34 points, 10 rebonds, 10 assists pour Jamal Murray dans le Game 3… Quand il est à ce niveau, ça change tout

34 points, 10 rebonds, 10 passes décisives, quand Jamal Murray a un message à faire passer, il ne fait pas semblant. Un peu dans le dur dans le Game 2, le meneur des Nuggets a posé un classique au Kaseya Center pour mener sa franchise vers une grosse victoire, en étroite collaboration avec Nikola Jokic.

Un triple-double dans un match de Finales NBA, ça ment rarement sur la qualité d’une performance, et ce Game 3 de Jamal Murray ne fait pas exception. Après un match difficile à la maison dans la défaite face au Heat, Jamal Murray est redevenu Playoffs Murray et y’a pas à dire… ça s’est senti. Bien mis en difficulté par Jimmy Butler dimanche soir, la réaction de The Blue Arrow était très attendue pour ce premier match en Floride.

Avec six des huit premiers points des Pépites dans sa besace, le Canadien ne s’est pas fait attendre bien longtemps. Alors quand le numéro 7 de la Draft 2016 continue sur le même rythme tout au long du match, il n’y a pas grand-chose à faire à part rester scotché devant sa télé ou… devant Jamal si on dispose d’un contrat au Miami Heat. Si certains ont douté il y a trois jours, il y en a un qui est prêt depuis 26 ans, et qui n’est là que pour une seule chose… la pression.

“This is what I do, this is what I’ve been doing for my whole life, this is what I’ve wanted to do my whole life…”

Jamal Murray on how he centers himself on a stage like the Finals 🔊#NBAFinals presented by @YouTubeTV pic.twitter.com/V6Y9Q5XrUN

— NBA (@NBA) June 8, 2023

“Les gens demandent si ce genre de matchs te rendent nerveux ou autre, mais c’est comme ça que c’est censé être. C’est la pression qui rend les choses importantes, qui vous fait vivre, c’est ce qui vous fait aimer ces moments.” – Jamal Murray post-classique

Les ingrédients pour un tel match ? Beaucoup d’écrans de la part du Joker pour se libérer de Jimmy Buckets, et quand ça ne marche pas on file la balle à Niko. Simple, logique, et efficace. Globalement, la perf’ de Jamal est un super match all-around. Superbe efficacité au scoring (12/22 et 3/6 de loin), et une parfaite animation pour les copains. Doublé ou pris par Jimmy B en défense, ce n’est pas un problème quand on arrive à trouver ses coéquipiers, encore moins quand ils sont en feu comme Christian Braun. Ça donne 10 assists, quand ton poto pivot en a 10 aussi, voilà ce qui donne surtout une partie bien difficile pour l’adversaire.

Dans un triple-double il y a trois catégories, et Jamal Murray a complété son scoring et sa distribution par une grosse présence au rebond. 10 également, dont 3 rebonds offensifs, ça en fait un paquet pour un gars d’1m91, et c’est un signe d’agressivité qui ne trompe pas. 

Jamal Murray shines in the Game 3 win as the @nuggets secure a 2-1 lead!

34 PTS, 10 AST, 10 REB 🔥

Game 4: Friday, 8:30 PM ET on ABC pic.twitter.com/kj8FIfSzeC

— NBA (@NBA) June 8, 2023

Avec à côté de lui un Jokic qu’on ne présente plus, les Nuggets sont un monstre à deux têtes et un vrai casse-tête pour Erik Spoelstra et le Heat. Les deux garçons combinent sans arrêt via des passes, des écrans ou juste leurs mouvements avec ou sans ballon. Si tu doubles l’un, l’autre a de l’espace, si tu n’en doubles aucun bah… c’est compliqué. Cette version des Nuggets est une armée composée d’un général serbe, d’un lieutenant canadien, d’un paquet de soldats américains à leur service, et le bataillon complet est bien difficile à arrêter.

Au final, ça nous donne une partie bien maîtrisée par Denver et même lorsqu’il y a un semblant de momentum côté Heat dans le money-time, Murray se charge de l’éteindre avec de délicieux paniers clutchs dont il a le secret. Fadeaways, lay-up sorti de nulle part au-dessus de Bam Adebayo, c’était beaucoup trop facile pour JM27.