La foudre a frappé les Warriors : défaite 101-115 face au Magic, Markelle Fultz en patron, Orlando joue le titre
Le 08 janv. 2023 à 06:18 par Arthur Baudin
Tous les ingrédients leurs étaient servis sur un plateau. Pas de Splash Bros sur la feuille de match. Des Warriors en sortie de défaite contre Detroit. Les retours d’Andre Iguodala et Andrew Wiggins à gâcher. Bim-bam-boum, le Magic a exploité toutes ces failles jusqu’à se bâtir un joli succès à l’extérieur, là où – même si le contexte y est propice – il n’est jamais simple d’aller gagner un match de basket-ball. Chapeau bas Orlando.
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Pas la grande forme Golden State : deux matchs, deux défaites, le plein de confiance pour les Pistons et le Magic. Toujours sympa de relancer les “mauvais élèves” de la Conférence Est. Leur faire croire que s’ils ne tankaient pas ils joueraient le titre. Riez riez. Ce soir, le niveau d’Orlando prêtait vraiment à confusion. Première win à Golden State depuis… le 3 décembre 2012. Ce groupe a un truc en plus.
Le contexte ?
En amont de la rencontre, les Warriors sifflent en regardant le plafond : aucune trace de Stephen Curry et Klay Thompson dans les starting blocks. Des petits bobos qui laissent les clés de la mène à… Jordan Poole. Suivant la redistribution contractuelle de l’été passé, les Warriors sont en droit de l’attendre déguisé en All-Star sur cette réception du Magic. N’en fut rien : 21 points à 5/17 au tir dont 2/11 du parking, 6 assists et 4 ballons perdus en 38 minutes de jeu. Trop cracra. Trop indiscipliné. Créatif mais un peu con. Une sorte de Cory Joseph à qui tu fais croire qu’il vaut 30 millions par an. Markelle Fultz lui a tout pris : les ballons, la gloire, la victoire. C’est tellement décevant.
markelle fultz 💨
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— Orlando Magic (@OrlandoMagic) January 8, 2023
L’excuse du « Ouai mais on n’avait pas les Splash Bros » n’est même pas valable. Cette double absence était l’occasion de responsabiliser d’autres Warriors. Cela faisait depuis le 4 décembre qu’Andrew Wiggins n’avait plus joué un match de ballon-panier. Un retour attendu et logiquement prudent : seulement 19 minutes de jeu pour Androu. Une réintégration à la dure. Ses partenaires l’ont un peu abandonné. Tous ? Non. Anthony Lamb a posé 26 points et 8 rebonds. C’est top hein, marrant à raconter, mais que faisait – on sait pas nous – Draymond Green ? Vous avez déjà vu un chat sans poil ? C’est archi-moche. Mais pas autant que Draymond Green sans les Splash Bros. 33 minutes de jeu, 5/6/5, des ballons perdus, un leadership inefficace, Paolo Banchero en roue libre.
Tiens, c’est en parlant de Paolo qu’on remarque la petite stat. Cette nuit au Chase Center, trois first picks étaient sur le parquet : Andrew Wiggins (2014), Markelle Fultz (2017) et Paolo Banchero (2022). Pas sûr de voir ça tous les soirs. Comme gratté plus haut, ceux du Magic on été les plus performants : 16 points, 5 rebonds, 7 assists et 6 interceptions (!) pour Markelle Fultz, 25 points et 5 rebonds pour Paolo Banchero. Le premier au four et au moulin. Le second dans un rôle de pur scoreur. C’est pas encore Penny Hardaway et Shaq, mais cette relation 1-5 est prometteuse. Peut-être même le point central de la reconstruction du Magic. Puissent les articulations tenir.