Magic, les enjeux de la fin de saison régulière : trois questions qui vont rythmer le sprint final à Orlando

Le 28 févr. 2022 à 13:29 par Giovanni Marriette

Franz Wagner Magic 30 novembre 2021 résumé
Source image : NBA League Pass

Une quarantaine de jours, voilà ce qui nous sépare aujourd’hui de la fin de la saison régulière 2021-22. A un mois et demi des Playoffs – ou de la Lottery – chaque franchise a fourbi ses armes lors de la trade deadline du 10 février dernier, puis elle a profité dernièrement d’une semaine de All-Star Break pour se poser les quelques questions essentielles à une fin de régulière dans les clous. Les objectifs ne sont pas les mêmes partout, évidemment, mais on s’est nous aussi posé rapidement sur les thématiques principales des six semaines qui nous attendent, en sélectionnant pour chaque franchise trois petites questions, trois idées à développer. Choix non-exhaustif évidemment car sinon ça n’en finit plus, et on part sans plus attendre sur la fin de saison du… Magic.

All-in sur les jeunes jusqu’en avril ?

On en avait fait tout un plat en début de saison mais ça n’a pas été “fou”. C’est cool hein attention, mais ça n’a pas été “fou”. La jeunesse du Magic censée prendre le pouvoir l’a finalement fait mais ça ne donne pour l’instant pas grand chose, la faute à quelques blessures, la faute aussi à un niveau global trop bas pour être autre chose qu’une victime annoncée. Bref. Cole Anthony, Jalen Suggs, Franz Wagner, Wendell Carter Jr. et un peu de Mo Bamba voire de Chuma Okeke parce que son nom ressemble à un titre de PNL, voire de Markelle Fultz car il parait qu’il est encore jeune. Dans l’ordre que vous désirerez, servez-vous c’est gratuit et c’est plein d’envie. L’idée jusqu’en avril à l’Amway Center ? Filer les clefs du camion, de la station essence et de tout l’entrepôt à ces gamins-là, aux deux rookies notamment. Franz Wagner est un Top 5 rookie de sa promo, cette année en tout cas, Jalen Suggs a malheureusement été fauché par une blessure mais montre tout son talent depuis son retour, Cole Anthony est à une paire de Timberland d’être l’un de nos chouchous, il a le mot clutch tatoué dans l’entre-jambes et il pue trop la street, alors que nos deux gros bébés Wendell Carter Jr., surtout, et Mo Bamba, parfois, sont capables de prendre des matchs à leur compte, l’un par les fondamentaux et l’autre par sa freakerie et son envie. Mélangez le tout et vous obtenez un Rising Stars permanent, nous on aime bien, et si ça veut rire on va prendre du plaisir ET continuer à perdre une valise de matchs, ce qui nous fait donc ENCORE une transition parfaite vers le paragraphe suivant.

Objectif first pick, évidemment

A l’heure de ces lignes ? 14 victoires et 47 défaites, pire bilan de la Ligue, oh la belle affaire. Pour avoir un maximum de chances de chopper le first pick il faut “simplement” faire partie des trois pires bilans NBA, et aujourd’hui le tank floridien possède encore cinq victoires (défaites) d’avance (de retard) sur le Thunder, on ne sait plus trop où on en est dans les termes mais on s’est compris. Après quelques années bien mornes sous le règne claqué au sol de Rob Hennigan, la nouvelle Team Bureaux fait plutôt du très bon taf récemment et notamment lors de la dernière draft, avec deux très belles pioches. Le petit Jalen Suggs a été récupéré au profit de Raptors ayant plutôt misé sur le freak Scottie Barnes et on s’en félicite tous les jours en Floride, et le sniper slasher Franz Wagner a très vite fait taire les critiques sur le choix de sa franchise, à tel point que l’on n’a même pas eu l’occasion cette saison de faire de vannes sur le fait que le Magic emploie deux frères allemands du nom de Wagner. L’objectif suivant à Orlando ? L’une des ces foutues trois dernières places, et un gros morceau à récupérer à la Draft. Y’a du Chet Holmgren évidemment, y’a du Jabari Smith, du Paolo Banchero ou du Jaden Ivey à aller chercher pour densifier encore cette bande de baby-stars, et pour cela il faudra donc “faire le travail” proprement, à savoir perdre, perdre, perdre et perdre encore et toujours. Allez, pour l’instant job is done.

Par contre, c’est qui le leader du Magic ?

Ah, là ça se corse, comme à Bastia, hahaha, c’est pas drôle. Cette saison Cole Anthony mène officieusement la danse des stats avec 17,8 points, 5,6 rebonds et 5,9 passes, Franz Wagner n’est pas loin derrière et spoiler on en parle juste après (15,5 points, 4,6 rebonds et 3 passes), Jalen Suggs a mis une option sur le poste 1 avec ses 12,4 points et 4,3 passes, alors que le grand mais discret Wendell Carter Jr. a envoyé quelques cartons et plante mine de rien son petit double-double de moyenne avec 14,2 points et 10,2 rebonds par match. Carré magique de Wish dirons certains, on en reparle dans quatre ans préférerons nous dire, et parmi ces quatre petiots en tout cas il faudra rapidement établir une hiérarchie. Indice ? Allemagne. Le reste ? Lieutenants. Un avis parmi tant d’autres hein, pas là pour vous offusquer mais la dimension et la polyvalence du frère de Moritz nous a teasé cette saison quelques belles promesses, alors que les deux petits ont largement de quoi se vêtir d’un habit d’artificier permanent mais “au service” de Franz. Clairement un Big Three se dessine, tout est relatif évidemment, et Wendell Carter Jr. est le genre de profil qui fit de toute manière avec tout le monde, de par son côté two-way – quand il veut – et de par son habileté à profiter des passes de ses petits sur pick and roll notamment. Allez, Franz en 1, Cole et Jalen pour compléter le Big Three, WCJ en éboueur de luxe et on n’en parle plus. Ah tiens, on n’a pas parlé de Mo Bamba ni de Markelle Fultz, parce qu’on est impatient même si ce n’est pas toujours de leur faute, et on n’a pas encore parlé de… Jonathan Isaac, wow, mais on va VRAIMENT se donner rendez-vous en 2023 là, parce que c’est beaucoup trop excitant.


Tags : Magic