La Grèce bat la Croatie dans un pur match de basket, 89-85 : Tyler Dorsey a été énorme, Giannis a été inhumain

Le 02 sept. 2022 à 19:59 par Nicolas Meichel

Source image : Canal+

Après le Slovénie – Lituanie de jeudi qui représentait la grande affiche de ce début d’Euro, l’opposition entre la Grèce et la Croatie était également entourée en rouge sur notre petit calendrier. Et encore une fois, on n’a pas été déçus. Dans un match globalement dominé par la bande à Giannis Antetokounmpo, les Croates n’ont jamais rien lâché, résultat on a eu droit à une pure fin de match comme on aime. 

Comme celui de Cologne, le public de Milan a été gâté ce vendredi. Et pourtant, à la pause, on se dirigeait plus vers un gros blowout des familles qu’un money time de folie. Excepté les toutes premières minutes qui sont à l’avantage de Bojan Bogdanovic et ses copains, les Grecs prennent les commandes en patron sous l’impulsion d’un Tyler Dorsey en feu et des frérots Antetokounmpo en forme. Giannis ? Un peu maladroit certes, mais il n’attend pas très longtemps pour commencer son chantier. Thanasis ? Agressif et volontaire comme toujours. En face ça patauge pas mal en attaque et l’écart se creuse progressivement, surtout avec un Dorsey qui a visiblement décidé de ne pas rater le moindre tir de toute la soirée. Physiquement, athlétiquement et dans l’intensité, ça balance en faveur de Grecs avec un avantage qui grimpe jusqu’à 16 points au moment de rejoindre les vestiaires. 46-30, deuxième mi-temps tranquille à venir pour Giannis et Cie ?

Hellas pour les Grecs, non. Mais tant mieux pour le spectacle. Car du spectacle, on va en avoir en deuxième mi-temps. Les Croates ne sont pas du genre à lâcher alors ils tentent des choses pour tenter de perturber le rythme de la Grèce. Ça essaye une défense de zone, puis ça repasse en individuel, et progressivement ça réduit l’écart possession après possession. Pendant que son adversaire connaît un trou d’air en attaque, la Croatie met la vitesse supérieure grâce notamment au réveil de Jaleen Smith et au daron Krunoslav Simon. -12, -9, -4, et même -2, on a un vrai match mesdames et messieurs. Ce diable de Tyler Dorsey est néanmoins toujours là pour calmer les ardeurs de la bande à Bojan tandis que Giannis commence à chauffer très sérieusement. En défense, à la création, en transition, l’ouragan Freak fait des ravages et la Grèce reprend son petit matelas de huit points avant l’ultime période.

Insuffisant néanmoins pour décourager le groupe de Damir Mulaomerovic. Malgré un Mario Hezonja dans tous les mauvais coups et un Ivica Zubac qui prend quatre fautes, ça ne lâche absolument rien. Bogdanovic fait de son mieux pour maintenir les siens, Smith passe encore la vitesse supérieure, Simon enchaîne avec ses paniers de papy, et Zu se permet même de défendre efficacement sur Giannis. Résultat au tableau d’affichage ? Plus que 84-82 pour les Grecs à une minute de la fin. C’est précisément à ce moment-là qu’on entre dans l’univers du Greek Freak. Alors que Zubac a la balle d’égalisation à l’intérieur, Giannis sort de nulle part pour le bâcher, avant d’être à la conclusion d’un caviar de Nick Calathes pour un reverse alley-oop. #Monstre. Et comme Antetokounmpo ne vient pas de ce monde, il va réaliser une deuxième séquence du même type, avec cette fois-ci Jaleen Smith dans le rôle de la victime. Alors qu’il semblait ouvert derrière la ligne à 3-points, Smith se prend un contre monumental de Giannis, avant que ce dernier ne mette le couvercle avec un gros and-1. 89-82 pour la Grèce, merci au revoir. Pour ceux qui veulent la ligne de stats du Freak, la voici : 27 points (9/24 au tir, 9/11 aux lancers), 11 rebonds, 6 passes, 3 contres, 1 interception. On vous parlait de chantier au début, c’est pas pour rien. Avec lui, Tyler Dorsey a régalé (27 points, 5 rebonds, 2 passes, 3 steals, 9/17 dont 5/9 du parking), l’occasion de passer le salut aux Mavs qui l’ont récupéré en juillet dernier via un two-way contract. Au final, la Grèce rentre donc idéalement dans l’Euro, qui pourrait bien être son Euro vu comment Giannis a déjà l’air d’être en mission.

L’affiche était belle, le match l’était peut-être encore plus. Et on ne peut que sourire aujourd’hui quand on sait qu’on va vivre deux semaines comme ça, avec des superstars comme Giannis au top et des scénarios comme celui de ce Grèce – Croatie.