Possessions ralenties, pourcentages catas, cheville grinçante… Julius Randle n’y arrive toujours pas

Le 07 mai 2023 à 01:36 par Arthur Baudin

Julius Randle
Source : NBA League Pass

Zou, les Knicks se sont fait éteindre à Miami, 105 à 86, et n’ont désormais plus qu’un match pour récupérer l’avantage du terrain avant de retourner à New York. Ça commence à sentir le foin, et bizarrement, Julius Randle passait dans le coin avec un chapeau de paille et une fourche.

À la question « Pensait-on Julius Randle capable de performer en Playoffs ? », la réponse – bossée sur plusieurs mois de saison régulière mais remise en cause par le pouvoir de transcendance de la postseason – est non. Comme l’impression qu’avec lui, c’est déjà foutu. Qu’il soit blessé à la cheville est une chose, et gêne indéniablement la réalisation de ses idées, mais ses prises de décision ne nécessitent pas la pleine santé. Ce soir ? 10 points à 4/15 au tir dont 0/5 à 3-points, 14 rebonds et 4 ballons perdus. Une ligne de stats peu séduisante, transpercée d’un certain entêtement autour de ce qui n’a pas fonctionné trois possessions plutôt. Tout le problème se situe dans l’idée qu’il se fait d’une bonne séquence offensive : les Knicks font tourner le ballon, Immanuel Quickley drive, Jalen Brunson réceptionne et décale sur Julius Randle… qui temporise. Trois ou quatre secondes sont passées, la balle s’est endormie dans les mains de l’ailier-fort qui décide alors d’affronter son vis-à-vis en isolation, pour envoyer mourir un fadeaway contre le bas de la planche. Les médecins sont clairs, c’est le syndrome LeBron. Cette maladie touche les postes 4 du monde entier et les force à se considérer en attraction n°1 de leur équipe. Résultat, ils figent des séquences voulues collectives et trahissent leurs lacunes en un-contre-un. Pascal Siakam l’a eu, c’était franchement pas drôle.

Don’t think Randle going 1v1 vs Bam is a good idea pic.twitter.com/WeKScxDcYK

— John Jablonka (@JohnJablonka_) May 6, 2023

Plus globalement, Randle n’a toujours pas commencé ses Playoffs : 14.4 points de moyenne à 34% au tir dont 24% à 3-points, 6.4 rebonds, 3 assists et 3 pertes de balles en sept matchs disputés. Sa cheville gauche grince depuis une entorse contractée fin mars lors d’une réception du Heat. Est-il revenu prématurément à la compétition ? Cela ne fait aucun doute. Deux ou trois semaines de repos auraient permis une meilleure récupération. Pour autant, il ne sert à rien de l’envoyer jouter pour ce rendu. 38 minutes au Game 2, bis repetita cette nuit : ça ne fait pas un peu beaucoup pour un type blessé qui sous-performe ? Alors oui, dans ce registre, les solutions de remplacement ne sont pas légion. Mais – en l’absence de Julius Randle – Obi Toppin avait posé un gros Game 1 contre le Heat. 18 points à 7/15 au tir et 8 rebonds en 31 minutes de jeu, c’est mieux qu’envoyer un malus tenir sa place parce qu’il est All-Star et qu’il le doit. Tom Thibodeau doit y songer, très fortement, afin d’éviter une nouvelle paralysie de ses séquences offensives sur le Game 4, déjà (quasiment) décisif.

Here’s how Julius Randle hurt his ankle.

Bam Adebayo gives him no room to land. pic.twitter.com/p9fg8Ema0k

— KnicksMuse (@KnicksMuse) March 30, 2023

Les Knicks sont dans l’obligation de se ressaisir au Game 4 s’ils veulent éviter une grande position d’inconfort, et le premier ajustement doit concerner Julius Randle. Zou, on aura notre bout de réponse dans la nuit de lundi à mardi, à 1h30.


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