Un supporting cast à deux visages : les Mavs ont connu le paradis et l’enfer dans la même soirée, pas top pour gagner un match de basket

Le 21 mai 2022 à 09:24 par Auguste Amar

Reggie Bullock 21 mai 2022
Source image : NBA League Pass

Dans la défaite, Dallas et Luka Doncic ont encore connu un supporting cast trop limité pour espérer gagner cette nuit au Chase Center. Bien qu’il y ait du mieux, parfois les problèmes reviennent et un cercle vicieux se reforme. La première mi-temps fut fantastique, la seconde catastrophique.

Dans ce Game 2, c’est le supporting cast qui a dicté si Dallas gagnait ou perdait. Dans ce groupe, il existe une constante Luka Doncic, puis autour une flopée de joueurs aux performances aléatoires. Et nous avons eu un bel exemple de ce statut cette nuit. En première mi-temps, les role players qui entourent Luka font le boulot. Jalen Brunson l’épaule très bien au scoring (20 points à 7/10 au tir dont 4/5 de loin, 2 rebonds et 4 passes), Reggie Bullock et Dorian Finney-Smith envoient leurs ogives (7/9 du parking), Davis Bertans marque même à deux points (!). La réussite est telle que les Mavs pointent à 15/27 à 3-points à la pause (record de franchise pour le nombre de 3-points marqués en une mi-temps). Ce travail-là se retrouve également en défense. Maxi Kleber lâche des gros blocks. Bullock et DFS restent collés à leur homme. Et Frank Ntilikina profite de ses minutes pour toujours tenir bon derrière malgré les briques envoyés en attaque. Tout ça associé aux stats de Luka Doncic qui sont déjà dans le vert très clair, bref tout roule pour Dallas qui possède jusqu’à 19 points d’avance, et qui se dirige vers une victoire contre des Warriors inoffensifs et avec un Draymond Green vraiment pas dans son match.

Cependant, ça c’était avant de connaître l’enfer.

L’histoire n’est en effet pas du tout la même en seconde période. Le troisième quart est un vrai naufrage pour l’attaque des Mavs, submergé par la vague bleue et jaune californienne. Durant cette période, les Texans shootent à seulement 2/13 de loin, une stat qui fait mal à la tête. Jason Kidd explique très bien les conséquences de ce troisième quart si maladroit au micro d’ESPN.

“Quand vous êtes à 2/13 et que vous comptez sur les 3-points, vous pouvez mourir par les 3-points. Et c’est ce qu’il s’est passé dans le troisième quart quand on a shooté tous ces 3-points pour n’en mettre que deux. Si vous tirez bien à 3-points, c’est génial. Mais vous devez comprendre que si vous en loupez quatre de suite, vous ne pouvez pas prendre le cinquième. Cela met trop de stress sur vous et votre équipe parce que si vous n’arrêtez pas les attaques adverses, ça tourne au blowout.”

Dans les douze dernières minutes, l’attaque retrouve cependant son momentum. Reggie Bullock envoie ses gros trois depuis le corner et Jalen Brunson poursuit son travail magnifique en tant que lieutenant de Luka. Par contre le reste coule et dégringole dans les bas-fonds de l’enfer. Finney-Smith ne rentre plus un 3-points (0/2), Maxi Kleber a été laborieux de ce côté-là du terrain durant toute la rencontre (1/5 au tir), Dwight Powell ne peut pas jouer dans cette série au risque de se faire dévorer par Kevon Looney, Davis Bertans ne retourne plus sur le parquet et Spencer Dinwiddie retrouve son niveau de Washington (0/4 au shoot). Résultat, une porte ou plutôt une baie vitrée ouverte pour un comeback des Warriors, surtout que la défense de Dallas n’arrive plus à faire un stop. Et avec des joueurs aussi expérimentés que Stephen Curry et Klay Thompson en face, ça fait mal. Même Draymond Green se permet un 3-points from deep lors de l’euphorie générale à San Francisco. Au final, le +19 de la première mi-temps s’est transformé en -9 à la fin du match. Un beau delta de 28 points qui fera plaisir à Jason Kidd et toute la fanbase des Mavericks…

Encore une fois, les Mavs dépendent de leurs role players parfois excellents, parfois pas au niveau. Un paramètre à régler très vite du bon côté de la balance à l’approche du Game 3, qui sera un must win pour Dallas histoire de survivre dans la série.