Marcus Smart, les années vertes

Le 22 juin 2023 à 13:02 par Antoine Demaegdt

Marcus Smart 2 mars 2022
Source image : NBA League Pass

Le TD Garden est en deuil. En chopant Kristaps Porzingis à la veille de la Draft 2023, les Celtics ont du lâcher une contrepartie de taille, puisque qu’après neuf années de dévouement total, Marcus Smart fait ses valises pour quitter le Massachusetts. Si les motivations sportives de ce trade sont encore floues à l’heure actuelle, la perte de Smart, elle, brise le cœur des Bostonniens. Plus qu’un simple joueur, une incarnation de ce que doit être un Celtic.

Dans la nuit du 21 juin, Adrian Wojnarowski nous apprend que les Celtics sont en train de finaliser un trade à trois équipes autour de Kristaps Porzingis et Malcolm Brogdon. Le Letton a pendant longtemps été une cible de Boston. Mais quelques heures plus tard, on apprend que les Clippers se sont retirés du trade. Résultat ? Échange remanié, et Marcus Smart remplace Malcom Brogdon dans le trade, mais prend finalement la direction de Memphis.

Voici le transfert final :

🔸 Marcus Smart à Memphis

🔸 Tyus Jones + Mike Muscala + Danilo Gallinari à Washington

🔸 Kristaps Porzingis + pick 23 des Grizzlies 2023 + pick des Warriors 2024 (protégé top 4) à Boston

Incroyable.

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) June 22, 2023

All-Rookie Team en 2015 et 3 fois All-Defensive Team, l’apport sportif de Smart est surtout défensif. Entre les passages en force provoqués, les hustle plays en donnant son corps à la science et les incarcérations de pas mal d’arrières offensifs, Marcus Smart incarnait l’identité défensive de Boston. Il était d’ailleurs un pion essentiel des schémas défensifs de haut niveau d’Ime Udoka, lors du run de Playoffs 2022. Marcus est capable de switcher sur les lignes arrières, de lire les lignes de passes avant tout le monde et surtout de contenir le drive de ses attaquants pour éviter les premiers décalages dans la défense. Le genre de coéquipier défensif que rêverait d’avoir Rudy Gobert. Comment ne pas mentionner son trophée de Defensive Player Of the Year en 2022 – si dur à décrocher pour un arrière – lorsqu’on parle de son impact défensif ? Remis par Gary Payton, tout un symbole…

A special moment today celebrating the heart and soul of our team, @smart_MS3 ☘️ pic.twitter.com/OPcgYbMmxt

— Boston Celtics (@celtics) April 18, 2022

Car c’est bien de cela qu’il s’agit lorsqu’on parle de Marcus Smart. Il est le symbole, l’incarnation de la culture Bostonienne… La valeur sportive pure joue un rôle certain, mais la culture, la personnalité, et surtout l’ancienneté du joueur insiste sur l’impact émotionnel. Eh oui, Smart a tout connu des dernières années Celtics : d’Isaiah Thomas, en passant par Kyrie Irving et Brad Stevens en head coach, jusqu’au duo All-Star de Tatum et Brown… On peut toujours faire un rappel statistique, mais quel serait l’intérêt ? L’apport de Smart se situe bien au-delà des chiffres. Marcus, c’est tout simplement le coeur d’une équipe NBA, en allant jusqu’à se teindre les cheveux aux couleurs de son blason. Le gars qui vient te crier dans les oreilles lorsque tu marques un and-1, qui vient te taper dans le dos lors qu’une mauvaise passe, mais surtout, qui sait prendre la parole lorsque ça ne va pas en assumant ses responsabilités. Rappelez-vous au début de la saison 2021-2022, lorsque Smart avait poussé une gueulante contre le hero-ball de Brown et Tatum. Une vraie déclaration de leader qui n’a pas besoin de marquer des points pour se faire respecter. Marcus Smart est certainement le genre de coéquipier que tout joueur NBA souhaiterait avoir dans son équipe…

“I go out there and leave everything I have on the floor.”

Nobody hustles harder than @smart_MS3 😤 pic.twitter.com/5zy629nj9E

— Boston Celtics (@celtics) June 21, 2023

Qu’on aime Marcus pour sa vitalité presque inégalable sur un terrain de basket, ou qu’on le déteste pour ses floppings périodiques hollywoodiens, on ne peut que respecter l’homme derrière le maillot. Même si son départ est imminent, le n°36, lui, restera dans la culture Bostonienne. Chapeau M.Smart, et bon vent vers le Tennessee !