Nikola Jokic, à chaque soirée son carnage : 32/15/13 face aux Warriors et un trophée de MVP qu’il aimerait bien conserver
Le 08 mars 2022 à 06:37 par Giovanni Marriette
On avait fait hier tout un pataques concernant la nouvelle perf historique de Nikola Jokic face aux Pelicans, et nous revoilà donc, même endroit même heure, avec le restant de quiche lorraine entamé la veille. Encore une soirée de glouton pour le pivot des Nuggets, et le résultat fut fort dommageable pour des Warriors en mode load management mais qui continuent d’enchainer les défaites depuis quelques semaines.
Les stats maison de la nouvelle gloutonnerie du MVP 2021 c’est juste ici !
Il a opéré avec sa manière de faire habituelle. En laissant le jeu venir à lui, en permettant aux fans d’apprécier un match équilibré malgré un adversaire qui se présentait dans le Colorado sans Stephen Curry, sans Klay Thompson, sans Draymond Green, sans Andrew Wiggins et sans Zaza Pachulia. Puis il a pris la fin du match et s’est assis dessus avec son corps de Golgoth qui parait un peu grassouillou mais qui vous éclate en cardio, et au final le résultat est à peu près le même que chaque soir de la vie de Nikola depuis deux ans. Entré à neuf minutes du terme pour mettre un…terme au show d’un duo Jordan Poole / Moses Moody aussi inattendu que chaud du slip (32 points pour JP et 30 pour Eminem), le MVP sortant colle dix points pour finir, sert ses copains qui ne finissent pas toujours le travail mais lui le finit sur la ligne, pour offrir une 39ème victoire aux Nuggets cette saison, la onzième en treize matchs, pour maintenir – aussi – son équipe à distance respectable des Wolves septième et pas si loin que ça finalement du duo Jazz / Mavs qui se tabassait à quelques kilomètres de là. La ligne de stats finale de Nikojo ? Salade, tomate, oignon et une dizaine de sauces, here we go again :
32 points à 12/17 au tir dont 8/14 aux lancers, 15 rebonds, 13 passes et 1 contre en 35 minutes
75ème triple-double en carrière pour la grosse bestiole, avec le nez tout rouge et le sourire jusqu’aux oreilles, et une cote qui continue de monter dans la course au trophée de MVP, dans l’optique d’un back-to-back qui le placerait instantanément parmi les plus grands. Un Grec frappe fort au carreau avec ses deux statuettes qui commencent à prendre la poussière et se sentir seules, un Camerounais casse carrément les carreaux toutes les nuits ou presque et mène de peu la race selon certains, mais ce qui est sûr c’est que si le pivot serbe ne cesse d’envoyer ce genre de production jusqu’à la fin de la régulière la NBA se verra peut-être dans l’obligation de décerner un double MVP histoire de ne pas faire exploser le taux de pétages de câbles dans la communauté NBA. Parce que c’est peut-être pas 1962 et sa course folle, mais cette saison un ou deux mecs ne seront pas MVP alors qu’ils l’auraient été en sifflant dans 90% des saisons jouées jusque-là.
MVP ou pas MVP, Nikola Jokic prend la concurrence et la chique comme du tabac bon marché. Des Playoffs à aller chercher, une histoire à continuer d’écrire, un deuxième trophée de MVP à conquérir et des défenseurs à mâchouiller avec le sourire. Les 30 prochains jours de la vie de Nikola Jokic seront déterminants pour sa legacy mais, au pire du pire, il pourra se dire qu’il n’aurait pas pu faire mieux.