Warriors – Celtics, Finales NBA 2022 : 5 raisons pour lesquelles un sacre de Golden State serait si spécial
Le 02 juin 2022 à 14:43 par Alexandre Taupin
C’est le grand jour, le moment qu’on attendait tous, l’heure de commencer enfin ces Finales NBA qui nous hypent tant. Golden State, Boston, peu importe le futur champion car on a deux grosses équipes devant nous et deux belles histoires à écrire en cas de victoire. Qu’est ce qui rend le sacre des uns et des autres si spécial ? Après un premier épisode consacré aux Celtics, on se penche maintenant sur le cas des Warriors.
Après une grisaille qui aura duré deux saisons, le soleil semble briller de nouveau au-dessus de San Francisco et du Chase Center. Le Big 3 local est revenu aux affaires et, grosse coïncidence (ou pas), Golden State est de retour en Finales NBA. Sans faire attendre la Dub Nation, on vous balance direct les cinq raisons pour lesquelles un sacre des copains de Steph Curry serait stylé.
# Parce qu’on ne peut pas imaginer une plus belle fin pour le comeback de Klay Thompson
942 jours, voilà le temps qui sépare le dernier match de Klay Thompson durant les Finales 2019 de son retour officiel sur les parquets le 9 janvier 2022. Dans cet intervalle, deux saisons et demi manquées, un bon paquet de doutes, d’impatience, de frustration et quelques questions qui ont forcément traversé l’esprit des fans. Le Klay de 2022 peut-il de nouveau être le Klay de 2019 après ces horribles blessures, après toutes ces épreuves traversées ? Si l’arrière sniper n’a pas encore récupéré 100% de ses moyens, il a déjà montré à plusieurs reprises que le pyromane se cachait toujours sous le sourire du numéro 11. Le Game 6 (un classique) contre les Grizzlies, le Game 5 contre les Mavs, l’acolyte de Steph a porté les siens à plusieurs reprises dans ces Playoffs et le voilà désormais de retour en Finales NBA, l’événement le plus glorieux et à la fois le plus sombre de sa carrière. Il y a trois ans, quasiment jour pour jour, il se blessait gravement et débutait son périple pour revenir sur les parquets. Aujourd’hui, il a l’occasion d’oublier tous ces tristes souvenirs en allant récupérer une quatrième bague de champion. De quoi valider une bonne fois pour toute le retour au premier plan du Splash Brother.
# Parce que Stephen Curry doit remporter le MVP des Finales
3 fois champion NBA, double MVP, invité huit fois au All-Star Game, sélectionné huit fois dans une All-NBA Team, champion du monde avec son pays, recordman de quasiment tous les records à longue distance et meilleur shooteur all-time. On ne va pas faire tout le C.V de Stephen Curry mais il y a déjà de quoi remplir du format 21 x 29,7 et en recto verso. Déjà assuré d’une place au Hall of Fame et dans la hiérarchie des meilleurs meneurs de l’histoire, Baby Face a quand même un titre qui manque cruellement à son palmarès : le MVP des Finales. Privé de la prestigieuse récompense par Andre Iguodala en 2015 (à tort ?) et Kevin Durant en 2017 et 2018, Steph arrive cette fois en bonne position pour tout rafler. Tout juste lauréat du MVP des Finales de Conférence, Curry a ce qu’il faut pour enfin mettre la main sur le Bill Russell Trophy. Il faudra pour cela terrasser les Celtics et sortir une nouvelle fois les gros chiffres et les beaux pourcentages. On parle beaucoup du retour au sommet de la dynastie Warriors mais ce trophée va assurément renforcer encore un peu plus la legacy de Steph. La vanne sur Curry et le MVP des Finales doit être obsolète en 2023.
# Parce que les Dubs ont su revenir au sommet en restant eux-mêmes
Contrairement à certains cadors qui misent tout sur les trades et les projets de victoire à court terme (hello Lakers, Nets), Golden State a maintenu ce qui a fait la force de son équipe. Lorsque la franchise a récupéré Andrew Wiggins contre D’Angelo Russell, beaucoup se disaient que l’ailier allait faire l’objet d’un package avec quelques jeunes (Wiseman, Poole) pour faire venir un gros poisson disponible sur le marché. De quoi reformer un quatuor comme pendant l’âge d’or. Et bien non… La direction a préféré miser sur ses propres poulains, les intégrant au moule Warriors pour en faire les chouchous de demain de la Dub Nation. Golden State, c’est aussi l’éloge de la formation, et du “fait-maison”. Sur les quinze joueurs qui composent le roster actif des Warriors, huit ont été draftés par la franchise et deux (Damion Lee, Juan Toscano-Anderson) ont été récupérés hors draft et “formés” via la G League notamment. Ce groupe transpire l’ADN Warriors et Golden State a su revenir à ce qui a fait sa force dans le passé : des cadres au sang bleu et or, des bons choix à la Draft et une identité de jeu qui ne vieillit pas malgré les années. Cette version 2022 apporte un vent de fraîcheur qui rappelle un peu la première partie de l’âge d’or Warriors, entre 2014 et 2016, lorsqu’ils étaient encore admirés de tous.
# Parce que la dynastie Warriors mérite une plus belle fin que celle de 2019
Klay Thompson gravement blessé, Kevin Durant également blessé et sur le départ, un Three Peat manqué à cause des bobos des cadres, les adieux manqués à l’Oracle Arena, les galères qui ont suivi par la suite… Les Warriors en ont bien bavé depuis trois ans, c’est un fait indéniable. Bien sûr, chaque dynastie se doit d’avoir une fin et il faut savoir fermer le bouquin à un moment, mais pas de cette façon là. Pas sur des brancards et avec l’impression d’avoir manqué un ou deux titres de plus à cause d’un destin cruel. Les cadres ont beau prendre de l’âge, ils continuent de prouver qu’une fois réunis ils restent cette formidable force de frappe qui faisait trembler toutes les équipes de la Ligue. On ne sait pas si c’est le dernier rendez-vous de ce Big 3 de légende avec les Finales NBA, mais un ultime titre apporterait assurément une meilleure fin à l’histoire. Et puis qui sait, avec ces jeunes Warriors qui poussent derrière, il y aura peut-être de quoi prolonger le plaisir chez le bijoutier un peu plus longtemps.
# Parce que cette équipe a marqué l’histoire et il faut en profiter tant qu’on peut
Meilleur bilan all-time en régulière (73-9), meilleur bilan all-time en Playoffs (16-1), six finales en huit ans, une place parmi les plus belles dynasties de l’histoire, on peut dire tout ce qu’on veut mais cette équipe de Golden State a marqué son temps et elle ne sera pas oubliée de sitôt. Bien sûr, l’arrivée de Kevin Durant et la grosse domination qui a suivi ont entraîné le ressentiment de certains fans envers les Dubs mais il faut savoir apprécier le spectacle qui nous est livré depuis bientôt une décennie. On a le meilleur shooteur de l’histoire (on vous laisse deviner qui), celui qui est probablement son dauphin (indice : son bro), un talent all-around pour laisser son corps sur le terrain et cimenter tout le collectif (hello Green), quand est-ce qu’on pourra avoir un tel casting de nouveau sur un parquet ? On prend trop pour acquis les dingueries sorties par les Warriors depuis de nombreuses années et on sentira le vide lorsque le Big 3 décidera de ranger les sneakers. En un mot : profitons ! Profitons tant que c’est possible encore.
Les Warriors ont l’occasion de revenir au sommet et le Big 3 a encore de belles histoires à écrire dans la Baie. Ça commence dès cette nuit à 3h du matin !