusele annonce qu’il faut croire au réveil des Bleus. Croire ou ne pas croire, le droit à l’erreur est minuscule et la marche à franchir gargantuesque.

Source texte : TrashTalk


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