Coupe du Monde 2023 : qui sont les huit dernières équipes qualifiées pour le second tour ?
Le 30 août 2023 à 17:42 par Giovanni Marriette
Cette fois-ci on y est, la première phase de poule est terminée et on connait donc les 16 qualifiés pour la suite et les 16 laissés pour compte, qui devront batailler dans une obscure phase de classement pour les places 17 à 32. Qui sont les derniers éliminés ? Les derniers qualifiés ? On vous fait tout de suite le gros point du jour en commençant par… les heureux élus.
Serbie
La vie est un long fleuve tranquille, surtout quand vous êtes serbes et que la vie est une phase de groupe. Comme d’habitude c’est à partir du second tour, voire du bracket final, que l’on pourra évaluer le niveau et l’envie de cette équipe, mais pour l’instant rien à reprocher au squad de Svetislav Pesic. Comme prévu Bogdan Bogdanovic est le leader offensif de la bande mais les apports de Nikola Milutinov, Nikola Jovic et Stefan Jovic font également beaucoup de bien, pendant que Nikola Jokic préfère danser la carmagnole et boire de la liqueur au pays. Trois matchs, trois branlées ou presque, et l’Italie et la République Dominicaine au prochain tour pour voir de quel bois ces mecs se chauffent, alors que l’ombre de Paris 2024 guettera également le roster serbe au fil de la fin du tournoi. Intéressant !
Porto Rico
Le tirage au sort avait été plutôt clément pour les Portoricains, et les joueurs de Nelson Colon (…) ont respecté chacun de leurs adversaires. Résultats des courses deux victoires et une défaite, ce qui envoie PR au second tour de manière très logique mais pas moins méritée. Un premier match compliqué lors duquel on s’en sort après prolongations face au Soudan du Sud au terme d’un scénario à vous couper la chique, une défaite attendue contre les Serbes et une victoire autoritaire contre la Chine, le bilan est plutôt bon. Tremont Waters a dominé même si son shoot à la fin du premier match est à vomir, Stephen Thompson ne pouvait qu’être fort avec un nom pareil, Isaiah Peineiro et Ismael Romero sont de vrais joueurs, George Conditt ne donne pas non plus sa part au chien et l’ensemble nous donne une vraie équipe de basket, pas forcément elite mais un peu plus que middle. Italie et République Dominicaine ne représenteront pas une montagne inatteignable au prochain tour alors… Porto Rico peut-il être une des belles histoires de cette Coupe du Monde 2023 ?
Team USA
Ils étaient attendus, et ils ont répondu présent. Dans un groupe où seule la Grèce semblait au départ représenter un potentiel danger, les joueurs de Steve Kerr ont très vite mis les points sur les I, les barres sur les T et la raclée sur les Grecs. Trois matchs, trois mixtapes, Anthony Edwards qui régale et Paolo Banchero qui assure, l’Asie qui croit que Austin Reaves est le meilleur joueur de la planète, Josh Hart en parfait soutier et globalement aucun ennui pour les Américains sur ce premier tour. C’est par la suite évidemment que l’on mesurera le réel niveau d’une équipe talentueuse certes mais pas forcément rompue aux joutes FIBA, c’est souvent ce qu’on lui reproche. La suite de la compétition qui verra Team USA affronter deux top équipes européennes (Lituanie et Monténégro) et donc nous donner quelques indications sur la suite. Mais très clairement et à première vue… on ne s’en fait pas trop pour eux.
Grèce
Oh les coquins, les coquins qui ont bien failli passer à la trappe et rejoindre la France dans l’enfer des matchs de classement. Après une raclée reçue des mains de Team USA et une victoire à peine rassurante face à la Jordanie, les Grecs ont été cueillis à froid par d’intenses néo-zélandais et terminent à deux doigts d’une élimination peu glorieuse. Au final une win de 9 points, à l’expérience, mais les matchs du tour suivant face à de vraies valeurs sûres – Monténégro et plus encore Lituanie – obligent déjà la Grèce à une remise en question. Papapetrou, Larentzakis et Walkup semblent dominateurs individuellement mais Dimitrios Itoudis n’a pas reçu le bon Antetokounmpo et devra sortir un sacré lapin de son chapeau pour rejoindre les quarts et, si possible, faire encore mieux afin d’oser croire à une qualif directe pour les prochains JO. Mais clairement, la Grèce semble encore loin de tout ça.
Slovénie
Aucune surprise côté slovène avec un 100% sur ce premier tour. Le Vénézuela, la Géorgie et le Cap Vert ne représentaient aucune menace et ils n’ont absolument pas… été menaçants, à l’exception de Capverdiens sans filtre sur une mi-temps. Luka Doncic a été intenable sur les deux premiers matchs et a laissé couler sur le dernier, et le reste de l’effectif d’Aleksander Sekulic n’a fait que suivre le rythme imposé par le meneur des Mavs. La suite de la compétition risque d’être beaucoup plus intéressante avec deux oppositions prévues contre l’Australie (revanche de la dernière médaille de bronze olympique) et l’Allemagne (médaillés de bronze au dernier Euro). Là ça va beaucoup moins rire, mais Luka peut aussi décider… de continuer à rire, sans parler de “l’autre” objectif des Slovènes qui se situe plutôt au niveau de Paris 2024. La “vraie” Coupe du Monde de la Slovénie démarre vendredi face aux Boomers, pour le premier énorme choc de ce mondial. Hâte !
Géorgie
Les Géorgiens étaient venus pour étrenner leur première participation à une Coupe du Monde avec une qualif pour le second tour, et l’objectif est brillamment rempli. Tornike Shengelia n’a pas seulement le plus beau prénom de cette CDM mais il est aussi le leader de sa sélection, sur et en dehors du terrain, et les NBAers Bitadze et Mamukelashvili assurent à son relais. George Tsintsatze est à la baguette pour driver tout ce beau monde, un beau monde qui aura fort à faire au second tour face à l’Allemagne et l’Australie mais qui se présentera comme un vrai adversaire et non comme de la bidoche envoyée dans la cage d’un lion. Ils sont là, ils n’ont plus rien à perdre, alors attention aux Géorgiens.
Espagne
N’importe quel autre résultat aurait été une catastrophe nationale, un peu comme l’est la compétition de… non rien. Bref, les Espagnols sont toujours là et 2023 ne déroge pas à la règle, avec trois victoires en autant de rencontres et environ autant de stress que lors d’un match de foot entre le Real et l’US Quevilly. Les frères Hernangomez font le boulot, le jeune Nuñez débarque dans nos vies et ce n’est pas bon signe, alors que les NBAers Santi Aldama ou Usman Garuba passent très vite pour des Hall of Famers au milieu de tout ce bouzin. La Côte d’Ivoire n’a pas tenu, l’Iran a tenu un quart-temps, le Brésil deux, et voilà l’Espagne au deuxième tour sans avoir transpiré, un deuxième tour au cours duquel la Roja affrontera la Lettonie et l’étonnant Canada pour un potentiel must see de cette Coupe du Monde. On rappelle que les deux meilleures équipes européennes de cette compétition valideront leur billet pour les prochains Jeux, on vous laisse imaginer quel genre d’objectif les joueurs de Scariolo se sont donnés, et on rajoute que ce ne doit pas être le seul. Terrifiante Espagne, ça ne change pas.
Brésil
Une Coupe du Monde pour l’instant… mi-figue mi-raisin pour les Brésiliens. Côté figue deux victoires en trois matchs et donc cette qualification pour le second tour, objectif assumé en début de compétition. Côté raisin ? La blessure synonyme de fin de CDM pour Raul Neto, poumon de sa sélection, et donc le fait de se retrouver dans les griffes de la Lettonie et surtout du Canada pour la suite de la compétition. Vous me direz que c’était prévu, que les mecs devaient même se fader la France à la base, mais bonjour les terreurs nocturnes en pensant aux tirs de Shai Gilgeous-Alexander et Davis Bertans, au choix. Les rejetons NBA Cristiano Felicio et Bruno Caboclo se mettent bien en basket FIBA, le pépère Yago Santos a un prénom de perroquet mais fait tourner la boutique à merveille, et si les jaunes et verts en ont un peu chié pour se défaire des Ivoiriens dans le dernier match du groupe, on reste sur un statut de poil à gratter qu’il ne vaut mieux pas jouer quand les mecs mettent dedans. De là à créer la surprise au second tour ? Hum, bon chance.