LeBron James à 15 points de la barre des 37 000 en carrière : les Sixers sont prévenus, l’histoire est pour ce soir
Le 23 mars 2022 à 16:47 par Arthur Baudin
Vers l’infini et au-delà. Pour LeBron James, la barre des 37 000 points n’est plus très loin. Encore un article statistique, encore des mots dédiés au numéro 23 des Lakers, encore des louanges et des guirlandes. Que voulez-vous ? Quel autre argument que celui de l’histoire ? C’est nouveau, on n’a jamais vécu ça. Chaque nouvelle marche est un bout d’histoire.
Plus que quinze points. Quinze points avant que LeBron James ne dépasse la barre ô combien hermétique des 37 000 points. Si cette barre avait une moustache, une salopette et une paire de jambes, elle écarquillerait grand les yeux comme si Serge Gakpé venait lui demander du shampooing après une défaite 2-0 à Auxerre. Ça n’a pas de sens ? Tout comme ce qu’est en train de réaliser LeBron James. L’enfant d’Akron a 37 ans, ça – si vous vivez ailleurs que dans une grotte ou à Cherbourg – vous le saviez. Son deuxième prénom est Raymone, ça vous ne le saviez peut-être pas. Qu’il a dépassé Karl Malone samedi dernier dans une débâcle à Washington ? Vous le saviez. Qu’il fait cap sur les 38 387 points de Kareem Abdul-Jabbar ? Aussi. Qu’il était un grand fan de Charles Aznavour ? On s’égare. Ce mardi, LeBron James s’en va défier les étoiles sous les projos du Staples Center. Noté « questionnable » par l’infirmerie des Lakers, son vœu – si son genou le laisse tranquille – est de franchir cette barre des 37 000 plaques. La réception des Sixers de Joel Embiid se fera comme elle doit se faire, c’est-à-dire entre deux équipes toutes deux pressées par le besoin de victoire. Les Pennsylvaniens sont troisièmes à l’Est et espèrent encore terminer sur le trône occupé par le Heat. Sur Hollywood Boulevard, les Lakers grimacent, le Top 9 est friable. Deux salles, deux ambiances mais une seule et même mission, à laquelle vient s’ajouter ce petit bout d’histoire.
LEBRON PASSES KARL MALONE FOR SECOND ALL-TIME IN REGULAR SEASON SCORING 😤 pic.twitter.com/tkbAszUHDT
— NBA on TNT (@NBAonTNT) March 20, 2022
37 000 points, il faut sacrifier plus qu’un après-midi entre potes pour en arriver là. Cette saison – plus que les autres – beaucoup ont du mal à parler des statistiques de LeBron James, sous prétexte que ses Lakers déjouent complètement : « On s’en fiche des stats de LeChoke, il ne va pas même pas jouer les Playoffs ! #TeamLangstonGalloway ». On aurait pu imaginer un message plus conventionnel, moins Twitter, mais ça a le mérite de ratisser large. L’histoire devrait donc rester dans l’ombre d’une 19e saison imparfaite ? C’est dur. En cas de victoire des Sixers ce mardi, deux papiers sortiront : le premier reviendra sur la bonne performance de Tyrese Maxey à 22 points et 9 assists, le second questionnera l’impact réel de Dwight Howard chez les Lakers, trop nonchalant face à Joel Embiid. C’est donc ça que vous voulez ? « C’est l’chemin qui compte, pas la fin qui prévaut » rappelle pourtant l’ami Vald. Comment ne pas lâcher un mot sur le travail entamé par LeBron James il y a bientôt 19 ans. Quand en plein milieu de semaine, un soir d’octobre 2003, Doug Christie et ses Kings découvraient LeBron James. « Je n’avais jamais connu une telle atmosphère autour d’un rookie » a déclaré à l’époque l’arrière pour The Undefeated. C’est vrai que 1363 rencontres NBA plus tard, il n’y a rien d’incroyable à ce que le rookie annoncé comme la relève de Michael Jordan ait répondu aux attentes. Ce mardi, le premier choix de la Draft 2003 – actuel leader au scoring sur la saison 2021-22, avec 30 points de moyenne – n’aura qu’à inscrire 15 points pour franchir la barre des 37 000 points en carrière. Chapeau bas vieil homme.
BRON OVER K-LOVE. OH MY. pic.twitter.com/7BPV2GUxuP
— Bleacher Report (@BleacherReport) March 22, 2022