Giannis Antetokounmpo a encore démoli les Lakers : vraie perf de MVP, ses forces décuplent quand on l’accule
Le 09 févr. 2022 à 10:46 par Arthur Baudin
Une fois n’est pas coutume, mais douze commencent à l’être. Ce mardi, Giannis Antetokounmpo a répondu présent contre un gros morceau. Les Lakers n’ont pas su stopper la longue gangrène qui s’est emparée de leur défense, et le Greek Freak a tranquillement remporté son match-up – parfois direct, parfois indirect – contre Anthony Davis. Symboliquement, c’est fort.
Si à un moment dans votre vie vous n’avez pas le moral, checkez donc le cumul de Giannis Antetokounmpo sur les deux rencontres lors desquelles il a affronté Anthony Davis cette saison : 91 points, 23 rebonds, 11 assists, 1 interception, 3 blocks à 81 % au tir dont 5/6 à 3-points. Ce mardi encore, le Greek Freak a imposé sa loi en faisant passer l’intérieur hollywoodien pour un simple role player venu faire ses statistiques. Les plus lucides – et les mieux informés, surtout – diront qu’Anthony Davis défendait sur Bobby Portis la plupart du temps, mais le symbole veut que ce soit Giannis qui ait remporté le duel des intérieurs de gros calibre. Un peu comme si tu courais un 100m dans une course différente que celle de ton rival, et que lui faisait un meilleur temps que toi : « Ouai mais on était pas l’un contre l’autre donc il est pas meilleur ». Bien que cette comparaison soit la pire possible et qu’absolument aucune cohérence n’en émane, il est important de dresser un constat. À chaque fois que Giannis Antetokounmpo affronte un candidat au titre de Most Valuable Player cette saison, il sort le marteau et l’enfonce jusqu’au pétrole. On prend pour exemple les 33 points et 15 rebonds sur les Grizzlies de Ja Morant le 20 janvier dernier, mais aussi le triple-double en 30/12/11 contre les Warriors de Steph une semaine plus tôt. Et même lorsque l’exposition est grande, comme ce soir de Christmas Day 2021, avec 36 points, 12 rebonds, 5 assists et 2 blocks à 57% au tir face aux Celtics.
Giannis making ADisney look silly pic.twitter.com/UI1f1jbeEX
— Barstool Sports (@barstoolsports) February 9, 2022
Et si l’on fait un petit point classement dans la course au trophée de MVP, là, tout de suite, quelle place occupe Giannis Antetokounmpo ? Peu à peu, le Greek Freak s’échappe du goulet d’étranglement. Il se démarque et laisse dans le rétro les candidats jugés trop « lambdas ». Les Stephen Curry, Chris Paul, DeMar DeRozan, Rudy Gobert et Kevin Durant n’ont pas sa constance, ou son impact. Un Steph Curry XL est totalement game changer, mais il peine davantage à régulariser ses performances cette saison. A contrario, la Rudance est constant mais même le meilleur de ses double-doubles ne fait pas le bruit d’un 36 points et 18 rebonds du Daim. Des deux côtés du terrain, Giannis Antetokounmpo sue. Même s’il n’est pas le grand favori, il est candidat au trophée de Defensive Player Of the Year. Sa polyvalence lui confère donc le droit d’espérer rafler le titre de MVP une troisième fois dans sa carrière, entre les gros cuissots de Nikola Jokic et Joel Embiid. L’occasion de rappeler que lors de son seul match face aux Sixers cette saison – le 10 novembre dernier – Giannis a posé 31 points, 16 rebonds, 4 assists et 2 blocks à 46% au tir. Tranquillement assis sur le deuxième siège de la Conf’ Est, le seul argument qui pourrait écarter le Grec du graal individuel sont ses 11 matchs manqués. Il n’a plus le droit à l’absence, en témoignent les rythmes effrénés de Joel Embiid et Nikola Jokic. Les prochains semaines de compétition s’annoncent ainsi déterminantes pour le boss des Daims qui se déplace à Phoenix jeudi soir, avant de recevoir les Sixers du grand Camerounais une semaine plus tard. À bon entendeur.
Zou, nouvelle performance XXL de Giannis Antetokounmpo contre un gros morceau, qui de surcroit joue au même poste. Le Grec répond présent dès lors qu’une silhouette étoilée se dresse devant lui, un argument de fiabilité qui peut peser dans la décision finale.