Sixers – Celtics, la preview du Game 3 : le MVP en titre rentre à la maison… pour une petite remise de trophée ?

Le 05 mai 2023 à 13:30 par Antoine Demaegdt

Joel Embiid 19 octobre 2022
Source image : NBA League Pass

Après un Game 1 braqué par James Harden, les Sixers sont redescendus sur terre dans cette demi-finale de Conférence Est en se faisant martyriser par les Celtics dans le Game 2. Des matchs complètement différents qui peuvent nous perdre pour la suite de la série. Pas de panique, on remet les pendules à l’heure dans cette preview du Game 3 qui se déroulera cette nuit à 1h30 !

« MVP, MVP, MVP ! ». Voilà ce qu’on risque d’entendre toute la soirée au Wells Fargo Center. Joel Embiid revient à la maison pour tenter de conserver l’avantage du terrain. Pas sûr que les Celtics soient d’accord après le match de patron posé sur la tête du Camerounais mercredi (121-87). Boston a l’air d’avoir bien mis son plan de jeu en place face à des Sixers en panne complète d’adresse extérieure (6/30 à 3-points). D’autant plus que Jayson Tatum n’était clairement pas au rendez-vous offensivement dans cette rencontre en apportant seulement 7 points à 1/7 au tir. De quoi sérieusement faire flipper les Sixers qui ne sont toujours pas assurés de retrouver un Embiid à 100%. Pas mal d’interrogations qui peuvent remettre en cause la fête du trophée.

Dans quelle forme va-t-on retrouver Joel Embiid ?

Surement la question que tout Philadelphie se pose actuellement. Combien de fois Jojo va-t-il aller sur la ligne pour entendre les chants du public ? Son genou avait l’air de pas mal grincer au Game 2. C’est d’autant plus inquiétant lorsque l’on sait qu’il est la pièce centrale du système offensif des Sixers. Se contenter d’un Embiid en dent de scie parait très compliqué. Et c’est là tout le problème : s’il est sur le terrain et qu’il ne peut pas dominer la raquette comme il le fait habituellement, on perd beaucoup au change pour attaquer. James Harden ne peut pas être aussi dangereux qu’il l’a été au Game 1 si Embiid génère une grosse défense à l’intérieur. Et s’il n’apporte pas une production digne d’un MVP, ça peut rapidement être très compliqué pour répondre à l’armada offensive des Celtics.

Quelle défense sur le MVP ?

On commence à connaitre la chanson du côté de Boston : on aligne des cinq qui peuvent potentiellement switcher (changer de joueur) sur tous les écrans pour limiter au maximum les décalages. C’est ce qu’on appelle le Switch-All : stratégie défensive qui mise sur la polyvalence des joueurs à défendre sur l’homme. Avec ce système, les Celtics évitent de faire des prises à deux pour garder une défense compacte : c’est très souvent aux joueurs adverses de faire la différence en un contre un. Tout le contraire de ce que faisaient les Nets au premier tour sur Embiid par exemple avec une prise à deux immédiate sur lui. Mais si le MVP est diminué, cela favorise encore plus ce système ! Là où habituellement c’est le genre de schéma qu’il adore puisqu’il peut littéralement désosser son vis-à-vis (comme l’a fait James Harden au Game 1), les Sixers tombent dans le piège s’il ne peut pas faire la différence. On en revient donc à sa santé, comme si c’était important, bizarrement.

Côté Sixers, comment fait-on pour défendre ?

C’est là que ça se complique réellement pour Philly : comment défendre cette attaque dangereuse sur chaque parcelle de terrain ? Les Sixers sont très loin d’être mauvais pour protéger leur cercle mais c’est typiquement le genre d’équipe qu’ils n’aiment pas défendre. Avec Embiid, les forces défensives sont plutôt intérieures ; sauf que les Celtics jouent volontairement en five-out (5 extérieurs très souvent derrière la ligne à 3-points) pour esquiver les forces défensives de Philly. Les hommes de Joe Mazzulla ne sont pas vraiment dépaysés puisqu’ils ont fait ça toute la saison. Du coup les Sixers galèrent puisqu’ils doivent gérer cinq joueurs dangereux offensivement qui s’écartent du panier. Ce qui pousse d’ailleurs Doc Rivers à tenter des défenses en zone : Embiid en protecteur de cercle et des extérieurs qui font les essuie-glaces en permanence. Mais ça reste tout de même un aveu de faiblesse de la part des Sixers… On le voit facilement lorsqu’on sait que Boston a pris presque la moitié de ses tirs à 3-points pour en convertir 43% : la fièvre offensive est difficilement égalable.

Alors est-ce que les Celtics vont gâcher la probable remise de trophée pour Joel ? Si le genou grince toujours, ce sera très difficile sur le papier pour les Sixers. À moins que le Doc nous ponde un système offensif pour palier à ce problème… RDV à 1h30 pour observer les ajustements !