Celtics, les enjeux de la fin de saison régulière : trois questions qui vont rythmer le sprint final à Boston

Le 28 févr. 2022 à 10:06 par Giovanni Marriette

Celtics 12 février 2022
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Une quarantaine de jours, voilà ce qui nous sépare aujourd’hui de la fin de la saison régulière 2021-22. A un mois et demi des Playoffs – ou de la Lottery – chaque franchise a fourbi ses armes lors de la trade deadline du 10 février dernier, puis elle a profité dernièrement d’une semaine de All-Star Break pour se poser les quelques questions essentielles à une fin de régulière dans les clous. Les objectifs ne sont pas les mêmes partout, évidemment, mais on s’est nous aussi posé rapidement sur les thématiques principales des six semaines qui nous attendent, en sélectionnant pour chaque franchise trois petites questions, trois idées à développer. Choix non-exhaustif évidemment car sinon ça n’en finit plus, et on part sans plus attendre sur la fin de saison des… Celtics.

# Les Celtics sont-ils devenus de vrais contenders ?

Avec un bilan de 20-8 en 2022 les Celtics sont clairement l’une des équipes les plus chaudes de l’hiver en NBA. L’attaque tourne à plein régime autour du duo Jayson Tatum / Jaylen Brown, la défense est redevenue une force grâce à Marcus Smart, Robert Williams III et Derrick White, quelques vétérans font le tampon, Ime Udoka n’a pas forcément encore les coudées franches mais très franchement ça va beaucoup mieux. De là à faire des Celtics une franchise qui compte parmi les favoris à l’Est ? Hum, patience. Pourquoi pas, mais patience. Les Bucks, les Sixers, le Heat et les Bulls vont à cent à l’heure, et on a aujourd’hui plus envie de caler la Green Nation dans la famille juste en dessous, avec un peu plus de certitudes que des Cavs qui seront – peut-être – un peu… verts en Playoffs, avec un peu plus de certitudes aussi que les Nets à l’instant T mais cela pourrait ne pas durer. Quoiqu’il en soit ça n’a plus rien à voir avec un début de saison aux airs de grand cafouillis et tout le monde à Boston semble désormais connaître son rôle. Mais la Conférence Est est incroyablement dense cette saison, et chaque tour de Playoffs passé sera finalement… un petit exploit.

# C’est quoi le plafond de Robert Williams III ?

10 points, 10 rebonds, 2 passes, 2 contres et 1 steal de moyenne. A 24 ans, le pick 27 de la Draft 2018 donne cette saison la pleine mesure de son talent, et c’est à la fois déjà terriblement efficace mais aussi très excitant pour la suite. Anthony Davis dans le corps de Zach Randolph mais avec la détente de Kenneth Faried, capable d’être incisif en attaque sur des choses simples mais surtout monstrueux en défense, RWIII est l’une des révélations à Boston cette saison, l’une des révélations de la NBA tout court. L’un des accomplissements dont on a l’impression que Bobby n’est plus très loin ? Quelque chose du style five by five (cinq unités dans les cinq catégories statistiques principales), tant la bête maitrise de plus en plus tous les aspects du jeu. Clairement un potentiel troisième hommes aux côtés du duo de All-Stars JB / JT, mais aussi, et surtout, une arme non négligeable lorsqu’il faudra freiner les quelques Joel Embiid et/ou Giannis Antetokounmpo en Playoffs. Bref pas encore l’arme dissuasive ultime mais y’a déjà de l’idée, to be continued.

# Meilleure trade deadline de toute la NBA ?

Alors à première vue et comme le dirait ma Tata Jeannine : c’est pas l’Pérou, d’autant plus que certaines franchises ont quand même récupéré James Harden, Ben Simmons, Tyrese Haliburton, Domantas Sabonis ou C.J. McCollum avant le 10 février dernier. Mais les quelques petits moves des Celtics cet hiver sont malins, sont utiles, et ils ont d’ailleurs déjà fait quelques preuves. Exit Dennis Schroder pour commencer, bon gars le Dennis hein, mais dont on se demande s’il a déjà fait partie d’un projet une fois dans sa vie, hormis celui de ses parents neuf mois avant sa naissance. Bon vent l’Allemand, et bon retour à Daniel Theis, dans un trade 100% teuton enfin presque puisqu’il a aussi permis de dégager les poutres inutiles Freedom et Fernando. Daniel Theis ne fera jamais d’alexandrins mais sera toujours chaud pour mettre quelques marrons et, là aussi, dix minutes de castagne en Playoffs ne feront pas de mal, là où Kanter notamment ne s’est jamais castagné de sa vie en défense. L’autre gros coup des C’s à la deadline ? LE gros coup de C’s ? L’arrivée de Derrick White en lieu et place d’un Josh Richardson qui n’aura jamais fait son trou depuis son départ du Heat à Boston, Derrick White que l’on pleure un chouïa à San Antonio et qui est instantanément devenu l’un des… meilleurs remplaçants de la Ligue, de par son influence des deux côtés du terrain et grâce aussi à une intelligence de jeu bienvenue en sortie de banc. 12/4/4 de moyenne ça rend pas ouf, peut-être, mais à 27 ans Mr. Blanc joue comme un vétéran et son fit à Boston semble parfait, pour l’instant.


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