Stephen Curry : seulement 12 tirs mais surtout 12 assists dans le Game 2 face aux Lakers, c’était “Magic Curry”

Le 05 mai 2023 à 14:07 par Nicolas Meichel

stephen curry
Source image : YouTube

Dans la large victoire des Warriors sur les Lakers la nuit dernière, Stephen Curry a brillé. Jusqu’ici rien de nouveau. Mais au lieu de terroriser l’équipe d’en face avec ses banderilles à 3-points, le sniper de la Baie a cette fois-ci disséqué la défense adverse avec ses qualités de playmaker. Parce que oui, ne l’oublions pas, Steph est également un excellent passeur. 

“Avec 12 assists ce soir, est-ce qu’on doit vous appeler Magic Curry désormais ?”

En conférence de presse d’après-match, un journaliste de San Francisco n’a pas hésité à mettre la comparaison sur la table. Steph a pris ça avec le sourire, sans pour autant la valider. Néanmoins, il est clair que Curry avait activé le mode Magic Johnson durant le Game 2 de la série face aux Lakers.

20 points (7/12 au tir, 3/5 à 3-points, 3/3 aux lancers-francs), 12 passes décisives, le tout en 30 minutes de jeu pour mener Golden State vers une victoire 127-100 sur Los Angeles. Une perf à la Magic, où Curry a plus brillé par ses qualités de playmaker que de shooteur.

Stephen Curry, sheesh. Looney sets the high P&R. AD works to get to the level. Watch Curry work to engage him, bring it back and then attack again to open up the pocket pass for Looney. pic.twitter.com/nAuAQ4BDeI

— Steve Jones Jr. (@stevejones20) May 5, 2023

Habitué à enflammer le Chase Center avant tout à travers ses 3-points tirés depuis la buvette, Stephen Curry a rappelé à tout le monde la nuit dernière qu’il pouvait sanctionner une défense autrement qu’en marquant 30 pions.

Après la défaite du Game 1, Steve Kerr voulait mettre plus souvent le ballon dans les mains de Steph afin de l’aider à trouver son rythme. Malgré ses 27 points dans la première rencontre, Curry s’était en effet retrouvé en difficulté face à la défense des Lakers et notamment le pot de colle Jarred Vanderbilt. Ce dernier le suivait partout, Steph ayant ainsi moins la gonfle que d’habitude. Dans le Game 2, le meilleur shooteur de l’histoire restait évidemment la cible du plan défensif de Los Angeles mais les Warriors se sont adaptés. Plus de ballons pour Steph, plus de pick-and-rolls aussi (parfois loin derrière la ligne à 3-points), peu importe si les Lakers le visent. Résultat : 12 passes décisives pour Curry (pour seulement 12 tirs tentés), qui a sanctionné L.A. avec sa vision de jeu et ses qualités de passeur. Pas mal pour un joueur qui n’est pas considéré comme un “meneur traditionnel”…

 “Vous savez, le fait d’être étiqueté de telle ou telle manière, ce n’est pas quelque chose à quoi je prête attention. […] Que je prenne 38 shoots ou 12, j’essaye d’impacter le match selon ce que la défense me donne. On est capables de jouer de plein de manières différentes, je suis capable de jouer de plein de manières différentes.”

– Steph Curry, après le match

12 assists pour Stephen Curry, c’est son troisième plus gros total en carrière dans un match de Playoffs. Et avec ça, c’est Golden State qui a égalé son record de franchise en PO avec 21 tirs primés la nuit dernière. Preuve que Steph a une nouvelle fois sublimé le collectif des Warriors, cette fois-ci dans le rôle de playmaker. En plus des possessions en pick-and-rolls, le numéro 30 a également mis du rythme en mettant l’accent sur la transition, bien conscient que jouer la défense des Lakers sur demi-terrain n’est pas la tâche la plus évidente. Là encore, ça a payé.

Bien évidemment, tout ça n’a pas empêché Steph Curry de lâcher quelques dingueries du parking, parce que c’est Steph Curry. Mais ce dernier a prouvé, s’il le fallait encore, qu’il n’existe pas de plan anti-Curry. D’une manière ou d’une autre, il trouvera la faille. Et c’est ce que font les très grands joueurs.