Les 5 grandes questions du Miami Heat pour la saison NBA 2023-24

Le 22 oct. 2023 à 12:31 par Nicolas Meichel

erik spoelstra 4 octobre 2020
Source image : NBA League Pass

82 matchs, du 24 octobre 2023 au 14 avril 2024. 82 matchs par franchise, 30 franchises, 15 joueurs par franchises. 450 joueurs. 30 previews en 30 jours, et pour ces previews 5 questions par franchise. 150 questions. Faut être doué en calcul hein. Aujourd’hui ? Les cinq grandes questions du Miami Heat pour la saison NBA 2023-24 !

Le titre, un objectif trop ambitieux ? (non)

Quand on sort d’une Finale NBA perdue, viser à nouveau le titre est un objectif légitime. N’oublions pas que le Heat reste sur deux Finales NBA jouées en quatre ans ainsi qu’une Finale de Conférence Est. Vous pouvez vérifier si vous voulez, mais on ne connaît pas beaucoup d’équipes qui possèdent un tel bilan en Playoffs depuis 2019. Alors oui, l’Est semble bouché au vu du recrutement réalisé par Milwaukee et Boston, les Bucks ajoutant Damian Lillard à leur équipe tandis que les Celtics ont fait venir Kristaps Porzingis et Jrue Holiday. Et oui, le Heat a perdu des éléments importants de son collectif cet été (Gabe Vincent, Max Strus, Udonis Haslem, Cody Zeller) sans forcément compenser en retour. Mais on a appris à ne plus sous-estimer les hommes d’Erik Spoelstra, qui ont fait déjouer tous les pronos lors des dernières Playoffs en remportant l’Est via le #8 seed.

Le Heat peut-il se remettre de “l’échec Lillard” ?

Quand Damian Lillard a fait sa demande de transfert et qu’il a choisi Miami comme destination favorite, on imaginait déjà les dégâts que pouvait causer un Big Three Dame – Jimmy Butler – Bam Adebayo. Sauf que Lillard a terminé à Milwaukee et non en Floride, ce qui a bien plombé l’été du Heat. En effet, Pat Riley et ses sbires ont fait l’impasse sur de potentiels agents libres tout en laissant filer certains de ses joueurs dans l’optique d’intégrer Damian Lillard. D’où la question : le Heat peut-il s’en remettre ? Sachant que Miami possède toujours Jimmy Buckets et Bam, qu’Erik Spoelstra reste le coach de l’équipe, et que la franchise floridienne est meilleure que n’importe qui pour transformer des inconnus en bons role players, on a envie de répondre oui. La Heat Culture, ce n’est pas qu’un slogan, c’est ce qui permet à l’équipe de rester un minimum compétitive en toutes circonstances. De plus, malgré l’échec Lillard (et d’autres avant), on ne peut jamais exclure un scénario dans lequel Pat Riley sort de sa chapeau un transfert permettant de renforcer immédiatement l’équipe.

Qui sera le prochain badass sorti de nulle part dans la rotation du Heat ?

On l’a dit juste au-dessus, le Miami Heat est un grand spécialiste quand il s’agit de transformer des joueurs sortis de nulle part en membres importants de la rotation. On ne compte plus les joueurs non draftés qui sont devenus de bons role players à South Beach, et quelque chose nous dit que certains vont perpétuer la lignée cette année. On a eu un aperçu intéressant d’Haywood Highsmith (non drafté en 2018) la saison dernière (notamment en Playoffs), lui qui devrait prendre de plus en plus de place dans la rotation de Coach Spo. On surveillera également le pivot Orlando Robinson, non drafté en 2022 et très bon lors de la Summer League de Las Vegas cet été. Il aura un coup à jouer pour se faire une place derrière Bam Adebayo. Toujours chez les mecs boudés à la Draft, on a Cole Swider et Jamal Cain : le premier est un sniper, le second possède un petit potentiel 3&D, et les deux ont profité de la présaison pour se montrer. À surveiller donc. On gardera également un œil sur le vaillant meneur Dru Smith (non drafté, évidemment), qui vient tout juste de décrocher un contrat avec Miami.

Bam Adebayo peut-il passer un cap ?

Le Heat a raté le coche sur Damian Lillard cet été, mais l’ascension de Bam Adebayo pourrait aider Miami à rester parmi les contenders malgré la concurrence à l’Est. Si on sait que Bam est l’un des tout meilleurs défenseurs NBA aujourd’hui, il continue de grandir en attaque : plus de 20 points de moyenne à 54% au tir la saison dernière, c’est tout simplement la meilleure saison au scoring de sa carrière. Certes, lors des Playoffs 2023, c’était plus compliqué (sauf en Finales où il a plutôt assuré), lui qui manque parfois d’agressivité et de régularité. C’est ce qu’il doit travailler car les qualités, il les a. Il est suffisamment athlétique pour finir fort près du cercle, il possède un shoot à cinq mètres efficace, et en plus c’est un excellent playmaker. Autant de capacités qui font de lui l’une des plaques tournantes de l’attaque floridienne. À lui désormais de franchir un cap supplémentaire pour rendre le Heat encore plus redoutable.

Erik Spoelstra gagnera-t-il un jour le COY ?

Dans le cadre du 75e anniversaire de la NBA, Erik Spoelstra a été élu parmi les 15 meilleurs coachs de l’histoire. Il a remporté deux titres NBA lors de l’ère Heatles avec LeBron James, Dwyane Wade et Chris Bosh. Il a été nommé meilleur entraîneur par ses pairs en 2017, et est considéré comme le meilleur tacticien/motivateur par les managers de la NBA. Pourtant, Spoelstra n’a jamais reçu la distinction individuelle la plus prestigieuse pour un entraîneur : celle de Coach de l’Année. Cela ressemble à une aberration, mais elle sera peut-être corrigée au terme de la saison 2023-24. Alors que beaucoup d’Hexperts voient le Heat chuter dans la hiérarchie de la Conférence Est pour les différentes raisons expliquées plus haut, on imagine bien Coach Spo sortir une nouvelle masterclass en maximisant l’effectif qu’il a sous le main. Spoelstra aime utiliser les doutes extérieurs pour booster son équipe, il aime développer des no-names pour compenser les départs de joueurs majeurs, et il aime répondre aux challenges se trouvant sur sa route. Ça tombe bien, il risque d’en avoir beaucoup cette année.


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