Finale NCAA – Kansas l’emporte 72-69 après un comeback all-time, regrets éternels pour North Carolina !

Le 05 avr. 2022 à 08:14 par Nicolas Meichel

Le basket est parfois cruel. Le basket, ce sport où tout va tellement vite, où vous pouvez vous sentir intouchable d’abord puis misérable ensuite. C’est exactement ce qu’a vécu North Carolina cette nuit dans la grande finale NCAA face à Kansas. Possédant le match en main avec 15 points d’avance à la pause, les hommes de Hubert Davis ont craqué pour finalement s’incliner 72-69 contre les Jayhawks. Cruel on a dit.

Pendant 20 minutes, North Carolina était comme dans un rêve. Enfin plutôt 15, Kansas dominant le début de match comme c’était déjà le cas face à Villanova. Peut-être un peu perturbés par l’enjeu de la rencontre, les Tar Heels ont d’abord subi face aux Jayhawks et à leur pivot David McCormack, devant au score 11-5 après cinq minutes. Mais ensuite, on a assisté à une vague de couleur bleu ciel qui a tout emporté sur son passage. UNC a pris les commandes de la rencontre en haussant le ton défensivement, en se jetant sur les ballons qui traînent, en faisant la loi au rebond et en imposant son rythme en attaque. D’Armando Bacot à Caleb Love en passant par R.J. Davis et Brady Manek, North Carolina a non seulement rattrapé son retard mais a ensuite creusé l’écart, profitant notamment d’un McCormack sur le banc avec deux fautes et d’un Ochai Agbaji discret et bien contenu par Leaky Black. Le score à la pause ? 40-25 UNC.

Et puis derrière, le cauchemar.

Alors qu’on commence à mettre le champagne au frigo du côté de Chapel Hill, le match change complètement de physionomie en seconde période. Kansas revient avec d’autres intentions et les Tar Heels prennent du temps à sortir des vestiaires. McCormack reprend le chantier qu’il n’a pas pu continuer en première période, tandis que son copain Agbaji est de plus en plus agressif jusqu’à pousser Black vers la sortie pour quatre fautes. Vous ajoutez à ça un Christian Braun qui préchauffe pendant qu’UNC galère à retrouver des bons shoots en attaque face à l’intensité adverse. And just like that, les Jayhawks passent un 25-10 à North Carolina en l’espace de neuf minutes, avant de prendre le lead sur un tir primé du sixième homme Remy Martin suivi d’un and-one de Jalen Wilson. 56-50 Kansas, tout le momentum est en faveur des Jayhawks et Paul Pierce (ancien pensionnaire de KU présent dans les tribunes) pense déjà à la teuf qu’il va organiser après le match.

Certes dans un premier temps, les Tar Heels parviennent à sortir la tête de l’eau. R.J. Davis se bouge, Caleb Love donne tout malgré un bobo à la jambe, et le frérot du joueur des Suns Cam Johnson – Puff – réalise une superbe entrée pour aider North Carolina à remonter au score dans les dernières minutes malgré les banderilles du duo Martin – Wilson. UNC reprend même le lead 69-68 à soixante secondes de la fin sur un panier de Manek. Mais dans le money time, la bande à Hubert Davis n’a aucune réponse face à David McCormack. Alors que l’intérieur des Tar Heels Armando Bacot, qui a égalé David Robinson pour le plus grand nombre de double-doubles dans une saison NCAA (31), se reblesse à la cheville droite (il avait déjà été touché en demi-finale contre Duke), McCormack marque deux paniers hyper clutch dans la peinture permettant à Kansas de prendre les devants 72-69. Pendant ce temps, Caleb Love est contré dans sa pénétration par le petit Remy Martin, avant de rater le 3-points de l’égalisation. Puff Johnson se loupe également tandis que Brady Manek envoie une passe… en touche après deux rebonds offensifs. UNC a laissé passer sa chance. Les Tar Heels auront bien une dernière opportunité après un joli cadeau de leur adversaire qui rend la gonfle sur une remise en jeu, mais l’ultime tentative de Love n’arrive même pas jusqu’au cercle. 72-69 score final. Kansas peut exulter, North Carolina peut pleurer.

Remontant un déficit de 16 points, les Jayhawks viennent de réaliser le plus grand comeback dans l’histoire des finales universitaires. Kansas rafle ainsi le quatrième titre NCAA de son histoire, le deuxième sous l’ère Bill Self, le tout avec un Ochai Agbaji nommé MOP du Final Four. Les Tar Heels vont avoir des regrets pendant très, très, très longtemps.


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