Willie Green ne pensait pas devenir coach ? Une saison aura suffi pour prouver qu’il en était capable
Le 20 oct. 2022 à 22:50 par Nicolas Meichel
Devenu head coach des Pelicans en 2021, Willie Green vient d’entamer sa deuxième année à la tête de la Nouvelle-Orléans et vu le joli parcours des Pels l’an passé, ils sont probablement très contents de l’avoir. Néanmoins, quand Willie a pris sa retraite de joueur en 2015, il ne pensait pas se reconvertir en tant qu’entraîneur…
Pour ceux qui ne connaissent que Willie Green le coach, sachez que Willie Green le joueur a évolué en NBA de 2003 à 2015. Il est arrivé dans la Grande Ligue par la petite porte, en étant sélectionné en 41e choix de la Draft, et n’a jamais affolé les compteurs. Sa meilleure campagne statistique en carrière ? C’était en 2007-08 sous les couleurs des Sixers avec qui il a passé sept saisons : 12,4 points, 2,5 rebonds, 2 assists en un peu moins de 27 minutes de jeu. Bref pas de quoi s’enflammer. Néanmoins, si Willie faisait partie de ces joueurs au talent limité, il a su se transformer en role player très utile pour se faire une place chez les grands. Des joueurs sélectionnés au deuxième tour qui passent plus de dix ans en NBA, ça ne court pas les rues mais Green fait partie de ceux-là. Professionnalisme, éthique de travail, dureté et intelligence, voilà les qualités qui ont permis à Willie de survivre dans la jungle qu’est la NBA. Et souvent, ce sont ces profils-là qui font de grands coachs par la suite. Ce n’est donc pas un hasard de retrouver aujourd’hui Mister Green sur le banc des Pelicans, même si le principal intéressé ne s’imaginait pas vraiment un avenir dans le coaching au moment de raccrocher les sneakers. Qu’est-ce qui l’a fait changer d’avis ? Willie nous explique sur l’émission de Kevin Garnett KG Certified, rendant hommage par la même occasion à certains de ses anciens coéquipiers de Philadelphie.
“Je ne pensais pas [devenir coach]. Quand j’ai arrêté de jouer, j’ai pris une année sabbatique pour passer du temps avec ma famille et voir ce que j’allais faire par la suite. Mais quand j’ai commencé à évaluer ma propre carrière, qui a duré 12 saisons et où j’ai pu devenir un bon role player, je me suis rendu compte que j’ai pu avoir cette dernière parce que j’ai été coaché par des vétérans : Aaron McKie, Kevin Ollie, Greg Buckner, Eric Snow. Et pourtant on se battait pour le même poste. […] Mais ces gars-là m’ont aidé à avoir une longue carrière. Alors j’ai voulu faire la même chose en tant que coach.”
C’est ainsi qu’en 2016, Willie Green est devenu assistant coach. Et pas n’importe où puisqu’il a intégré le staff de Steve Kerr à Golden State, preuve du respect qu’il avait réussi à gagner durant ses années en tant que joueur. Green est resté jusqu’en 2019 dans la Baie de San Francisco, le temps de récupérer deux bagues de champion, avant de devenir l’assistant de Monty Williams chez les Phoenix Suns. Et après deux nouvelles saisons dans l’Arizona, Willie a donc obtenu son poste de head coach à la Nouvelle-Orléans où il a succédé à Stan Van Gundy.
La suite, on la connaît.
Les Pelicans ont retrouvé les Playoffs lors de la saison rookie de Green sur le banc. Une saison qui avait très mal démarré avec la blessure de Zion Williamson et aussi quelques bobos pour Brandon Ingram, mais qui s’est terminée sur une note hyper positive avec cette qualification en Playoffs et surtout cette série du premier tour extrêmement compétitive contre les… Suns de Monty Williams. On se rappelle encore du speech très marquant de Green sur le banc lors du play-in game face aux Clippers, quand Willie a boosté les siens au moment où ils étaient dans le dur. On se rappelle aussi des larmes du jeune coach des Pels après l’élimination face à Phoenix, et l’hommage rendu par Chris Paul à ce dernier. Alors pas de doute, Willie Green fait partie des grands artisans du changement de climat qu’on a pu voir à la Nouvelle-Orléans ces derniers mois, les Pelicans passant de franchise décevante à équipe super hype possédant de grosses ambitions au sein de la Conférence Ouest. Et s’ils parviennent à assumer cette hype à travers de bons résultats cette saison, peut-être qu’il faudra penser à Willie dans la discussion du Coach de l’Année dans quelques mois.
Faisant partie de cette nouvelle génération d’entraîneurs qui a pris place sur les bancs NBA, Willie Green ne serait peut-être pas dans cette position s’il n’avait pas rencontré Aaron McKie, Eric Snow et Cie chez les Sixers à l’époque. Mais ces gars-là l’ont inspiré, et aujourd’hui ce sont les Pelicans qui peuvent les remercier.
Source texte : KG Certified