Flashback play-in tournament 2021 : un Wild Wild West pour illuminer le nouveau format d’Adam Silver

Le 15 avr. 2022 à 16:42 par Nicolas Vrignaud

Wild Wild West
Source image : YouTube

C’était il y a un an. Le premier tournoi de play-in organisé dans le format actuel se déroulait sous nos yeux de fans d’abord perplexes, puis finalement agréablement surpris par le piment et le suspense que les matchs nous avaient offert. Allez, posez vous tranquillement avec un caf’, et on se fait un replay de tout ça. 

La sphère NBA était assez partagée à l’aube de ce play-in mis en place par la NBA après la fin de saison dans la bulle de Mickey. Le principe ? Donner la possibilité aux neuvièmes et aux dixièmes de chaque conférence d’accéder aux Playoffs, aux dépens du septième et du huitième. Bref, vous l’aviez déjà bien saisi à l’époque, un format qui est certes un peu dégueulasse pour les deux qualifiés “historiques” présents dans le top huit à la fin de la régulière, mais une innovation permettant d’une part de faire préchauffer la planète basket avant le début des choses sérieuses et d’autre part de gonfler les audiences de la Ligue. À l’Est, quatre équipes se jouaient deux places en Playoffs : Celtics, Wizards, Pacers, Hornets. Les matchs ont été globalement peu disputés, avec un écart moyen qui frôlait la vingtaine de points au buzzer final. Heureusement, des performances individuelles de gros calibre comme celle de Jayson Tatum avaient permis de créer un peu de divertissement pour un format qui avait fait respecter la logique puisque les septièmes et huitièmes de l’époque, à savoir Boston et Washington, avaient assuré leur place en postseason.

En revanche, à l’Ouest, on a eu droit à notre grand frisson. Et oui, souvenez-vous, premier match du tournoi entre les Lakers de LeBron James et les Warriors de Stephen Curry. Une vraie partie d’anthologie, les deux équipes se rendant coup pour coup jusqu’aux ultimes instants où, comme un symbole, c’est le King qui punit les Warriors d’un 3-points à dix mètres du cercle, sous les yeux d’un Stephen Curry dégoûté. Ce succès a permis aux Lakers, champions en titre, de s’adjuger la septième place. Dans le match pour la survie, Memphis recevait de son côté les Spurs d’un Pop toujours assoiffé de victoires. Dommage, les hommes de ce dernier avaient eux plus la tête aux plages de sable blanc. Si San Antonio a complètement choke le début de match, les Texans ont néanmoins réduit l’écart avant de faire peur aux Grizzlies en revenant à seulement deux unités à quelques minutes du terme. Pour autant, Dillon Brooks et Ja Morant n’avaient pas envie d’aller en vacances et ont montré qu’ils possédaient les baloches pour décider de l’issue de la partie. La dernière confrontation de ce tournoi, un explosif Warriors – Memphis, allait donc être l’affiche finale d’un play-in pour l’instant au summum du divertissement souhaité par Adam Silver. Ça n’a pas raté, on a eu droit à des prolongations et plus globalement un scénario dont seuls les plus grands réalisateurs d’Hollywood ont le secret. On parlait d’un Ja Morant alors capable de prendre un match en main ? Il le fera d’une poigne de fer ce soir-là, avec 35 unités au compteur à la fin de l’overtime. Stephen Curry trop seul mais aussi trop maladroit, les Oursons opportunistes, ça donne le huitième et donc classique “qualifié d’office” renversé pour laisser la place à un séduisant équipage de jeunes mousses bourrés de talent, prêts à affronter la mer impitoyable des Playoffs pour devenir les rois des pirates.

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— TrashTalk (@TrashTalk_fr) May 20, 2021

Une première édition plutôt sympathique si l’on fait abstraction du piètre spectacle présenté à l’Est. Pour l’Ouest en revanche, pas d’autre mot que “sublime” pour qualifier ce qui fut une explication entre toutes les équipes impliquées. Bref, un format définitivement sympathique pour teaser les Playoffs qui arrivent !