Les Mavericks égalisent à 1-1 face au Jazz : Jalen Brunson et Maxi Kleber ont joué les héros, on attend Luka Doncic pour la suite

Le 19 avr. 2022 à 06:01 par Giovanni Marriette

Luka Doncic 19 avril 2022
Source image : NBA League Pass

Série très étrange qui oppose les Mavericks au Jazz. Étrange car les Texans évoluent pour l’instant sans Luka Doncic et doivent donc proposer autre chose, série étrange car malgré l’absence de leur crack Dallas tient le choc et même mieux encore. 

Les stats maison de ce match entre le FC Brunson et le Jazz c’est juste ici

On en reparlera peut-être longtemps de ce match. Car si en prenant un peu de hauteur le Jazz a “fait le taf” en récupérant l’avantage du terrain dans la série, disons que la physionomie de ce match 2 aurait pu/du voir Utah revenir à la baraque à 2-0 et avec un avantage considérable pour la suite, sauf que l’explosion de saveurs offerte par Jalen Brunson, Maxi Kleber et les valeureux soldats de Jason Kidd a finalement offert ce Game 2 aux Mavs, sauf que les errements défensifs de ceux de Quin Snyder sont tout simplement impardonnables à ce niveau-là.

Ce n’est qu’un match de basket mais parfois certains détails ne trompent pas. On parle de la variété des propositions offensives, on parle du body language entre coéquipiers, on parle de mecs qui ont le sourire face à d’autres qui font la gueule, de types qui font les efforts face à d’autres qui marchent et qui gardent les bras baissés. Cette nuit une équipe a joué un match de Playoffs et une autre l’a regardé faire en se reposant sur son talent, dont elle dispose hein, mais parfois ce n’est pas suffisant. Cette nuit en tout cas ça ne l’était pas, face à une furia texane qui a fini par l’emporter, une victoire récompensant le squad qui en avait le plus envie. Pour le Jazz ? Un duo Donovan Mitchell / Jordan Clarkson qui fait l’essentiel du boulot en première mi-temps, deux gars avec qui vous êtes à peu près sûrs que vous ne reverrez plus jamais le ballon quand ils l’ont, mais deux gars grâce à qui vous êtes encore quasiment sûrs également que le bail se terminera par un ballon dans un panier. A tel point qu’à la mi-temps le Jazz mène de sept, parce que malgré la proposition intéressante des Mavs ça reste compliqué de jouer sans le mec qui participe habituellement à 200% de tes actions offensives.

Heureusement il y a Findus mais heureusement, surtout, il y a Jalen Brunson, substitut parfait à Luka niveau scoring et leadership, un Jalen Brunson qui a encore gagné quelques millions de plus dans les négociations à venir au sujet de son futur contrat puisque le petit gaucher cumulait déjà 15 pions après un quart-temps et la vingtaine à la mi-temps, profitant de la Jean-Michel apathie de la défense mormone. Jalen Brunson héros local mais en face Donovan Mitchell est vraiment du genre à kiffer les Playoffs, et grâce à Spida le Jazz garde le lead et semble gérer ce match à défaut de le tuer.

Là où l’appui d’un public se fait ressentir.

Dix minutes à jouer dans le dernier quart et les Mavs doivent alors réagir, car à 0-2 et retour dans le Youtah la tâche semblera compliquée, même en cas de retour de Lulu Don. C’est décidé, Keen-V veut passer sa vie au soleil et Dallas veut bien gagner ce match alors le ballon échoue dans les mains de Jalen Brunson, puisque c’est lui qui a la main la plus chaude, contrairement à celle de Mike Conley en face, auteur d’un match fantôme. Spencer Dinwiddie rentre enfin quelques tirs après un début de match bu à la paille, Dorain Finney-Smith rentre enfin un tir après un début de match semblable à celui de son meneur moustachu, et Jalen chauffe, chauffe, et trouve en… Maxi Kleber le partenaire de crime idéal. Maxi Kleber se mue en Maxi Slibard et multiplie les pétards longue distance, l’American Airlines Center explose, Frank Ntilikina postérise Hassan Whiteside, et même si l’une de ces infos est fausse ce sont bien les Mavs qui passent devant pour la première fois depuis un bail et qui… ne lâcheront plus leur avance. Le duo de la soirée ponctue son festoche, Maxi K termine sa soirée avec huit paniers du parking car la défense du Jazz n’aura pas estimé qu’il était assez dangereux pour le contester, et Jalen Brunson rajoute 41 pions et un record au en carrière bien timé, bravo à deux facteurs X devenus des Hall Of Famers le temps d’une soirée.

Score final 110-104, retour dans l’Utah à un partout, et des regards qui sont désormais tournés, évidemment, vers Luka Doncic et les prochaines updates concernant son état de santé. Mais très franchement, si le Jazz ne monte pas un tant soit peut en régime, on se demande presque si la présence du meneur slovène est essentielle à Dallas pour remporter cette série. Et sans manquer de respect à la troupe de Jason Kidd, ça c’est très grave pour Utah.