Rob Pelinka est en train de mentir, à LeBron James et aux Lakers tout entiers

Le 27 déc. 2022 à 19:44 par Bastien Fontanieu

Rob PELINKA LEBRON JAMES LAKERS
Source image : montage Youtube

À quelques jours de clore l’année 2022, le temps des bonnes résolutions est venu. L’heure de faire quelques promesses entre deux verres, et de les tenir autant que possible, surtout si on les a tenues publiquement. Rob Pelinka doit précisément faire face à cette réalité : celle d’avoir fait des promesses à LeBron James en septembre dernier, et de ne pas les tenir aujourd’hui chez les Lakers.

C’est un passage qui est revenu, sur le devant de la scène, suite au match de ce dimanche soir.

Une atrocité de seconde mi-temps offerte par les Lakers, démolis par une équipe de Dallas pourtant loin d’être convaincante, et qui n’a pas eu à surjouer pour se défaire des visiteurs californiens. Comme un symbole, ce soir-là LeBron devenait le joueur avec le plus de matchs joués (17) le soir de Noël dans l’histoire de la NBA, et le King plantait 38 points dans une défaite d’une tristesse absolue.

Blasé, acceptant ce match comme un autre, LeBron faisait sa conférence de presse protocolaire avant de rejoindre sa famille au plus vite.

Et le grand public de la planète basket ne pouvait qu’observer son roi déchu, exténué, donnant tout dans la bataille mais avec un cure-dent seulement et un demi-bouclier pour résister.

Mais de quel passage parle-t-on, au juste ?

Ce passage, tenu le jour du media day dans le camp des Lakers, par Rob Pelinka lui-même.

“Je tiens à être extrêmement clair sur le point suivant. Il y a eu beaucoup de spéculations autour des Lakers, sur le fait de savoir si nous allions échanger nos futurs picks de Draft. Oui ou non ? Vont-ils le faire ? Et bien je vais être abondamment clair : nous avons un des meilleurs joueurs de tous les temps dans notre équipe en LeBron James. Il s’est engagé auprès de nous avec un contrat long-terme, une prolongation de trois ans. Donc, oui, évidemment, nous ferons absolument tout notre possible, picks de Draft inclus, pour réaliser des transferts qui nous permettront de donner de l’aide à LeBron, afin qu’il joue le titre. Il s’est engagé dans cette franchise. Donc c’est un engagement qui doit être bilatéral, et je vous dis aujourd’hui que c’est le cas.”

Nous étions le 27 septembre 2022.

Il y a précisément 3 mois, tout pile.

Trois mois sont passés, des hauts et des bas se sont pointés, et les Lakers sont aujourd’hui au fond du trou.

Les Lakers sont autant dans la course au titre que le Père Noël l’est dans la course à la réalité, et la récente blessure d’Anthony Davis n’a fait que confirmer cette horrible situation.

Alors certes, on peut se dire que les propos tenus par Rob Pelinka il y a trois mois étaient avant tout du taf de communication, du RP dans le texte afin de calmer les médias qui commençaient à se pointer à la porte du président des Lakers, fourche tendue. Le problème ? C’est que depuis, il y a un homme qui a tenu sa parole, et un autre non.

L’homme qui a tenu sa parole tourne à 28 points, 8 rebonds et 6 passes de moyenne à bientôt 38 ans, en continuant à défier les lois de la nature. LeBron se pointe, se ramène à chaque match, n’est pas parfait loin de là mais il honore sa partie du contrat. Le King a fait en sorte, mentalement comme physiquement, de cocher sa propre case. Et qu’on aime ou non le joueur, c’est le cas.

Rob Pelinka, quant à lui, oscille entre les rapports diamétralement opposés. Entre l’envie de faire un move, et celle de ne pas détruire la flexibilité future des Lakers. Sauf que de quel futur parle-t-on ? Si LeBron regarde les Playoffs dans le canapé ces prochaines années, le futur des Lakers à court-terme sera celui de la honte, celui de ne pas avoir entouré LBJ comme il se devait, comme un roi mérite avant de partir pour toujours.

Cette situation continuera à animer les bars de Los Angeles, entre ceux qui en veulent à LeBron pour avoir poussé les Lakers à se retrouver dans cet état (Westbrook deal), et ceux qui veulent voir Rob Pelinka hors de cette franchise. Mais plus le temps passe, plus l’horloge tourne, et plus le malaise grandit.

Que peut faire Rob Pelinka ? Si on est pragmatiques, on réalise bien qu’il ne va pas transformer la saison des Lakers en un transfert casse-gueule d’ici le 9 février prochain. Mais les promesses d’hier ne sont toujours pas tenues, pendant que la fin de carrière de LeBron se rapproche. À un moment donné, il va falloir agir. 

Source texte : OC Register