NBA 6MOY Ranking 2021-22 : Tyler Herro peut déjà dépoussiérer une étagère à la maison, une statuette est en chemin
Le 28 févr. 2022 à 10:37 par Alexandre Taupin
Ils sont l’étincelle du banc, ils font trembler la second unit adverse et ils peuvent retourner un match à eux seuls. Vous l’aurez compris, c’est l’heure de parler des meilleurs remplaçants de toute la Ligue : les candidats au fameux Sixth Man Of the Year. Toujours seul au monde en janvier, Tyler Herro a-t-il vu la concurrence fondre sur lui depuis un mois ? Spoiler, pas du tout.
Statistiques arrêtées au 27 février
NB : comme toujours quand il s’agit d’un ranking, les avis s’opposent et il est compliqué, voire impossible, de sortir un Top 10 qui convaincra tout le monde. Pour classer les uns et les autres on s’est basé sur les stats, le bilan collectif mais aussi le ressenti, car les chiffres ne font pas tout dans la vie. Comme toujours, quelques petites mentions pour ne pas oublier les copains méritants et puis on se jette à l’eau.
Mentions honorables : Carmelo Anthony, la second unit des Wolves, Pat Connaughton, Terance Mann, Devin Vassell, Otto Porter Jr et les Cam Brothers.
#10 – LaMarcus Aldridge (entrée)
LaMarcus Aldridge est de retour dans ce ranking et on lui offre le rôle du videur en cette fin de mois de février. Longtemps blessé, LMA a récemment fait son retour sur les parquets dans un rôle de sixième homme qui lui convient parfaitement. Réintègrera-t-il le cinq de départ d’ici la fin de saison aux côtés d’un Ben Simmons par exemple ? Dur de savoir les plans de Steve Nash, d’autant qu’Andre Drummond semble pour le moment faire le boulot au poste 5. Si ce n’est pas le cas, on se fera une joie de garder Aldridge dans notre Top 10. Enfin, encore faut-il qu’il garde la santé car il a déjà manqué une vingtaine de matchs à cause de divers pépins. On adore monsieur midrange mais on préfère nos super remplaçants sans béquilles.
Statistiques : 13,6 points, 5,6 rebonds, 1,1 contre, 55% au tir et 87% sur la ligne.
#9 – Luke Kennard (+1)
Deuxième apparition de l’année pour Luke Kennard et le joueur des Clippers est bien parti pour finir la saison au chaud avec la crème de la crème des réservistes. Encore très bon ce vendredi lors du derby de L.A., “Lucky Luke” reste le meilleur scoreur du banc et le meilleur shooteur de l’effectif. Avec ses 45% de loin, il est même le deuxième sniper le plus létal de toute la Ligue, devancé d’une courte tête par P.J. Tucker. Sa prolongation à 56 millions sur 4 ans en décembre 2020 avait surpris pas mal d’observateurs mais Kennard est pour le moment en train de justifier l’investissement. Quand on voit d’autres profils sniper signés à prix d’or depuis (Davis Bertans, pour ne pas le nommer), on se dit que les Clippers ont vraiment fait une belle affaire.
Statistiques : 11,9 points, 3,5 rebonds, 2,3 passes, 45% au tir, 45% du parking et 89% sur la ligne.
#8 – Jordan Clarkson (-1)
Le tenant du titre est toujours dans la place mais il peut déjà oublier l’idée d’un back-to-back. Rappelez-vous l’an dernier quand Utah pouvait mettre non pas un mais deux représentants sur le podium. Que cette époque est lointaine. Joe Ingles a été envoyé finir sa convalescence à Portland et ce cher Jordan Clarkson continue de courir derrière sa version 2020-2021. En vrai, on en demande sans doute beaucoup à JC car sa production est loin d’être insatisfaisante, mais il reste le champion sortant et ses dingueries de l’an dernier augmentent les attentes autour de lui. Utah reste la meilleure attaque de la Ligue et l’allumette n’a donc pas besoin de forcer trop au scoring pour sauver la patrie tous les soirs. Une bonne nouvelle pour le collectif mais une moins bonne pour les trophées individuels.
Statistiques : 15,4 points, 3,3 rebonds, 2,3 passes, 40% au tir, 32% de loin et 83% sur la ligne.
#7 – Montrezl Harrell (+2)
Il y a eu du mouvement depuis notre dernier ranking et on doit donc changer les couleurs de nos titres. Au revoir Washington, Montrezl Harrell a été envoyé à Charlotte au moment de la trade deadline. Un départ qui semblait une nécessité à cause de l’embouteillage au poste de pivot à D.C (Daniel Gafford, Thomas Bryant). Rapidement adopté par les Hornets et déjà très complémentaire de LaMelo Ball, Trez’ semble avoir trouvé la bonne destination pour rayonner de nouveau. En cinq matchs en Caroline du Nord, il tourne à 18 points, 8 rebonds et 67% au tir. De bon augure avant d’attaquer le dernier quart de saison et on pourrait même le faire grimper un peu plus au classement s’il maintient cette belle dynamique.
Statistiques : 14,5 points, 6,9 rebonds, 65% au tir et 71% sur la ligne.
#6 – Gary Payton II (=)
Un mois après une entrée fracassante dans notre ranking, le soldat Gary Payton II maintient sa tente à la sixième place. Toujours un gros abattage sur le terrain et cette envie d’aller dans la tranchée à chaque match. Défensivement, le fils du Glove laisse toujours trainer une main et ça lui a permis d’aller claquer quelques matchs en gros pickpocket (6 interceptions contre Denver). On pourrait regretter un petit manque au scoring mais GP II laisse généralement les copains gérer cette partie du business. Les stats offensives ne font pas tout dans la vie mais pour voir un sixième homme remporter le trophée avec si peu de points au compteur, il faut remonter à Bill Walton en… 1986. No offense à Gary Payton II mais on ne l’imagine pas imiter l’ancienne légende des Blazers.
Statistiques : 6,9 points, 3,4 rebonds, 1,4 interception, 62% au tir dont 38% de loin et 58% sur la ligne.
#5 – JaVale McGee (=)
Les semaines passent, les Suns continuent de gagner un paquet de matchs et JaVale McGee sort encore et toujours les muscles pour relayer le très bon Deandre Ayton dans la raquette. Son boulot, le meilleur ami de Shaq (non) le connait par cœur : gober du rebond, apporter de la protection de cercle, offrir de bons écrans aux copains et si possible grapiller quelques points sur des rebonds offensifs ou des alley-oops. Attention aux big men qui oublieraient de box-out, JaVale est capable de poser de sacrés tomars si on lui laisse l’occasion de choper un ballon dans les airs. Ça ne va pas chercher des matchs de glouton ou des records mais, niveau efficacité, McGee peut regarder du monde dans les yeux (15ème PER de la Ligue).
Statistiques : 9,8 points, 6,9 rebonds, 1 contre 65% au tir, 69% sur la ligne. (en 16 minutes sur le parquet !)
#4 – Buddy Hield (=)
On avait annoncé lors du dernier ranking que Buddy Hield aurait probablement un nouveau maillot après le 10 février et le joueur des Bahamas a bien déménagé de Sacramento. Direction Indiana pour le “nouveau Steph Curry” (merci Vivek Ranadive pour la blague), une franchise qui ne jouera que la Lottery en cette fin de saison. Au moins, ça ne le changera pas trop des Kings. La bonne nouvelle pour Buddy, c’est que les ailes des Pacers sonnent bien creux et il a même dégotté un rôle de starter au poste… 3. Un choix surprenant pour un mec qui ne décolle pas du mètre quatre-vingt treize mais une expérience qui donne pour le moment des beaux résultats : près de 22 points, 6 rebonds, 5 passes, 48% au tir et 39% de loin en cinq matchs. Attention à ne pas voir le cinq trop souvent sinon on sera obligé de le dégager de notre ranking, pas de place pour les titus ici.
Statistiques : 15 points, 4,2 rebonds, 2,2 passes, 39% au tir, 37% de loin et 87% sur la ligne.
#3 – Kevin Love (=)
Un mois après avoir pris la place du malheureux Ricky Rubio, Kevin Love est toujours présent en bonne place dans notre classement. S’il avait impressionné sur les mois de décembre et janvier, l’amoureux préféré des Cavs a connu un petit coup de mou depuis quelques matchs. Sans adresse, K-Love est nettement moins utile pour les siens, d’autant que ses faiblesses défensives sont connues de chaque staff. Rien d’insurmontable pour J.B. Bickerstaff mais il faut que Love réussisse à doser entre les 25 points un soir et les 2 points le lendemain. On ne va pas trop en demander non plus, on n’attend pas que Kevin aille chercher le trophée. La belle story des Cavs et sa résurrection cette saison valent toutes les statuettes du monde.
Statistiques : 13,9 points, 7,3 rebonds, 42% au tir dont 39% de loin et 85% sur la ligne.
#2 – Kelly Oubre Jr. (=)
Dans un monde sans Floride, Kelly Oubre Jr. ferait un bon Sixième Homme de l’Année. Son fit chez les Frelons promettait du lourd et monsieur fashion n’a pas déçu pour sa première année en Caroline du Nord. C’est simple, en remettant chacune de ses saisons sur 36 minutes, on se rend compte que KO est revenu à son meilleur niveau, celui qui nous avait beaucoup plu à Phoenix. Bien loin de la pâle copie aperçue chez les Warriors. Ironie de la situation, Steve Kerr le voyait plus comme un remplaçant que comme un titulaire. Une remarque pas forcément appréciée par Oubre mais celui-ci est en train de donner raison à son ancien coach. On sait bien qu’il ne remportera pas le trophée mais son retour en grâce fait vraiment plaisir.
Statistiques : 16,3 points, 4,1 rebonds, 44% au tir dont 34% de loin et 68% sur la ligne.
#1 – Tyler Herro (=)
Que peut-on encore dire sur le vilain garnement de Floride ? Toujours terrifiant de facilité, Tyler Herro continue à broyer les second units adverses soir après soir. Sauf fin de saison cataclysmique, il a déjà une paume et quatre doigts sur le trophée. Favori dès le premier ranking, il n’a jamais été contesté, même pas un peu. Sa fin de saison s’annonce quand même importante à plusieurs égards : hormis la course au titre, il peut devenir le quatrième joueur de l’histoire de la Ligue à remporter le titre de Sixth Man avec plus de 20 points par match. Il peut surtout valider une grosse augmentation dès cet été et on est bien curieux de voir combien Pat Riley va miser sur son scoreur. Avec le trio Bam-Butler-Lowry qui émarge déjà à environ 100 millions jusqu’en 2024, il va falloir trouver les bons mots pour le Parrain.
Statistiques : 20,3 points, 4,8 rebonds, 3,9 passes, 43% au tir dont 38% de loin et 85% sur la ligne.
Une domination sans partage de Tyler Herro, un suspense qui semble avoir disparu depuis belle lurette, voilà en quelques mots comment décrire cette course au Sixième Homme de l’Année. L’allumette du Heat est bien parti pour faire le grand chelem aux rankings, et on voit mal qui pourrait l’en empêcher.
Source texte : BasketBall Reference