Furkan Korkmaz pris à partie par des joueurs géorgiens ? Les Turcs veulent les images et menacent même de quitter l’Euro

Le 05 sept. 2022 à 07:13 par Giovanni Marriette

Turquie 5 septembre 2022
Source image : FIBA

C’est un fait divers peu commun qui s’est déroulé hier à Tbilisi, en Géorgie, dans le cadre du troisième match du groupe opposant la Turquie, invaincue avant ce match, à la Géorgie, qui n’avait pour sa part toujours pas réussi à vaincre qui que ce soit à domicile. Car c’est bien d’un fait divers dont on parle, un fait divers qui venait conclure une escalade débuté par quelques faits de match.

Le match ? Un match… rugueux, finalement remporté après deux prolongations par la Géorgie, grâce notamment aux leaders locaux Sandro Mamukelashvili et Thad McFadden. Pourquoi rugueux ? Car la rencontre aura été le théâtre d’une double expulsion lors du quatrième quart-temps, après un violent accrochage entre le joueur des Sixers Furkan Korkmaz d’un côté et le local de l’étape Duda Sanadze de l’autre, début de barfight géré tant bien que mal avec le retour des deux protagonistes aux vestiaires. La suite n’en sera que plus électrique, et si au final les Géorgiens iront chercher leur première victoire presque au bout de la nuit, les images du coach turc Ergin Ataman pétant les plombs dans les dernières secondes et lui aussi expulsé rajoutaient alors encore un peu d’huile sur le feu, après une fin de match qui auront vu plus de 20 secondes se faire oublier au chronomètre, entre autres.

Furkan Korkmaz getting into it with Georgia’s Duda Sanadze

Fans started throwing cups onto the court 😳

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— ClutchPoints (@ClutchPointsApp) September 4, 2022

Chacun rentre chez soi et rendez-vous mardi pour la suite ? Oh que non.

Oh que non car quelques minutes après le match on apprend via les instances turques que Korkmaz aurait tout bonnement été… attaqué par des joueurs géorgiens lors de son retour aux vestiaires, dans le couloir traversant les travées de la Tbilisi Arena. Par des joueurs et par des agents de sécurité de la salle, peut-être même des policiers tiens, et l’affaire commence évidemment à faire grand bruit. Ergin Ataman interdit de conférence de presse c’est donc son assistant qui prend sa place, lequel décroche son téléphone en pleine interview, on nage en pleine série télé et ce n’est pas fini. On apprend en effet très vite que les joueurs visés par les accusations turques se nomment Goga Bitadze, Tornike Shengelia (la star géorgienne absente de l’Euro à cause d’une blessure) et Duda Sanadze encore lui, que la police n’aurait pas fait son travail très loin de là, et que la fédération turque a logiquement demandé les images de surveillance faute de quoi la sélection… quitterait littéralement la compétition.

Pfiou, respiration.

Où en est-on ce matin ? Déjà, on a bien dormi, de 1h à 4h environ, merci de vous en soucier. Ensuite ? On aimerait vous en dire plus et vous raconter qu’une générale a éclaté entre deux hôtels (bien sûr que non, on n’en a pas envie), mais rien de bien fou à se mettre sous la dent en ce lundi matin si ce n’est que tout devrait/pourrait se décanter dans la journée et que, au pire des cas, tout ça ne s’ajoutera pas au dossier de l’amitié turquo-géorgienne. Des joueurs qui vont à la salle en taxi à Cologne, une salle quasi vide 75% du temps à Tbilisi et des agents de sécurité qui backent des joueurs pour péta les adversaires, c’est aussi ça un EuroBasket, même si on s’en serait très franchement passé.

On reste à l’écoute, let de police do the job même si pour le coup on est plus très sûr, et nous on va se remettre dès aujourd’hui sur un vrai programme basket, en analysant de près les performances de Mario Hezonja et Sasu Salin. Parce que c’est aussi et surtout ça, un Euro.


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