NBA ROY Ranking 2021-22 : le peloton se resserre, mais la Evan Mobleytte reste en tête de la course

Le 31 janv. 2022 à 10:59 par Arthur Baudin

Source : montage TrashTalk

C’est reparti pour un tour. Qui dit saison NBA dit récompenses individuelles, et la course au Rookie of the Year est l’une des plus suivies par le grand public. Comme un vent de fraîcheur sur une Ligue qui au terme d’une saison complète, manquait alors cruellement de nouveauté, les premières années se livrent une bataille sans merci pour décrocher le graal. Qui sont aujourd’hui les leaders de la ROY race ? C’est parti pour le checkpoint !

(Stats arrêtées au 31 janvier)

# Mentions individuelles

On a tous deux points communs. Le dessin animé de Robin des Bois avec les animaux était un classique de notre enfance, et personne n’a regardé Aaron Wiggins et Jeremiah Robinson-Earl jouer cette saison (« personne » n’englobe pas les aficionados du Thunder qui pensent avoir leur mot à dire sur le prénom du futur enfant de Shai Gilgeous-Alexander). Pourtant, les jeunes jambes de l’Oklahoma lâchent une belle saison. Bien que le mois de janvier d’Aaron Wiggins reste supérieur à celui d’un Robinson-Earl maladroit, ils auront tous deux leur mot à dire sur les prochaines semaines de compétition, rythmées par le bruit des chenilles – et on ne parle pas d’un truc qui se transforme en papillon. Grosse dédicace aussi à Jalen Suggs, trop juste pour craquer les portes du Top 10. Même topo pour Josh Christopher (Houston), Nah’Shon Hyland (Denver), Davion Mitchell (Sacramento), Cam Thomas (Brooklyn) et Kessler Edwards (Brooklyn). Sur les prochaines semaines, tous ces petits gars auront l’opportunité de grimper au classement. Aucun scénario n’est à mettre de côté.

#10 Jonathan Kuminga

Le banc des Warriors mais le visage du futur. Il est ce freak que les Californiens développent dans leur labo, en attendant des stats vulgairement plus importantes. Son mois de janvier a été très propre avec 9,4 points et 4,1 rebonds de moyenne à 46% au tir dont 37% à 3-points. Il est toujours utile de rappeler qu’il n’a que 19 ans et que sa marge de progression en est ainsi accrue. Pour l’instant, il est sans aucun doute le joueur qu’attendaient les Warriors lorsqu’ils ont dépensé leur 7ème choix pour sa personne : d’évidents signes de progression, un profil athlétique à développer et de prochaines semaines de compétition placées sous le signe de la hype.

Stats 2021-22 : 6,6 points, 2,5 rebonds, 0,5 assists et 0,3 interception en 12 minutes de jeu, à 48% au tir dont 33% du parking

#9 Jalen Green

Quand les joueurs progressent, on ne se gêne pas pour dire que leurs récentes performances ne sont pas à laisser au hasard. Quand les joueurs continuent de tirer à 35% au tir et 25% à 3-points, il convient donc d’en faire de même. La maladresse de Jalen Green n’est pas due à la pression du début de saison et le rookie des Rockets affiche vraisemblablement des lacunes dans ce domaine. Alors bien sûr, il est l’un des plus grands talents de cette cuvée 2021 et son profil demande du temps au temps, mais l’ancien de la Ignite Team va devoir apprendre à coupler prises de risque et réussite au tir. Son jeu de farfadet cocaïné implique d’être maitrisé à tous les niveaux, c’est là que se situe sa marge de progression.

Stats 2021-22 : 14,3 points, 3,3 rebonds et 2,2 assists en 30 minutes de jeu, à 37% au tir dont 29% du parking

#8 Ayo Dosunmu

Ayo débarque dans ce Top 10 comme il l’a fait avec Rolex en 2017, c’est-à-dire en enfonçant les portes sans prévenir personne. Le rookie de Chicago sort d’un mois de janvier titanesque lors duquel il a produit 10,2 points, 3,8 rebonds et 3,6 assists à 52% au tir dont 43% à 3-points, le tout en… 32 minutes de jeu. À contresens total de Bulls moins en forme, il aura permis à l’escouade de Billy Donovan de perdre le trône de la Conférence Est avec dignité. Né à Chicago, joueur de l’Université de l’Illinois puis facteur X dans la saison des taureaux, on ne pouvait souhaiter une meilleure trajectoire au 38ème choix de cette cuvée. Faites que la belle histoire se prolonge, avec pourquoi pas, une entrée dans le Top 6 de classement, bien à sa porté.

Stats 2021-22 : 7,6 points, 2,6 rebonds et 2 assists en 23,1 minutes de jeu, à 53% au tir dont 42% du parking

#7 Herbert Jones

Le blaze d’un savant fou mais un mois de janvier signé un génie qui a toute sa tête. Que dire d’Herbert Jones si ce n’est que sa propreté n’est plus à chanter ? L’intérieur de la Nouvelle-Orléans tire à 52% au tir dont 36% de loin en 2022, pourcentages auxquels s’ajoute une intensité défensives des plus précieuses. Il lit le jeu comme un bon vétéran qui sent la bière brune, le cambouis et les jantes chromées. Faut dire que le garçon part de loin : le 35ème choix de cette cuvée a “déjà” 23 ans et même s’il se place dans ce Top 10, il a encore gros à faire pour que chacun connaisse le nom d’Herbert Jones. Là tu dis « Herbert Jones » à un fan de NBA peu assidu, ça ne lui inspire que le débarquement et les chargeurs camembert.

Stats 2021-22 : 9,5 points, 3,8 rebond, 2 assists, 1,5 interception et 0,9 block en 29,8 minutes de jeu, à 49% au tir dont 37% du parking

#6 Chris Duarte

C’était à prévoir. Grosse surprise de ce début de saison, Chris Duarte performe toujours mais lâche du lest au classement. La faute à des prospects qui ont allumé le moteur sur le tard, laissant alors l’illusion à Chris Duarte qu’il pouvait squatter le podium. La glace à l’italienne de l’Indiana descend finalement à la 6ème place de ce classement, siège toujours très honorable suivant le 13ème choix dépensé par les Pacers. Deux « dommage » et une bonne nouvelle : dommage que son équipe ne joue même pas la qualification pour le play-in, dommage qu’il ait loupé des matchs début janvier à cause du protocole COVID, mais c’est cool que les Pacers souhaitent entamer une reconstruction. Il en fera partie, en attendant de meilleures années sous le maillot jaune.

Stats 2021-22 : 13,3 points, 4,2 rebonds, 2,2 assists et 1,1 interception en 28,8 minutes de jeu, à 44% au tir dont 35% du parking

#5 Josh Giddey

« Salut, t’es nouvelle au bahut ? C’est moi qui vais te Giddey aujourd’hui ! Ahah, nan j’rigole, j’ai beaucoup d’humour tu sais ». Dommage qu’il ait percé à haut niveau, parce qu’en tant que lycéen lambda, Josh Giddey aurait pu profiter d’une disquette toute faite. Le Golden Boy de l’Oklahoma sort d’un mois de janvier lourd en statistiques : 13,2 points, 8,3 rebonds, 6,2 assists et 1,1 interception à 45% au tir dont 29% de loin, le tout en 33 minutes de jeu. Il a beau ressembler à John B. dans Outer Banks, ses progrès sont évidents avec notamment ce premier triple-double en carrière posé le 3 janvier dernier. Il est ainsi devenu le plus jeune joueur de l’histoire à réaliser cette merveille comptable.

Stats 2021-22 : 11,6 points, 7,5 rebonds, 6,1 assists et 1 interception en 31 minutes de jeu, à 41% au tir dont 26% du parking

#4 Franz Wagner

Propre, net et rigoureux, Franz Wagner a tout l’attirail de… ouai non. L’Allemand du Magic reste sur quelques performances de golgoth qui ont bien embêté son front office : 24 points à 58% au tir sur les Pistons, 21 points à 75% au tir face aux Clippers et 18 points à 60% au tir pour la réception de Dallas. Résultat des emplettes, 3 victoires sur les 4 derniers matchs et une 15ème place à l’Est de moins en moins sécure. Le 8ème choix de cette cuvée est donc prié de continuer ses belles sorties tout en lâchant quelques cartouches dans le money time. On ne débarque pas à Orlando pour gagner, non mais.

Stats 2021-22 : 15,7 points, 4,7 rebonds, 2,9 assists et 0,9 interception en 32,3 minutes de jeu, à 46% au tir dont 35% du parking

#3 Cade Cunningham

Pour la première fois de la saison, Mister Cade s’empare du bas de podium. Son mois de janvier ? 17 points à 43% au tir dont 36% à 3-points, la mire se règle. On a longtemps hésité avant de le placer devant Franz Wagner, mais sa polyvalence et la pression ambiante – à laquelle il répond parfaitement – sonnent plus humains que le cas de Franz Wagner. On vit un truc aux côtés de Cade Cunningham, comme si son 3/17 au tir face à Orlando n’était qu’une mauvaise étape à laquelle il a répondu par son deuxième triple-double en carrière contre Cleveland. Sa progression fait plaisir à voir, le potentiel est évident, donc est-ce un excès de gourmandise que d’en demander plus ?

Stats 2021-22 : 16 points, 5,4 rebonds, 5,2 assists et 1,3 interception en 32,2 minutes de jeu, à 40% au tir dont 33% du parking

#2 Scottie Barnes

On se souvient d’un clip de Scottie en 2002. Même si Scottie Barnes n’a rien à voir avec ce gars, on ne le place pas n°1 dans le doute. Et puis, son mois de janvier a été un poco en deçà de ce que le rookie des Raptors à montré depuis le début de saison. Seulement 13,1 points de moyenne et quand même 2,1 ballons perdus, à 42% au tir dont 25% du parking. Il est drôle hein, mais l’humour n’empêchera pas un Cade Cunningham sur rampe de lancement de lui voler sa place de dauphin sur le prochain ranking. À charge de soigner ces petites imprécisions donc, même si les résultats collectifs suivent plutôt bien.

Stats 2021-22 : 14,8 points, 7,8 rebonds, 3,5 assists, 1 interception et 0,8 block en 36 minutes de jeu, à 47% au tir dont 31% du parking

#1 Evan Mobley

Monstre défensif, gros potentiel offensif, léger lâcher de prise des Cavaliers mais un impact individuel qui reste le même – si ce n’est un trou d’air à 3-points. Comme on ne sait pas quoi rajouter depuis la dernière fois, voici un mug à lui offrir.

Stats 2021-22 : 15 points, 8,1 rebonds, 2,6 assists, 1,7 block et 0,7 interception en 34,4 minutes de jeu, à 51% au tir dont 31% du parking

Sources : basketreference et ESPN