Kevin Durant s’est chargé du Jazz à sa manière : 37 points, 9 rebonds, 8 passes, des shoots énormes… tu veux faire QUOI ?
Le 22 mars 2022 à 05:12 par Giovanni Marriette
Ils sont très peu en NBA, ces mecs qui vous font prendre la tête à deux mains, qui vous font souffler de désespoir devant tant de facilité. Même votre daron est tombé dans le panneau en août dernier à Tokyo mais vous, c’est chaque soir de basket que Kevin Durant vos fait ce drôle d’effet. Injouable, insaisissable, KD n’a qu’un seul défaut… c’est qu’il est trop fort.
“Vas-y c’est bon lui aussi”. Voilà à peu près la réaction d’une partie d’entre nous à chaque coup de couteau signé Kevin Durant, un KD dans un mood incroyable depuis son retour aux affaires le 4 mars dernier. Kevin Durant n’est pas simplement le meilleur attaquant de la planète, c’est également un aspirateur d’âmes qui vous trashtalke après vous avoir humilié, et cette nuit c’est évidemment lui et pas Kessler Edwards qui s’est occupé de coucher les gosses du Jazz.
Retour au troisième quart-temps, il reste trois minutes de jeu, le Jazz ne lâche rien et traîne à dix points, les Nets n’ont pas marqué depuis plus de 200 secondes. Momentum, moment Tomme, moment caviar. Kevin Durant demande la balle sur la remontée, il commande un écran pour se retrouver face à Hassan Whiteside, vous connaissez la suite. Bang, trois points de plus pour les Nets et un KD mort de rire devant la défense de la grande banane. Action suivante ? Kevin Durant demande la balle sur la remontée, il commande un écran pour se retrouver face à Hassan Whiteside, vous connaissez la suite, c’est une blague ? Même pas. De +10 les Nets viennent de passer à +16, bonne soirée car le semblant de retour du Jazz en fin de match n’y changera rien.
KD (37 PTS) going to work!
The Nets looking to close it out late on NBA TV pic.twitter.com/q9GgqQ1WtH
— NBA (@NBA) March 22, 2022
Instantané de match choisi par nos soins mais pas au hasard, car ces trente secondes résument finalement très bien ce qu’est Kevin Durant. Un assassin silencieux, dont les cannes et/ou le poignet vous punissent au moindre hoquet, dont la perfection offensive vous met en PLS si vous avez le malheur de cligner des yeux un dixième de seconde. Cette nuit le Jazz n’a pu compter sur un Donovan Mitchell trop fringant (30 points mais énormément de déchet), cette nuit le Jazz s’est appuyé sur un Mike Conley solide, mais cette nuit Kevin Durant a tout simplement dicté le ton du match, sortant de sa boîte quand bon lui aura semblé, c’est à dire quand il le fallait, le genre de presta qui pourrait presque paraitre suffisante au sens deuxième du terme sauf que ce fut tout simplement suffisant mais au sens premier.
37 points à 15/23 au tir dont 4/7 du parking de la GOATerie et 3/3 aux lancers, 9 rebonds et 8 passes dont la moitié environ pour un Nic Claxton qui vit sa meilleure vie avec KD, et donc, surtout, ces instants de stupeur qu’il nous offre chaque nuit, nous poussant à penser que “de toute façon on ne peut rien y faire”. Grande jugador le KD, incredible jugador, et on n’en perdrait presque notre latin, notre angliche et notre ibère.