Le NBA All-Star Weekend 2022 comme vous en avez rêvé : par ici nos sélections maison, celles auxquelles vous n’aviez pas pensé
Le 18 févr. 2022 à 14:17 par Giovanni Marriette
Dans quelques jours aura donc lieu le 71ème NBA All-Star Game, à Cleveland, évènement qui marquera également un tournant historique puisque prévu en plein milieu de la 75ème saison de l’histoire de la NBA. 25 ans après le All-Star Game de 97, déjà organisé à Cleveland, lors duquel avaient été mis à l’honneur les “50 Greatest”, ce sont cette fois-ci les 75 Greatest qui seront à la fête, sorte de ranking officieux mais labellisé NBA tout de même révélé en début de saison et ayant donné lieu à tout un tas de débats enflammés. Mais revenons à nos moutons ou plutôt à nos étoiles, puisque si les plateaux de chaque match/concours du week-end sont connus depuis quelques jours/semaines, de notre côté on aime faire les choses à notre sauce alors on a imaginé entre deux nuits de NBA et trois raclettes à quoi ressemblerait un All-Star Week-end un peu plus… original. Totalement subjectif mais ô combien excitant, alors on ferme les yeux et on imagine, tout simplement.
Rising Stars
Difficile de faire de vrais choix pour le premier évènement du week-end alors on est tout simplement parti sur des gamins qu’on ne connait pas ou pas assez, qu’on voit peu ou pas du tout. Exit les top prospects parce que c’est trop évident et place à une sélection de jeunes qui voudront se montrer aux yeux du grand public, si l’on part du principe que plus de 17 personnes regardent ce match et qu’au moins 50% d’entre eux le considèrent comme une rencontre qui compte dans une carrière. On peut citer par exemple James Bouknight, frelounet drafté assez haut mais qui n’a pour l’instant pas fait bien plus que de s’embrouiller avec son coach James Borrego. puis ses partenaires Kai Jones et JT Thor, physiques de déménageurs mais pour le moment porteurs d’eau à Charlotte et Washington. Toujours à l’Est on peut également citer le duo de jeunes faucons Jalen Johnson / Sharife Cooper, vu à son avantage en Summer League mais qui peine à se faire une place dans le roster assez profond de Nate McMillan, ou encore les deux Sorciers Isaiah Todd, vraie valeur sûre en G League, et Corey Kispert, pour qui un match comme le Rising Stars permettra peut-être de le lancer officiellement, lui qui réalise pour l’instant l’exploit d’être moins adroit que Davis Bertans mais qui a au moins le mérite d’avoir du style.
Un peu plus à l’Ouest on insiste sur la présence des deux neo-Spurs Joe Wieskamp et Joshua Primo, le premier visitant principalement pour l’instant les installations de G League alors que le second a débuté sa carrière NBA dans un relatif anonymat, on milite également pour voir le sniper Trey Murphy III, très impliqué en Summer League et en pre-saison mais parmi les déceptions de sa cuvée depuis, ou encore le bulldozer défensif Usman Garuba, snobé par Stephen Silas pour le moment, probablement car les Rockets jouent les Playoffs et préfèrent faire confiance aux solides All-Stars de leur roster. Ah, et on rajoute également Luka Garza et Sandro Mamukelashvili pour la forme, entrevus en début de saison du côté de Detroit et Milwaukee et dont on aimerait suivre les progrès, puis Juhann Begarin, parce qu’il est Français et parce qu’on s’en cogne qu’il joue à Paris cette saison, puis Filip Petrusev, parce qu’on s’en cogne qu’il joue en Turquie. RaiQuan Gray on connait pas mais on aimerait bien, Jaden Springer et Markus Zegarowski méritent un peu de soleil, et on termine avec les incontournables, ceux dont le nom seul mérite qu’on s’y intéresse et qui représentent également la fierté du Vieux Continent pour ses jeunes pousses : le Lituanien Rokas Jokubaitis, le Portugais Neemias Queta, le Serbe Balsa Koprivica et le Grec Yorgos Kalaitzakis, aussi talentueux que leur nom est difficile à écrire.
Slam Dunk Contest
Place à l’un des concours les plus attendus du week-end, le plus spectaculaire, sauf peut-être quand DeAndre Jordan, DJ Khaled ou Aaron Gordon et son drone le prennent en otage. Pour cette édition 2022 ? Finito les concours décevants et place à un plateau possiblement légendaire. Pour commencer et parce qu’on aime le fromage, le saucisson, le vin, les baguettes et donc la France : invitons Air Pons, invitons Yvounet, bref invitons Yves Pons. Bloqué depuis octobre entre le bout du bout du bout du banc des Grizzlies, celui du Hustle de Memphis en G League et le centre départemental de dépistage COVID du Tennessee, le pépère n’a eu le temps de se montrer qu’à de très courtes reprises mais il l’a fait à sa manière, dans les airs et avec violence, et le Slam Dunk Contest pourrait peut-être pousser, qui sait, les Knicks – au hasard – à lui proposer 72 millions de dollars sur quatre ans.
Yves Pons + Shaq Buchanan = SHOWTIME! pic.twitter.com/DI1bKmVFcF
— NBA G League (@nbagleague) November 27, 2021
A ses côtés ? Son meneur, son franchise player à Memphis, et accessoirement le joueur le plus spectaculaire de toute la NBA : Monsieur Ja Morant. Ja qui a beau avoir affirmé qu’il ne participerait jamais au concours à moins d’un gros cash money, le coquin, mais Ja qu’on aimerait TELLEMENT voir dans ce genre d’évènement, lui qui a redéfini cette année la notion d’apesanteur, nous offrant chaque nuit des actions toujours plus folles. La vitesse, le hangtime, la violence, la créativité, Jaja a tout pour lui et nul doute que sa seule présence lors du concours de dunks multiplierait l’intérêt des gens par environ 10 millions. Et si ça vous dit, on peut même faire une pétition.
Troisième participant et non des moindres, un mec qu’on invite pour jouer les trouble-fêtes : Greg Brown III, freak évoluant aux Blazers, jeune homme qui ne fera sans doute pas une carrière de Hall Of Famer mais qui s’est déjà inscrit en gras dans les livres d’histoire de la NBA au chapitre “dunk”. Pourquoi ? Tout simplement parce que le fils de Grégoire Marron a lâché le 23 novembre dernier le premier rider de l’histoire, dans un match NBA et non dans un concours, un mois après l’avoir déjà réalisé en Summer League. Obi Toppin l’a ensuite imité, sacrée bestiole lui aussi, mais arguons sans sourciller que le Gregouse a de la patate dans les mollets et qu’il serait par conséquent un sacré morceau lors du Slam Dunk Contest.
GREG BROWN III WITH THE EXCLAMATION POINT 🤯 pic.twitter.com/rAhGccKFgB
— NBA on TNT (@NBAonTNT) November 24, 2021
Last but not the least, on termine avec un nom que certains d’entre vous connaissent peut-être : un certain LeBron James. 19 saisons dans la Ligue, tous les records all-time ou presque dans la popoche pour le King, un débat sans fin pour savoir qui de lui, de Michael Jordan ou de Frank Ntilikina est le GOAT, et donc cette participation au Slam Dunk Contest, comme Michael (ou Kobe Bryant) en son temps, qui rajouterait un côte croustillant à la legacy du Chosen One. Et puis attention, on parle il est vrai d’un homme qui a l’âge d’être le père d’un tiers des joueurs de la Ligue mais aussi et surtout d’un mec au physique toujours parfait, d’un mec capable d’envolées que peu de joueurs actuels peuvent nous offrir. Et que ça gagne ou que ça perde, LeBron James au Slam Dunk Contest c’est l’assurance de faire du concours l’évènement de l’année, tout simplement.
Skills Challenge
Là on rentre dans le vif du sujet de cet article, là on va commencer à rajouter quelques lols. Le Skills Challenge c’est quoi ? Un parcours savamment imaginé (non), mêlant slalom autour de plots (la défense des Nets par exemple), passes à effectuer le plus précisément possible et shoot à 3-points pour finir. Besoin donc de posséder tous les skills du basket-ball, d’où le nom hein, et forcément le blase d’un paquet de joueurs nous vient immédiatement en tête, visez plutôt :
A la base, le “règlement” nous offre un affrontement entre quatre mecs plutôt grands et quatre mecs plutôt petits mais vous l’aurez compris, aujourd’hui on prend qui on veut et on fait ce qu’on veut. Chez les petits ? Invitation obligatoire de Jordan Clarkson. Pourquoi ? Parce qu’on adorerait le voir refuser de faire les passes pour ne prendre que des tirs, ce qui résumerait finalement très bien sa carrière. Un espèce de bug dans ma matrice du Skills Challenge, tout comme JC est lui-même un bug de basket-ball, aussi talentueux soit-il. Pour l’accompagner ? Danny Green, car un concours de skills ne serait pas parfait sans la dégaine chaloupée du sniper des Sixers. Quand il court Danny ressemble à un vélociraptor, et quand il dribble notre cœur se soulève, parfait pour se taper quelques barres quand il aura réussi à échapper trois fois le ballon alors qu’il n’y a pas l’ombre d’un défenseur en face.
Pour compléter le plateau ? Robin Lopez qui nous gratifiera peut-être de ses fameux hooks mais à 3-points, avant d’aller fracasser une mascotte pour noyer la peine de sa défaite. Paul Millsap et ce bon ringard de Cody Zeller complètent la team car ils sont ce qui ressemble le plus à des joueurs de 57 ans et on aimerait bien voir ce que ça donne dans un concours de vitesse, Kevon Looney est pour sa part ce qui ressemble le plus à un basketteur sans pourtant en être un, alors que Tacko Fall doit absolument être présent car il mérite mieux que de servir d’escalator lors du Slam Dunk Contest. On termine, forcément, par un petit Andre Drummond qui va bien, lui qui aime tant se prendre pour un meneur et qui pourra donc enchainer passes dans les tribunes, dribble sur le pied dans le slalom et énorme brique sur son shoot du parking. Avec le sourire, toujours.
3-points Contest
Pour le concours préféré des snipers ? On ne va pas y aller par quatre chemins, on est des sacrés rigolos alors on a pris certains des pires shooteurs de la saison, au pourcentage et dans le ressenti, en rajoutant quelques têtes connues mais pas forcément plus adroites. Honneur au leader, on attaque avec Aaron Nesmith, dont l’arrière-arrière-arrière grand-père (n’) a (pas du tout) inventé le basket et qui est surtout cette saison le pire shooteur de la Ligue avec un pourcentage défiant les lois du sport sous alcool (21,5%), et on lui met dans les pattes une tripotée de maçons dont le grand vainqueur sera celui qui arrivera à ne pas casser de matériel. Raul Neto possède la double particularité d’être affreux au tir cette saison et, surtout, de s’appeler Raoul, Blake Griffin était devenu un shooteur pais est devenu cette année un shooteur qui ne sait plus shooter, Aleksej Pokusevski envoie une tonne de briques et est l’exemple parfait de ce pourquoi on fait ce métier, et Obi Toppin a énormément progressé mais reste un meurtrier derrière la ligne à 3-points. On complète le plateau avec le plus grand escroc de l’histoire des Wizards enfin presque, Davis Bertans, avec la caution française mais pas plus adroite Killian Hayes et on saupoudre le tout avec un Russell Westbrook qui gagnera probablement ce concours grâce à un score entre 5 et 7. Sortez les kevlars et les casques en ferraille, ça va bombarder sévère.
NBA All-Star Game
Très subjectif tout ça, j’entends choisir deux fois douze mecs dans une Ligue qui en comprend quasiment 500. Alors on a tranché dans le vif, suite à un incroyable débat entre moi et moi, pour finalement faire ressortir deux rosters de rêve. D’un côté des mecs qui passent soit à côté de leur saison, soit à côté de leur carrière, soit les deux en même temps, et de l’autre la Team TrashTalk, à savoir douze gonzes que l’on a sélectionné pour diverses raisons, allant du flow au coup de cœur, grâce à des skills évidents pour un All-Star Game ou tout simplement une tronche qui nous fait marrer. Garanti sans aucun sérieux, c’est juste parce qu’on s’emmerdait un peu.
Alors là… on a tout donné. Spencer Dinwiddie et Kemba Walker nous ont paru être des candidats parfaits à la mène, eux qui sont deux des grands favoris pour le titre de MIP inversé 2022. On leur rajoute Donte DiVincenzo et Cam Reddish dans les pattes, eux qui étaient il y a encore six mois deux des membres les plus importants de leurs franchises respectives en Playoffs et qui se retrouvent aujourd’hui entre le banc et les doutes. Pour détendre un peu l’atmosphère ? Faites entrer Denzel Valentine, Jarrett Culver et Kevin Knox, pas loin d’être les trois pires joueurs de la Ligue depuis cinq ans, et pour qui un All-Star Game représenterait une belle occasion de souffler mais, probablement, de continuer à être nul. Un peu de Chris Boucher parce qu’on aime les artisans et les métiers de bouche, du Thaddeus Young pour redonner un peu de confiance à un mec rétrogradé au rang de faire valoir d’une opération tanking alors qu’il reste quand même une valeur sûre, le brassard de capitaine pour Julius Randle aka LE leader de cette fameuse course à la pire régression de la saison, puis, on termine en beauté, Hassan Whiteside et DeAndre Jordan pour faire semblant de fermer la raquette du haut de leurs 215 centimètres de fainéantise. Elle est pas belle notre équipe ? Ouais elle est moche, on sait.
Pour affronter cette équipe de bras cassés ? Un squad que l’on pourrait aisément nommer Suicide Squad mais que l’on s’amusera à baptiser Team TrashTalk, par pur égocentrisme. A la mène on part sur la seule soirée basket de John Wall en 2022, parce que même payé des caisses à ne rien foutre, un mec capable de traverser un terrain de basket en dribblant et en moins de trois secondes avant d’aller taper un 360 lay-up mérite sa place dans notre week-end de rêve. A ses côtés ? Les fans l’avaient mis à l’honneur en 2020 et 2021 et sa place est donc presque logique, d’autant plus qu’il est l’un des basketteurs les plus stylés de l’histoire : Monsieur Alex Caruso. Sosie d’Elmer Fudd ou Krilin mais surtout showman tah Magic Johnson ou Jason Williams, La Carouse n’est pas seulement un All-Star à nos yeux mais il est aussi un MVP potentiel de notre match idéal. En parlant d’idéal on invite évidemment J.R. Smith pour jouer les guests et faire la paix dans le monde de par sa seule présence, alors que Gary Payton Jr. a gagné son carton d’invitation grâce à sa filiation avec notre Père à tous, grâce, aussi, à la dynamite qu’il a dans les molletons. Pour boucler notre backcourt ? Evan Fournier, tout simplement car il mérite de passer au moins une bonne soirée dans la saison.
Attention les yeux, dans les ailes et à l’intérieur on part sur une Dream Team. Kyle Kuzma est un incroyable génie et un troll humain, il est le franchise player de l’équipe jouant dans la capitale des Etats-Unis d’Amérique et il est donc légitime dans un All-Star Game à défaut de l’être à la Maison Blanche. On lui rajoute Danilo Gallinari dans les pattes parce que la présence de l’Italo-loucheur dans une défense reste une merveilleuse solution pour marquer 180 points dans un match, puis on ajoute… Ben Simmons au poste 4 pour son premier match de la saison, et parce que poste 4 c’est son vrai poste. Vivement d’ailleurs que tout le monde attende avec impatience de le voir prendre un tir à 3-points et vivement lundi qu’on se plaigne qu’il ne l’ai même pas fait. Dans la raquette ? Les gros yeux et les gros muscles de Bobby Portis, capable de s’embrouiller même dans un All-Star Game, et peut-être même avec un coéquipier. Peut-être même avec… Udonis Haslem tiens, parce qu’on a envie d’avoir un vigile sur le terrain en cas de débordement. On termine dans la joie, l’allégresse et les fous rire ? Envoyez JaVale McGee et Boban Marjanovic, 450 centimètres de lol et d’amour, 250 kilos de blagues et de bonne humeur
Avec ça, si on passe pas un bon moment…
NBA 2K22 Tournament
On n’allait certainement pas claquer un All-Star Weekend sans tous ces bougs qui nous manquent un peu trop. Ni une ni deux on organise donc une petite session manette à la mi-temps du match du dimanche, juste après le concert de Claudio Capéo et Vitaa. Damian Lillard, Lonzo Ball, Derrick Rose, Michael Porter Jr., Kawhi Leonard, Draymond Green et Zion Williamson d’un côté, Jamal Murray, Shai Gilgeous-Alexander, Collin Sexton, Paul George, Kevin Durant, Kristaps Porzingis et Myles Turner de l’autre, deux écrans et une infirmière par équipe, et une Super Nintendo offerte à chacun des vainqueurs. Chiche ?
Voilà pour NOTRE version du All-Star Weekend 2022, avec des joueurs qu’on aime, des joueurs qu’on respecte, des joueurs qui méritent d’être mis à l’honneur, d’avoir leur moment de gloire. Et si avec ça l’évènement ne multiplie pas ses audiences par neuf c’est qu’on ne doit pas y connaitre grand chose.