Les 10 bonnes raisons de suivre les Cleveland Cavaliers sur la saison NBA 2022-23 : “Donovan Mitchell sera là dans le money time”
Le 04 oct. 2022 à 13:28 par Gauthier Cognard
Qui dit reprise de la saison NBA dit besoin de motivation. Et qui dit besoin de motivation dit…? Trouver des bonnes raisons ! Pour chaque équipe de la saison 2022-23, on a voulu se montrer utiles, serviables, et un peu drôles si le sujet le permet. Voici donc les 10 bonnes raisons de suivre les Cleveland Cavaliers sur les prochains mois, entre développement(s) et ambition(s).
#1 : l’année 2 du monstre Evan Mobley
Les Cavs possèdent un impressionnant vivier de jeunes joueurs (très) prometteurs et Evan Mobley en fait partie. Le troisième pick de la draft 2021 a enregistré une première saison impressionnante : 15 points à 50% au tir et 8,3 rebonds et starter dans tous les matchs auxquels il a participé, c’est bien simple seul Scottie Barnes a fait aussi bien, peut-être un peu mieux puisqu’il lui a ravi le titre de Rookie of the Year. Mais qu’à cela ne tienne, Evan Mobley va pouvoir continuer à étaler toute sa panoplie pour sa deuxième année. Mid-range, drive, finish au contact… Le gamin sait tout faire en attaque, à part shooter depuis l’arc mais ce n’est pas ce qu’on lui demande. De l’autre côté du parquet ce n’est pas mal non plus : il est très grand (2,11 m), plus grand que son pivot Jarrett Allen même (2,08 m), et n’a donc aucun mal à protéger son cercle. Capable de défendre sur le périmètre, sa longueur de bras et sa rapidité lui permettent de rattraper les attaquants qui arrivent à le passer. Il a forcément beaucoup bossé pendant l’été et ça promet, sauf qu’on n’est peut-être… même pas prêt.
#2 : Donovan Mitchell dans le money time
Les Knicks en février dernier, Memphis en mai 2021, Milwaukee en mars 2019, OKC en avril 2018… On peut remonter la carrière de Donovan Mitchell aussi loin qu’on veut, on trouvera toujours trace de performances ultra-clutch dans le money time, de 10 points et plus dans le dernier quart pour emmener le Jazz vers la victoire. Fraichement débarqué à Cleveland, Spida sera le principal ball handler de sa nouvelle équipe, celui à qui on refilera la gonfle dans les moments chauds. Autant dire qu’on devrait encore voir du grand Donovan Mitchell dans l’Ohio.
#3 : les retrouvailles avec Sexton et Markkanen
Pour faire venir Mitchell, justement, les Cavs ont réussi à conserver leur core, Darius Garland et Evan Mobley en tête. Mais ils ont dû lâcher quelques joueurs quand même, car Danny Ainge aime les picks de draft mais il y a des limites à sa générosité. Collin Sexton et Lauri Markannen ont donc atterri dans l’Utah, pour le plus grand bonheur de… personne parce que tanker avec ces deux joueurs-là c’est vraiment du gâchis. Cavs et Jazz vont se retrouver deux fois cette saison, une fois juste avant Noël et une autre juste après. L’occasion pour Cleveland de se rappeler au bon souvenir de leur lineup tall ball, à contre-courant de la Ligue et de tous ses shooteurs, qui n’avait pourtant pas trop mal fonctionné la saison dernière. Et l’occasion donc de retrouver Collin Sexton, ancienne gloire locale qui viendra électriser tout ça, sans pour autant gagner s’il te plaît car il y a Victor Wembanyama au bout. Une petite réunion de famille en plein hiver comme on les aime.
#4 : Darius Garland sur pick and roll
On aurait pu vous faire un gros paragraphe pour vous expliquer le pourquoi du comment, mais on va simplement noter ici sa capacité à trouver n’importe qui, poseur d’écran ou autre, grâce à sa vision hors-pair. Et vous laisser apprécier.
#5 : Jarrett Allen qui protège son arceau
En 2018-2019, Jarrett Allen, alors joueur des Nets, s’était révélé en se mettant à contrer tout ce qui bougeait. Mais surtout, ce qui bougeait à cette occasion-là, c’était des stars, des superstars même, dont il s’est offert le scalp comme si c’était facile. Bon, on aurait pu vous faire un gros paragraphe pour vous expliquer le pourquoi du comment, mais là encore on préfère vous laisser apprécier.
#6 : le retour en forme de Ricky Rubio
Ricky Rubio a beau être Espagnol, il représente beaucoup de choses que l’on aime dans le basket : le collectif, l’intelligence de jeu, un peu la définition du joueur smooth finalement, même s’il ne marque pas 25 points par match. Alors on est forcément un peu déçu quand il ne peut pas nous montrer tout ça et on aimerait en profiter le plus possible parce qu’à 31 ans, on ne parle pas encore de retraite mais on sait bien comment ça maren carrière sur le plan statistique, la meilleure tout court au scoring, à croire que lui n’a que faire du temps qui passe et qu’on s’inquiète pour rien. Pour rien pas vraiment quand même, parce qu’il s’est quand même fait les croisés en décembre 2021, et qu’on ne l’attend sur les parquets qu’à partir de début 2023. Mais quand il sera là, ça fera donc une bonne raison de plus de regarder ces Cavaliers.
#7 : la bataille pour le Top 6 à l’Est
Arrivée de Donovan Mitchell, progression de Darius Garland et Evan Mobley, possible retour de Ricky Rubio… Les Cavaliers ont des arguments pour cette saison 2022-23. Mais des arguments pour aller jusqu’où ? Parce que voilà, l’Est s’améliore toujours un peu plus, et cette année encore ce sera la guerre pour les places en Playoffs. Dans tout ce bazar on voit bien quelques équipes supérieures aux hommes de J.B. Bickerstaff, du moins sur le papier : le Heat, les Bucks, les Celtics, les Sixers et les Nets (s’ils jouent tous). Voilà, ça fait déjà cinq franchises qui trustent le haut du classement. Derrière il reste de la place pour quelques autres, pour aller chercher le Top 6, donc. Les Hawks, les Raptors, les Bulls, tous semblent avoir un niveau similaires aux Cavs… mais rien n’est garanti pour personne. De la sueur, des larmes et un peu de sang mais pas trop quand même on l’espère, c’est ce qu’on devrait voir à l’Est cette saison. Et pas mal de batailles de cette guerre auront lieu au Rocket Morgage FieldHouse de Cleveland.
#8 : Austin Carr qui hurle au micro tous les soirs
Il y a des commentateurs comme ça, qui sont la voix d’un sport, d’une Ligue, d’une ville. À Cleveland, cet homme s’appelle Austin Carr. Ancien joueur NBA dans les années 70, il est une véritable légende des Cavaliers, à tel point que son numéro 34 fait partie des six retirés par la franchise. Aujourd’hui, à 74 ans, il commente les matchs de l’équipe pour la chaîne Fox Ohio. Autant dire que le chauvinisme y est autorisé et même recommandé, et qu’Austin Carr ne s’en prive pas. Il est surtout connu pour la passion qu’il fait entendre au micro, quand les Cavs ont gagné le titre face aux Warriors par exemple. Cette saison Cleveland devrait gagner pas mal de matchs, et Austin Carr nous offrir pas mal d’envolées lyriques.
#9 : la visite annuelle de LeBron à Cleveland
LeBron James a connu quatre saisons depuis son départ des Cavs pour Los Angeles. Il est revenu à Cleveland trois fois, ça aurait dû être quatre mais le Covid et Rudy Gobert sont passés par là. A chaque fois, la réunion s’est soldée par une démonstration : 32 points, 14 rebonds et 7 assists en 2018, 46/8/6 en 2021 et un bon gros triple-double à 38 points, 10 rebonds et 12 passes en mars 2022. Avec la victoire à chaque fois évidemment. Il faut croire que jouer à Cleveland c’est facile pour le King. Cette saison, les retrouvailles annuelles auront lieu le 7 décembre. On a déjà coché la date dans le calendrier, on ne ratera pas ça et on prendra bien soin de choisir LeBron James en TTFL pour des points garantis.
#10 : l’évolution d’Isaac Okoro
Isaac Okoro a effectué une première saison convaincante : 9,6 points, 3,1 rebonds, 67 matchs joués et autant en tant que starter, une belle réussite pour le pick n°5 de la draft 2020. Sa saison sophomore est en revanche un peu paradoxale : il a perdu un peu en temps de jeu, en stats aussi, mais a gagné en efficacité, avec des pourcentages au tir (de 42 à 48%) et à 3-points (de 29 à 35%) en nette progression. Il a donc moins pesé, moins tiré mais a mieux réussi ce qu’il entreprenait. Cette saison, il ne sera évidemment pas le premier choix en attaque, ni le deuxième ni le etc etc puisque Donovan Mitchell, Darius Garland et Evan Mobley, entre autres, seront là pour mettre la balle dans le panier. Il devra donc continuer à progresser en efficacité pour mettre à profit les opportunités qu’il aura, tout en continuant à être ce qu’il sait être : un excellent défenseur. Eh oui, l’attaque c’est bien beau mais il n’est pas là pour ça : selon son coach J.B. Bickerstaff, il est l’un des meilleurs défenseurs sur l’homme de la Ligue. On a hâte de voir ce que ça va donner, donc, aux côtés des manieurs de ballon du backcourt et des protecteurs d’arceau du frontcourt. Beaucoup de bonnes choses en perspective.