Les Warriors ont d’énormes ressources : gros comeback validé malgré Draymond et Curry sur le banc, hashtag Strength In Numbers

Le 21 mai 2022 à 07:44 par Nicolas Meichel

Source image : NBA League Pass

Dominés et à côté de leur sujet en première mi-temps, les Warriors ont tout renversé en seconde pour remonter un déficit de 19 points et remporter le Game 2 126-117. Les héros de la soirée ? Stephen Curry forcément, mais aussi et surtout Kevon Looney ainsi que des membres de la second unit comme le vétéran Otto Porter Jr. et le sixième homme maison Jordan Poole.

Strength In Numbers. L’année du premier titre des Warriors version Steph Curry, en 2015, ce slogan était au cœur de la culture made in Golden State. Chaque joueur est important, et la profondeur fera la différence. Sept années plus tard, il est toujours d’actualité. Au vu de leur première période, les Dubs n’auraient probablement pas dû remporter ce Game 2. Mais les grandes équipes qui possèdent le fameux ADN de champion arrivent à renverser des situations mal embarquées, et parfois la révolte ne vient pas des leaders mais du peuple. C’est ce qu’on a pu voir cette nuit au Chase Center. Au milieu du troisième quart-temps, Draymond Green a récolté sa cinquième faute, obligeant Steve Kerr à le bencher au profit de Kevon Looney. Le score à ce moment-là ? 79-68 pour Dallas. Draymond est revenu sur le terrain au milieu du quatrième quart, le score indiquait… 102-94 pour les Warriors. Oui, les Dubs ont envoyé un 34-15 aux Mavericks en l’espace d’un quart-temps (en gros) avec leur leader émotionnel / quarterback de l’équipe sur le banc. Et le plus fou dans tout ça, c’est que Steph Curry était assis à côté de lui pendant la première moitié de l’ultime période. Le meilleur shooteur all-time, excellent en première mi-temps quand son équipe était dans le dur, a certes aidé les Dubs à réduire sérieusement le score dans un premier temps (85-83 pour Dallas quand il est sorti), mais il a ensuite regardé ses copains step-up encore un peu plus pour permettre à Golden State de prendre le lead et même créer l’écart (102-94 à son retour).

Le trio magique des Warriors dans ce retournement de situation ? Oubliez Stephen Curry – Klay Thompson – Draymond Green le temps d’un instant et rendons hommage à Kevon Looney, Otto Porter Jr. et Jordan Poole. On a déjà fait un focus sur le premier, MVP du match s’il vous plaît, mais les deux autres méritent également la lumière. Avec 11 points, 7 rebonds, 4 passes, 1 interception et 1 contre à 4/4 au tir (1/1 de loin, 2/3 aux lancers) en 24 minutes, OPJ a été hyper précieux dans le comeback des Dubs, tandis que Michael Jordan Poole a une nouvelle fois régalé en sortie de banc : 23 points, 5 passes, 2 interceptions, 7/10 au tir, 2/4 du parking, 7/7 aux lancers-francs, avec en bonus un regard de tueur lancé vers Davis Bertans, autant dire que c’était Poole Party au Chase Center ! Le lineup Looney – Poole – Porter Jr. – Thompson/Wiggins – Moses Moody (oui oui le rookie a joué !) est celui qui a permis aux Warriors de véritablement prendre les commandes de la rencontre, les trois premiers marquant d’ailleurs l’ensemble des 19 points de Golden State au cours des six premières minutes du quatrième quart (19-9 pour GS sur la période) ! Steph Curry est ensuite revenu sur le terrain pour mettre le couvercle avec l’aide de Klay et Draymond, mais la différence a été faite bien avant. Au total, si on dézoome sur l’ensemble de la deuxième mi-temps, les Warriors ont planté un terrible 68-45 aux Mavericks, grâce notamment à une défense de zone qui a su perturber le rythme des Mavs et une réussite au tir plus qu’insolente dans l’ultime période (15/19 au shoot, meilleure marque de la saison !). #StrengthInNumbers on vous dit.

Steph Curry a beau avoir terminé top scoreur des Warriors cette nuit, ses copains ont été grands des deux côtés du terrain pour aider Golden State à faire flancher une équipe de Dallas qui semblait pourtant bien partie pour revenir à la maison avec une victoire en poche. Mais face à ces Dubs-là, rien n’est jamais garanti. La profondeur de l’effectif, malgré l’absence de Gary Payton II et Andre Iguodala, a encore fait la diff’ et avec un supporting cast à ce niveau-là, on se demande bien qui va bien pouvoir aller chercher cette version de Golden State.