Flashback : quand Stephen Curry rentrait le plus gros shoot de sa carrière, en 2016 face au Thunder

Le 28 févr. 2024 à 10:45 par Nathan Maguer

Stephen Curry 25 février 2024
Source image : YouTube

Le 28 février 2016, Stephen Curry a marqué toute une génération. Le 28 février 2016, le meilleur shooteur de tous les temps a rentré son plus grand shoot en carrière, le plus iconique, le plus Curry. Face au Thunder, c’est tout simplement l’un des shoots les plus incroyables de l’histoire de la NBA qui est tombé, et on s’en rappelle comme si c’était hier.

L’article de l’époque sur ce shoot phénoménal de Stephen Curry!

La saison 2015-16 des Golden State Warriors est paranormale. Au bout de 57 matchs joués, les Dubs en ont gagné 52 et si vous êtes excellents en maths, vous avez compris qu’ils n’en ont perdu que 5. 24-0 pour commencer la saison, on est sur de la domination pure et dure sur la meilleure Ligue de basket du monde. +10,7 de net rating, première équipe depuis les Lakers 1987-88 à avoir une place en Playoffs en février, les meilleurs premiers 58 matchs de l’histoire devant les Bulls 1995-96…

En bref, ça explose tout le monde.

Et pourtant, ce match face à OKC est une galère, littéralement. Les guerriers sont menés quasiment toute la rencontre et pour ne rien arranger, Stephen Curry se fait mal à la cheville au début du troisième quart-temps. Un mal pour un bien puisqu’en revenant, Stephen Curry active le mode… Stephen Curry 2016. Pour remettre dans le contexte, sachez qu’il a envoyé 53 points dès le troisième match de la saison et qu’il reste sur deux matchs à 42 et 51 points pour bien montrer que la NBA est à ses pieds. Mais on le répète, le Thunder mène et est même en position de gagner avec 9 points d’avance à 3 minutes 39 de la fin.

Sauf qu’un meneur au numéro 30 peut tout faire basculer et c’est exactement ce qu’il va décider de faire. Un pull-up à 3-points sur la tête de Steven Adams – qui a surement pris un petit RTT après ce match – suivi par un nouveau pull-up encore plus ridicule. Des appuis qui lui vaudraient une place sur Danse Avec Les Stars mais pas sur un terrain de basket.

Par un miracle signé Iguodala et un choke signé Kevin Durant, tout le monde part en prolongation où, encore une fois, un seul joueur va briller. Avant ces 5 minutes de plus, Stephen Curry en est à neuf tirs 3-points marqués et les trois à venir… seront tous légendaires.

Le dixième lui permet d’égaler le record de 3-points rentrés sur une saison. Oui oui, en février.

Le onzième ne touche pas un gramme d’arceau, alors qu’il sort d’un dribble derrière le dos et qu’il est en train de tomber. Nan mais sérieux, il est complètement fou.

Et le douzième ?.. Asseyez-vous.

118 partout. Alors que Russell Westbrook rate le shoot pour prendre deux points d’avance, Iguodala prend le rebond et la file évidemment au chef. Trois dribbles plus tard, Stephen Curry s’arrête à 12 mètres sur la droite et prend son shoot. Après deux secondes en l’air où le temps semble pourtant figé, le ballon fait trembler le filet et rentre dans le panier comme si c’était une évidence. 121-118 avec 6 dixièmes à jouer, mais le match est plié.

“Oh what a shot from Curry!”

6 years ago, Steph called game from midcourt 🥶 pic.twitter.com/lNrF5YJs3M

— ESPN (@espn) February 27, 2022

“They do have a timeout, decide not to use it, Curry way downtown, BANG ! BANG ! Oh what a shot from Curry !”.

A la manière du shoot de Ray Allen, tout le monde connaît par cœur ce call de Mike Breen tant le shoot est légendaire. La célébration l’est tout autant et tout ça permet aux Warriors de remporter leur 53è victoire en 58 matchs. Si on fait les comptes, on est donc pour le Chef à 46 points, 6 passes, 3 rebonds à 14/24 au tir dont un absurde 12/16 à 3-points qui fait gagner son équipe.

Paradoxalement, la victoire du match et le bilan comptable ne sont que secondaires. La symbolique prend le dessus puisque c’est l’un de ces moments qui définit un joueur. Pour Stephen Curry, tout est parfait autour de ce tir : le fait d’égaliser le record de 3-points dans un match, la distance, la célébration, et surtout la confiance immense qui l’entoure à ce moment de sa carrière. Une aura qui nous fait lâcher des “oh non” à chaque fois que le ballon sort de sa main droite qui transforme tout en or.

Draymond Green et tous ses coéquipiers ont l’air plutôt d’accord avec nous au vu de leur réaction, une réaction qui doit d’ailleurs ressembler à celle de tous ceux qui ont vécu ce moment en live ou en différé, tout seul ou à plusieurs, à 6h du mat’ avec des cernes ou aux States, fan des Warriors ou simple curieux, peu importe en fait.

Mike Breen le souligne aussi, Steve Kerr ne prend pas temps mort… Pourquoi ? Il y a égalité et il ne veut pas que la défense ait le temps ? Sûrement, mais il se le permet aussi parce qu’il a une confiance aveugle en Steph, qui lui rend parfaitement. Une association joueur-coach absolument parfaite, qui amène à ce moment mythique de la NBA contemporaine.

“Le shoot de Steph… C’était l’un de ces moments qui sont surréalistes. Juste irréel. De pull-up d’aussi loin et de plier ce match de ce style était juste incroyable. C’est l’un de ces matchs où, si tu es l’adversaire, tu secoues la tête et tu te dis ‘ce n’est pas juste, ce n’est pas possible’. C’était tellement loin. Il n’y a pas de défense pour ce genre de tir. C’était juste… ridicule – Bob Myers, ancien GM des Warriors sur ce game-winner.

C’est également le symbole de la saison MVP unanime 2015-16 du Baby Face Killer. 30 points de moyenne à 45,4% de loin – pardon, de très loin… que vous voulez dire de plus…

Source texte : ESPN, NBC Sport Bay Area


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